Dupraz, tout commençait pourtant si bien…

Bon, eh bien l’histoire entre Dupraz et le TFC s’est finalement achevée de manière précipitée. Tout de même logique quand on voit les performances toulousaines dans l’exercice actuel avec une victoire seulement sur leurs douze derniers matchs, et celles de la fin de la saison dernière, eux qui n’avaient connu qu’un seul succès sur leurs treize dernières rencontres.

Pourtant, franchement, son arrivée sur le banc du Stadium fut folle ! Tellement de frissons, ce discours si émouvant et si mémorable devant ses joueurs, ce maintien incroyable acquis lors de la dernière journée de la saison 2015/2016 face à Angers, son coaching gagnant… L’histoire débutait magnifiquement pour le haut-savoyard dans la ville rose, lui qui quittait pour la première fois sa terre natale en tant qu’entraîneur.

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Mais Dupraz a une nouvelle fois montré ses limites. Du moins en tant que manager. Très grand meneur d’homme, certainement l’un des meilleurs de Ligue 1 dans ce domaine, mais un manque cruel de tactique.

Et cette statistique ne pourra que prouver sa mauvaise adaptation dans la durée sur le banc toulousain :

  • Lors de ses 19 premiers matchs : 10 victoires.
  • Lors des 51 matchs suivants : 10 victoires.

Un coach émotif qui manque de cordes à son arc

Dupraz transcende, obnubile, fédère, mais peine, – hélas -, à maintenir la cadence. Un fond de jeu trop bancal pour surprendre les équipes adverses et trouver une régularité. Et un point que l’on peut juger faible : une tendance à trop montrer ses émotions dans des moments décisifs. Cela lui aura été fatal un grand nombre de fois. C’est un homme vrai, qui parle avec son cœur, qui donne l’impression d’énormément marcher à l’instinct, mais il lui manque quelques qualités intrinsèques aux coachs de renom pour entrer dans la cour des grands.

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Désormais, Dupraz reflète cette image du mec qu’il faut appeler en situation de crise afin de remotiver ses troupes, mais auquel tu ne penses pas quand il s’agit de construire un projet sur le long terme. C’est regrettable car son expérience dans le football est tout de même loin d’être mineure. On a tous en tête le parcours étincelant d’Evian lors de la Coupe de France 2013, durant laquelle les Roses sont notamment parvenus à éliminer le Paris Saint Germain d’Ancelotti en quart de finale avant de se hisser en finale après avoir largement dominé Lorient en demi (4-0). Mais voilà, une fois encore c’était de l’instant T, de la fulgurance, du Pascal Dupraz, tout simplement. Une aventure en championnat n’est pas similaire à celle d’une coupe, ce n’est évidemment pas la même approche. Et en cela, le coach de 55 ans a montré ses limites.

On n’oubliera jamais les coups de gueule légendaires de Dupraz, son grand cœur, son sourire, sa joie si communicatrice… Et qui sait, peut-être le reverra-t-on rapidement dans un club qui lui octroie plus de crédit et de confiance que le Téfécé ?

Photo credits : https://france3-regions.blog.francetvinfo.fr

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