Au revoir 2017, bonjour 2018. Une nouvelle année commence, une nouvelle page de l’histoire du football s’ouvre. Là où celle-ci en sera la préface pour certains, elle clôturera toute une œuvre pour d’autres. Malheureusement (ou heureusement dans certains cas, libre à chacun d’en juger), l’année du Chien sera peut-être la « der des ders » pour nombre d’acteurs du football, ce sport qu’on chérit tant. En voici une liste non exhaustive.
– John Terry :
2018 sonnera peut-être la fin du légendaire défenseur des Blues et actuel joueur d’Aston Villa en Championship. Le britannique de 37 ans en profitera probablement pour revenir à travers une autobiographie (écrite de sa main bien entendu) sur sa carrière haute en couleurs. Une carrière malheureusement entachée de bien trop d’évènements extra-sportifs, ne permettant pas toujours de rendre réellement compte de son niveau de jeu. Au moment des adieux, retenons d’abord le roc défensif qu’il incarnait et non pas l’homme qui s’appropriait les compagnes de ses coéquipiers, ses « amis ». Membre d’une génération qui n’aura pas su mener les Trois Lions aux sommets attendus, il peut quand même se targuer d’un palmarès bien fourni qui en ferait saliver plus d’un avec notamment une Ligue des Champions, une Ligue Europa, cinq championnats d’Angleterre et une dixième place au Ballon d’or 2005. Rien que ça.
– Gianluigi Buffon :
La classe à l’italienne c’est ça, c’est lui : Gianluigi Buffon. Une carrière guidée par l’élégance sur comme en dehors du terrain. Pour lui, l’âge, ce n’est vraiment qu’un chiffre. De bourreau des Français en 2006 aux tréfonds de la Série B, le portier italien a toujours su conquérir les cœurs et fait l’unanimité. Les écrits parlent pour lui. Seule ombre au tableau, l’absence d’une Ligue des Champions. Mais vu le bonhomme, c’est tout comme. La Coupe du Monde sans toi, ça ne sera pas pareil. L’Italie sans toi, ça ne sera pas pareil. La Vieille Dame sans toi, ça ne sera pas pareil. Le football sans toi, ne l’imaginons même pas.
– Patrice Evra :
Sur le papier rien à dire, quelle carrière. Mais bon sang Pat’, t’as déconné sur la fin, et au milieu aussi, un p’tit peu…Disons que la France et toi, ça n’aura pas vraiment collé. Entre Knysna et ton high kick digne de JCVD on ne retient de toi que les mauvais côtés. Au point que beaucoup ont oublié que tu en étais, toi, de l’épopée monégasque, des finales de Ligue des Champions 2004, 2008, 2009, 2011, 2015, de la triste finale de l’Euro 2016 (Eder nom de Dieu, Eder…), des nombreux titres aussi bien à United qu’à la Juve’… Sans oublier ton coup de maître. Grâce à toi, on aura vu Pierrot jonglé, 10 fois. Et rien que pour ça : I LOVE THIS GAME.
P.S : Au fait, c’était qui le traître ?
– Iker Casillas :
A chaque génération son gardien espagnol décidément. Pour nos parents c’était Arconada, pour nous c’est San Iker. La différence entre les deux ? Le second ne s’est pas troué en finale, bien au contraire. Capitaine et dernier rempart de la plus grande génération espagnole de tous les temps ayant mené ses troupes à la victoire en Coupe du Monde et à deux reprises à l’Euro, la légende Merengue est plus proche de la fin que du début. Même si dans nos cœurs elle est éternelle, on aurait tous aimé que son histoire avec le Real dure plus longtemps, jusqu’à son dernier souffle. Si on prenait les paris, il ne devrait probablement pas arrêté cette saison. Mais, dans ce genre de cas, mieux vaut l’imaginer, pour mieux s’y préparer.
– Xavi :
Ta séparation d’Iniesta, elle était impensable, inimaginable, mais pourtant elle a bien eu lieu. Comme le Yin sans le Yang, Tom sans Jerry ou un hiver sans raclette, voilà bientôt trois ans que ça dure. Tu aurais pu lui tenir compagnie encore un peu au moins. Mais non, tu as préféré le Qatar, tu as choisi l’argent au football, un comble pour celui qui en incarne la définition. Reviens nous vite par contre, dans le costume d’entraîneur cette fois-ci, et fais nous une Guardiola, pour le plaisir des yeux.
– Lucho Gonzalez :
Le football passionnel, romantique, classe, celui d’Omar Da Fonseca, c’est tout toi. Lorsqu’il est arrivé à Marseille en provenance de Porto, peu d’entre nous le connaissaient réellement. Mais depuis, personne n’a oublié « El Comandante ». Meneur d’hommes et joueur à l’ancienne, il a ce charisme et cette prestance des joueurs de dessins animés. Et si c’était lui la version réelle de Julian Ross ? (avis aux amateurs d’Olive et Tom) Pour sûr, nous n’aurons pas assez profité de toi, et tu aurais mérité que le football t’offre une plus grande vitrine. Cependant, toutes les bonnes choses ont une fin, et ta carrière n’y fera pas exception.
(Evidemment les propos tenus ne tiennent pas compte des graves accusations dont a récemment été victime l’Argentin qui, si elles sont avérées, sont condamnées par toute l’équipe d’UltimoDiez).
– Benjamin Nivet :
Si l’on vous dit numéro 10, chauve, évoluant en bleu à domicile et en blanc à l’extérieur, vous pensez à qui ? Benjamin Nivet bien entendu. L’éternel et inépuisable meneur de jeu Troyen est de ces joueurs qu’on ne voudrait jamais perdre. Sur ta retraite, les mots de notre cher Thierry Gilardi se seraient probablement rapprochés de ça :
« Oh Benjamin, oh Benjamin, pas ça pas ça, pas ça Benjamin ! Oh non pas ça, pas aujourd’hui, pas maintenant, pas après tout ce que tu as fait ! »
Ils n’ont pas été cité dans l’article mais auraient pu en faire parti : Vitorino Hilton, Thiago Motta, Michael Carrick et Everson Lemos da Silva dit « Brandao ».
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