Soyons clairs : ce match, c’était du grand n’importe quoi. La Juventus menait tranquillement 2-0 à l’heure de jeu, guidée par Adrien Rabiot et Cristiano Ronaldo. Puis voilà qu’elle s’est écroulée, encaissant 4 buts en moins de 20 minutes. L’AC Milan s’est régalé des erreurs turinoises pour décrocher une victoire et trois points précieux dans la course à l’Europe, alors qu’il reste 7 journées en Serie A. Les notes des 22 acteurs :
AC Milan :
Donnarumma (6) : Aussi actif que Gigi sénior la plupart du match, il a su se montrer décisif une fois son équipe devant.
Conti (5) : Plus laboureur que footballeur, les sillons qu’il a creusés se sont néanmoins révélés dissuasifs.
Kjaer (4) : Match honorable pour un joueur de cécifoot.
Romagnoli (2) : Dépassé sur le but de Rabiot, il n’a vu que la chevelure du pur-sang lancé au galop. Aveuglé par le soleil au zénith (si si) sur celui de Ronaldo. Il a parachevé son chef-d’œuvre par l’exécution à bout portant de Kjaer.
Hernandez (4) : Défensivement aussi douteux que sa coupe de cheveux.
Bennacer (7) : S’il était en charge de la fluidité du trafic de la capitale lombarde, les bouchons n’y seraient qu’un lointain souvenir.
Kessié (6) : Toujours à l’arrache, à l’image de sa frappe contrée qui finit au fond.
Paqueta (5) : Entre deux parties d’auto-tamponneuses, il a dansé la samba avec Cuadrado et distillé quelques bonnes passes.
Saelemaekers (5) : Il a couru, il s’est battu. Et voilà.
Rebic (8) : Sa combativité a finalement été récompensée par sa passe décisive pour Leão et son but.
Ibrahimovic (8) : Buteur, passeur, bagarreur, leader, presque entraîneur, il a tout fait ce soir.
Juventus :
Szczesny (4) : Un penalty, deux frappes déviées et un coup de fusil à bout portant dans la musette. Le grand frustré du jour.
Cuadrado (4) : Une passe décisive heureuse et beaucoup de fatigue. Remplacé par Alex Sandro, toujours prompt à enterrer la Juve dans les matches à fort enjeu.
Rugani (3) : Intérimaire de la défense turinoise, employé à mi-temps sur ce match.
Bonucci (3) : Belle illustration de l’effet papillon. Ou comment une petite touche du coude bouleverse tout.
Danilo (2) : Lire « Le mercato pour les nuls » de Jorge Mendes.
Bentancur (4) : Petit coup de mou sur le plan physique pour l’habituel poumon du milieu bianconero.
Pjanic (6) : Il a enfin repris la place de son double maléfique Miralem Panique qui officiait depuis de longs mois.
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Rabiot (7) : Si même lui commence à dégager une telle grinta en lieu et place de sa nonchalance habituelle, normal que ses vis-à-vis aient du mal à le tenir.
Bernardeschi (2) : Dans une équipe coachée par Rudi Garcia, il serait replacé latéral gauche.
Higuaín (3) : Dybala a certes beaucoup manqué, mais était-il possible de disputer un match décisif pour le titre à San Siro sans lui ?
Ronaldo (6) : A su profiter du spectacle de Guignol et du Gendarme interprété par la charnière milanaise pour aller parfaire ses stats.
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