C’est parti pour votre tour du monde du foot hebdomadaire. Oui, vous saurez tout au moment de rejoindre vos collègues à la machine à café.
L’Affiche
Liverpool – Manchester United (2-0)
C’est la plus grosse rivalité de l’autre côté de la Manche. Et même si les deux équipes n’en sont pas exactement au même stade depuis quelques saisons, l’attente autour de ce match reste immense. Les objectifs respectifs non plus : Manchester United pouvait recoller à deux points du quatrième Chelsea, alors que le club mené par Jürgen Klopp pouvait prendre 16 points d’avance sur son dauphin Manchester City, le tout en ayant encore un match en retard. Autant dire que c’était l’occasion de voir le titre revenir quasiment définitivement aux Reds, et ce dès la fin janvier.
Après un début convaincant, les mancuniens ont vite été calmés par le colosse Virgil Van Dijk, qui a ouvert la marque d’un coup de tête sur corner. Le score a ensuite été indécis durant toute la rencontre, alors que Liverpool aurait pu l’emporter de quatre ou cinq buts. Ce n’est qu’à la toute dernière minute que Mo Salah est venu clore les débats, et montrer au monde que non, ces deux équipes ne boxent définitivement plus dans la même catégorie.
Le Fuoriclasse
Casemiro (Real Madrid)
La transformation est saisissante depuis ses débuts professionnels sous le maillot du Real Madrid. D’abord considéré comme un joueur rugueux, assez unidimensionnel et dont la mission consistait principalement à annihiler toute offensive adverse, il est aujourd’hui un des milieux de terrain les plus complets de la planète. Jeu court, jeu long, récupération, tacle, marquage, même dribble… Il ajoute encore des cordes à son arc, et Le FC Séville à ce samedi découvert (ou redécouvert) le Casemiro plus offensif. Le doublé du brésilien permet aux merengue de tenir le rythme dans la course à la Liga. Alors on lance le débat: le meilleur à son poste?
L’Ultimo XI
Nick Pope (Burnley): Les hommes de Sean Dyche se devaient de stopper leur série de 4 défaites de suite en championnat. Pas le plus évident lorsque l’on accueille Leicester. Nick Pope a décidé que ce serait son match et que la série s’arrêterait ce soir. Un penalty arrêté et quelques miracles plus tard, mission accomplie.
Pol Lirola (Fiorentina): La Viola va mieux et l’a prouvé en enfonçant un peu plus le Napoli. L’Espagnol était en promenade dans son couloir entre Insigne et Hysaj, et a contribué à faire pleurer le San Paolo en amenant un ballon de but à la 90e.
Leandro Cabrera (Getafe): Il n’y a pas eu match ce vendredi entre les deux clubs de la banlieue madrilène, Leganés et Getafe (0-3). Le défenseur uruguayen a parfaitement contrôlé Guido Carrillo et Martin Braithwaite, et s’est même offert le luxe de mettre son petit but. Le “Bordalismo” prend de l’ampleur.
Esteban Burgos (Eibar): Eibar est une équipe connue comme étant toujours capable d’obtenir des résultats face aux cadors du championnat. Et la victoire à domicile face à l’Atletico Madrid de samedi (2-0) est fortement due à la prestation étincelante de son défenseur central. Demandez à Morata ce qu’il en pense.
Théo Hernandez (AC Milan): Le Milan est toujours convalescent, et le Franco-Espagnol n’est pas encore une garantie défensive absolue. A défaut, il est devenu le meilleur buteur des rossoneri.
Casemiro (Real Madrid): Voir rubrique “Le Fuoriclasse”
Salva Sevilla (RCD Mallorca): On mange bien dans les îles méditerranéennes. Le milieu de 35 ans à distribué galettes et caviar, dont deux décisives face à un Valence en perdition. Grand artisan de l’immense prestation des insulaires.
Suat Serdar (Schalke 04): Comme ses homologues de l’ex-leader de Bundesliga, Mönchengladbach aura souffert face à lui… Un milieu de cette qualité, on le tient à l’oeil. Mais surtout on évite de lui laisser 10 mètres de champ libre pour frapper.
Ciro Immobile (Lazio): La Lazio est en feu, et son attaquant vedette aussi. 25 matchs joués cette saison, 25 buts. Sans compter 6 passes décisives. Et encore un triplé pour rouler sur la Sampdoria (5-1). Bomber.
Jérémie Boga (US Sassuolo) : Les semaines se suivent et commencent à dangereusement se ressembler. Le français casse des reins, créé des décalages, plante un but de folie et permet à Berardi d’en inscrire un autre. Le tout en faisant logiquement saliver sa cité phocéenne natale.
Erling Håland (Dortmund): 56e minute. Le Borussia Dortmund perd 3-1 dans un match très mal engagé sur la pelouse d’Augsburg. Pas le meilleur scénario pour faire ses débuts en Bundesliga à seulement 19 ans. L’attaquant norvégien s’en fiche. Il entre, il plante un triplé et son équipe repart avec une victoire importantissime (3-5).
Die Mannschaft
SL Benfica
Nous vous avions dernièrement parlé des chiffres plutôt sympas du coach Bruno Lage depuis sa prise de fonction, les Aigles ont profité de ce week-end pour bonifier le tout. Porto battu par Braga, les rouges avaient l’occasion de prendre le large et 7 points d’avance en tête de la Liga NOS en cas de succès dans le derby sur la pelouse du Sporting. Dans un match électrique, un doublé du revenant Rafa Silva tout juste entré en jeu et un festival de Gabriel dans au milieu ont rendu la chose possible. Un succès 0-2 qui vient s’ajouter à une liste record: 17e victoire consécutive en championnat, une performance jamais réalisée dans l’histoire du foot portugais. Le Clássico face à Porto le 8 février pourrait déjà sceller le sort de cette saison 2019-2020 lusitanienne.
Le Golazo
Jérémie Boga (US Sassuolo)
Quand on l’a vu on a oublié tous les autres. L’évidence même, c’est celui-là le golazo du week-end. Des frappes sublimes en lucarne il y en a eues quelques unes. Mais c’est ce petit pont insolent juste avant le tir qui, d’abord, nous a fait écarquiller les yeux. C’est lui qui nous rappelle à l’évidence et met le ruban sur le paquet cadeau. Merci Jérémie.
Le Mister
Rubi (Betis Seville)
Enfin ! Enfin le technicien espagnol semble avoir trouvé la bonne formule pour son Betis ! La Real Sociedad a fait les frais de l’animation toute neuve du 4-3-3 betico, écrasée à l’Estadio Benito Villamarín 3-0. L’équipe de Rubi a enfin dégagé le sentiment de domination qu’on attendait d’un effectif avec un tel potentiel. La bande à Joáquin, orchestrée par un Sergio Canales libéré de ses responsabilités trop basses sur le terrain et boostée par l’apport de Carles Aleña n’a fait qu’une bouchée des basques. Et le mieux dans tout ça ? C’est que Nabil Fékir n’était même pas encore là. La fin de saison s’annonce animée en Andalousie.
L’Enjeu
Bundesliga: Le bourbier du haut de tableau
L’édition 2019-2020 du championnat allemand est peut-être en train d’accoucher d’un fameux millésime. La course au titre est toujours aussi serrée et les rebondissements s’enchaînent. Chaque journée vient offrir de nouveaux enseignements et infirmer les conclusions de la précédente.
Le Borussia Mönchengladbach continue de décevoir et semble avoir de plus en plus de mal à suivre le rythme effréné des équipes de tête. Ils se sont inclinés 2-0 sur la pelouse de Schalke 04, qui rattrape ainsi le groupe de tête et densifie encore un peu plus la lutte.
De son côté, Leipzig est l’équipe en forme du moment et semble bien s’accommoder de sa place de leader. Une nouvelle victoire face au promu de l’Union Berlin (3-1) et cinq points d’avance sur son premier poursuivant.
Le grand Bayern Munich, lui, semble être enfin redevenu la terreur des pelouses d’outre-Rhin qu’il a toujours été. Constat confirmé chez l’autre club de Berlin, le Hertha, avec une gifle quatre buts à zéro.
Au milieu de tout cela, le Borussia Dortmund fait du Borussia Dortmund et donne des sueurs froides à ses supporters. L’irrégularité et le spectacle semblent être les maîtres mots pour définir l’équipe menée par Lucien Favre, tant ceux-ci paraissent capables de tout. Une victoire 3-5 à Augsburg et toujours pas de certitudes.
Bien malin celui ou celle qui saura prédire l’issue de cette lutte sans pitié pour le graal teuton. Mais nous on se régale.
La Déception
FC Valence
Attention, danger côté Murciélago. Si les valencians avaient connu une belle période jusqu’à mi-décembre, ils semblent depuis accuser le coup. Nul contre Valladolid, court succès sur Eibar, élimination assez piteuse de la Supercopa… jusqu’à la déroute de ce dimanche. Le RCD Majorque a littéralement explosé l’équipe d’Albert Celades, ou plutôt ce qu’il reste de celle de Marcelino. Une leçon de football en bonne et due forme qui semble prouver que ce qu’il restait des idées du coach vainqueur de la Copa del Rey s’est essoufflé, et que son successeur n’a jamais vraiment su quoi reconstruire derrière. 3-0 à la pause, 4-1 score final en enregistrant en plus l’expulsion (assez scandaleuse) de Dani Parejo. Le VCF devra donc faire sans son capitaine face au Barça puis vite se remettre d’aplomb avant d’affronter Getafe, l’Atletico, l’Atalanta, la Real Sociedad et le Betis dans le même mois.
La Décla
Quique Setién
“Si on gagne 1-0 sans mériter, je serai de mauvaise humeur.”
Quique Sétien, clair et net sur sa vision de ce que doit être son Barça. Du coup, il a dû être bien bougon dimanche soir en rentrant à la maison.
Le Dérapage
Steve Cook (AFC Bournemouth)
Le défenseur et capitaine de Bournemouth Steve Cook nous a présenté face à Norwich la version low cost du sacrifice “à la Valverde”. Son gardien aux fraises et lui seul comme dernier rempart entre le ballon et les buts de son équipe, il a décidé d’offrir un arrêt de grand classe pour empêcher l’attaquant adverse d’ouvrir le score. “Main opposée Richard”. Superbe sacrifice me direz-vous. Oui mais. Lui n’a pas offert la victoire et un titre à son équipe, non. Il a juste pris un carton rouge, offert un penalty à ses adversaires – que Teemu Pukki s’est fait un plaisir de transformer – et son équipe s’est inclinée sur ce score de 1-0. De héros à zéro.
https://twitter.com/CanalFootClub/status/1218586876690554881
Le Contre-Pied
« Oh he hit the post ! »
Isaac Hayden a offert la victoire à Newcastle face à Chelsea à la toute dernière minute du match. Les Magpies étaient si heureux de ce but qu’ils l’ont célébré avec un peu trop d’entrain, au point d’expédier le poteau de corner vers le public. Il n’en fallait pas plus pour qu’un supporter local se prenne ledit poteau dans les bijoux de famille, de quoi expérimenter la souffrance dans la joie.
Le Geste
Samu Castillejo (AC Milan)
L’Espagnol devait trouver que ça manquait d’amour dans la Gazette et qu’un peu de tendresse, ça ne fait jamais de mal. Et comme il aime donner sans compter, il a donné vie à nos fantasmes les plus fous. Coquin.
https://twitter.com/beinsports_FR/status/1218882376958455808?s=20
Les Chiffres
16: Déjà un petit moment qu’on nous fait frémir avec un certain Rayan Cherki, qu’on nous promet monts et merveilles sur le nouveau crack tout droit sorti des raffineries lyonnaises. Et là ça y est, on y est. On commence enfin à entrevoir ce qu’il a dans le ventre, ce fameux talent de 16 ans. Et vu d’ici, c’est vrai qu’on a du mal à ne pas s’enflammer, tant le petit semble précoce. Déjà lorsqu’il était entré face à l’OM au Vélodrome, il nous en avait offert un petit échantillon. Mais c’est ce samedi en Coupe de France face au FC Nantes qu’on a vu qu’il avait déjà cette capacité à décider d’un match à lui seul. Deux buts dans les dix premières minutes, deux passes décisives et un penalty provoqué dans la victoire 3-4 des siens pour passer au tour suivant. Voici les premiers émois de la toute jeune carrière de ce joueur, en attendant, on l’espère, d’autres chiffres (records…) de sa part.
430: Souleymane Camara est encore là. Et toujours au MHSC. L’immense “Super sub” sénégalais a battu en Coupe de France, face à Caen, le record de matchs officiels joués sous le maillot du club héraultais. En entrant en jeu à la 73ème minute, il a ainsi battu le record de Pascal Baills, et le porte désormais à 430 apparitions. Le mec a connu Montpellier sans Vitorino Hilton, rendez vous compte.
La Tribune
ADO La Haye
C’est tout juste si vous connaissez ce club, au mieux vous en avez aperçu l’écusson en faisant défiler les championnats au moment de choisir une équipe dans le dernier FIFA. Ce que vous savez encore moins, c’est qu’Allan Pardew s’est installé sur son banc depuis Noël dernier. Englués dans la zone rouge d’Eredivisie, les vert-et jaune avaient un rendez-vous crucial face à la lanterne rouge Waalwijk. Pas de doute pour les supporters, le tandem Pardew-Powell (son adjoint) les sauvera des fantômes de la descente armés des écussons des rivaux directs Venlo et donc Waalwijk. Efffet immédiat puisque La Haye s’impose 2-0. We came, we saw, we kicked its ass !