Ce devait être le match au sommet de cette 8ème journée de Liga mais le choc a tourné court. En 8 minutes au milieu de la première période, Barcelone a plombé le Séville de Lopetegui. Un score globalement géré durant l’heure de jeu restante. Score final 4-0 et un Barça qui semble retrouver des couleurs.
Barcelone
Ter Stegen (8) : elle est révolue, cette époque où le gardien du Barça n’avait qu’un ou deux arrêts à réaliser dans le match. Aujourd’hui, l’Allemand n’a même plus le temps de refroidir. Du coup, il est toujours bouillant.
Sergi Roberto (5) : une crêpe nature, une conférence de presse d’Hugo Lloris, un couplet d’Alkpote sans insulte. Fade.
Todibo (4) : quatre, comme son temps de jeu en minutes cette saison avant le coup d’envoi de ce soir. Dans les airs, O.K. Mais au sol, sa maladresse n’a d’égal que la Star Gate qu’il laisse entre ses jambes. Jean pas très clair. Remplacé par Ronald Araujo, qui a profité de l’hécatombe en défense centrale pour jouer ses premières minutes chez les grands… et peut-être ses dernières, puisqu’il sort sur un rouge.
Piqué (6) : d’habitude, Gégé est tranquille à coté de Lenglet. Mais quand on bosse avec le stagiaire, c’est plus compliqué de faire tourner la boutique. En position de défenseur central gauche, il a beaucoup souffert, mais n’a pas démérité.
Semedo (7) : une passe décisive du gauche, un dribble le long de la ligne de touche à l’origine du 2e but, mais de la souffrance en défense. Jordi, c’est toi ?
de Jong (6,5) : tantôt relayeur, là où il est excellent, tantôt sentinelle, là où il est le meilleur. Le Camp Nou va l’adorer.
Arthur (6,5) : un style à la Verratti : capable de trouver une passe dans un trou de souris ou de sortir le ballon au milieu de quatre adversaires, mais aussi de faire 64 touches de balle avant de le lâcher. Remplacé par Sergio Busquets, à qui un séjour sur le banc ne peut que rafraichir.
Vidal (7,5) : c’est quoi en fait son poste ? Le mec ressort le ballon, participe à la construction et se projette dans la surface. Un volume de jeu N’Golokantesque et un but à l’arrachée, comme il aime. Remplacé par Ivan Rakitic, qui va devoir s’habiter à ne jouer que les fins de match.
Lionel Messi (7) : quand Léo fronce les sourcils et s’énerve pour une touche, il y a deux solutions : soit il défonce tout, soit il rate tout. Ce soir, hormis quelques passes lumineuses et un rush sensationnel, on était plus proche de la deuxième catégorie. Et puis il y a eu ce coup-franc…
Suarez (7,5) : auteur d’une volée acrobatique contre le cours du match qui change tout. Comme mercredi dernier contre l’Inter. Mais bon, parait qu’il est fini.
Dembélé (5.5) : du grand Dembouz, avec toujours les mêmes défauts de concentration, et toujours les mêmes feintes de frappe qui enrhument les défenseurs (coucou Diego Carlos). Il avait marqué beaucoup de points (en plus de son but), mais a tout gâché avec ce carton rouge idiot.
Séville
Vaclik (4) : Dur de dire si ce sont les buts du Barça qui lui ont fait le plus de mal, ou les deux défenseurs centraux devant lui.
Navas (5) : Il arpente les couloirs de Liga depuis des plombes, et il le fait bien. Il gâche cependant son bon match en ne jouant pas suffisamment bien le hors-jeu sur le 2-0.
Carriço (3) : Complètement à la rue sur le 1-0, il reste sur la lancée ensuite pour nous offrir une zumba de 60 minutes. La Carrisauce.
Diego Carlos (5) : Carriço a réussi à lui faire regretter Nicolas Pallois et les déplacements à Louis II.
Reguilón (5) : Il joue comme s’il arpentait les couloirs de Liga depuis des plombes. Le futur meilleur Sergio de la Sélection. Dommage que l’équipe n’ait pas eu l’envie de ses latéraux.
Fernando (5) : L’homme de l’ombre qui fait le sale travail en début de match, l’homme dans l’ombre qui se noie dans l’indifférence générale ensuite.
Banega (5) : Deux, trois belles transversales, quelques passes pour casser les lignes et puis il disparaît dans un trou noir comme ses dix coéquipiers.
Oliver Torres (5) : Il est étincelant depuis le début de saison dans ce 4-3-3, il l’a été comme son équipe les vingt premières minutes. Puis il a subi la loi d’une équipe a qui tout réussissait. Remplacé à la mi-temps par Jordan (5), qui ne doit toujours pas savoir pourquoi il était remplaçant ce soir.
Nolito (2) : No Future. Variations sur le vide. Remplacé à la mi-temps par Munir (5) qui a eu la tâche impossible de devoir réveiller une équipe amorphe après avoir encaissé trois buts en huit minutes.
Ocampos (6) : Faire d’Ocampos une des bonnes surprises de ce début de Liga, Monchi Madness.
De Jong (4) : Il peut arriver à la mi-temps avec déjà un ou deux buts dans son escarcelle. Et son équipe a payé ce manque de réalisme. La prestation la moins décisive de la saison, tous sports confondus. Le perdant du « De Jong-ico ».
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