Pendant plusieurs siècles, les Etats-Unis furent l’El Dorado d’un nombre important de peuples, souvent pauvres, qui cherchaient à réaliser leur rêve en se rendant outre-Atlantique. Dans un coin de leur tête résonnait cette expression, « The American Dream ». Aujourd’hui, cette idée semble encore être d’actualité. Bien plus encore, elle est venue flirter avec notre sport favori, pour tenter d’en faire un bastion national, après le basketball ou encore le baseball. L’objectif explicite de cette alliance entre la superpuissance de ce monde et le sport-roi : tenter de le rendre louable aux yeux des américains. L’objectif implicite, profiter de l’essor du football pour faire du business, toujours plus de business. Cependant, qui dit business dit argent, fonds et investissements, et dit donc bien-sûr développement. Voilà la clef de voûte de l’implantation de ce sport dans un pays tel que les Etats-Unis, la réussite ou non de son développement. Nous allons voir à travers le célèbre et génialissime jeu de simulation Football Manager, que ce développement est bien en marche, et que les Etats-Unis sont en passe de réussir leur pari.
L’une des premières raisons de se lancer dans une carrière avec une équipe américaine serait la nostalgie que nous éprouvons lorsque nous nous retournons en arrière, lorsque nous regardons les années 2000 que nous venons de traverser à grande vitesse. En effet, les clubs américains ont choisi de parier sur d’anciennes stars du football européen afin de « commercialiser » leur ligue, ou en tout cas afin de la rendre plus médiatique. Cette politique a grandement contribué à l’essor de la MLS, qui a pu rayonner de par ces stars en fin de carrière. L’exemple le plus significatif est certainement celui du club de New York City, créé en 2013, et voisin du club des New York Red Bull. Là-bas, on retrouve tant des légendes européennes des années 1990, à l’instar de Patrick Vieira, champion du monde en 1998 avec l’équipe de France, mais aussi des joueurs ayant joué en Ligue des Champions il y a peu, comme David Villa ou Andrea Pirlo qui a récemment raccroché les crampons. Franck Lampard aussi fit un petit détour du côté de la capitale économique des Etats-Unis.
Dans la continuité de cela, les clubs de MLS ont plutôt décidé de se tourner vers une politique de formation, afin de promouvoir la jeunesse du pays et les qualités qu’elle possède. Cette politique permettra aussi aux clubs de revendre leurs meilleurs jeunes éléments, et de se développer grâce à cet argent. L’exemple ici est encore celui de Patrick Vieira, qui fut propulsé d’entraîneur des jeunes à Manchester City, club partenaire du New York City, à entraîneur de l’équipe première de ces derniers. Cela montre l’intérêt des propriétaires des clubs pour le « Made in America », et la proximité avec le centre de formation. DeAndre Yedlin fait partie de cette génération formée à la maison, et partie en Europe pour tenter de devenir professionnel. Dans le jeu de simulation préféré du public, cette idée est vraiment présente, avec la possibilité en début de saison de rencontrer le président du club pour s’accorder sur une politique commune. Entre autres, il est possible de favoriser le recrutement, ainsi que la formation de jeunes prometteurs, qui feront sous peu les beaux jours du club.
Qui plus est, il est possible de s’entretenir avec le staff et de composer ce dernier afin de le rendre plus performant. En déléguant les tâches ou en s’occupant de la majorité des ces dernières, le staff technique s’avère globalement plus complet et performant que les années précédentes, collant ainsi à la réalité des clubs américains. On retrouve aussi la dimension cosmopolite du staff dans le jeu, avec la possibilité d’avoir des entraîneurs de différentes cultures footballistiques.
Grâce à Football Manager, on peut aussi gérer son mercato et donc choisir de faire venir des stars comme Orlando l’a fait avec Kaka, ou de prendre des joueurs moins reconnus mais tout aussi efficaces, comme ont pu le faire à l’époque les New York Red Bulls avec le français Aurélien Collin.
Outre les diverses possibilités de gestion du jeu, c’est aussi le cadre qui est intéressant en choisissant de lancer une carrière aux Etats-Unis. En effet, le mode de jeu est assez différent, voire totalement différent, et propose un exotisme assez agréable. Parfois soulevé en France, le débat autour des plays-off n’a jamais existé aux Etats-Unis car ces derniers ont choisi d’adopter un système similaire à celui déjà présent en NBA. Cela vous permet donc de vivre une aventure encore plus palpitante, avec la possibilité de créer la surprise avec une équipe qualifiée d’outsider. En effet, il est possible d’accrocher la qualification avec une équipe de second rang, afin d’aller battre un à un les favoris du championnat, et de soulever le trophée en fin de saison.
Cependant, après une saison menée par cette politique tournée vers la jeunesse et le futur, les résultats ne sont (logiquement?) pas au rendez-vous. En effet, le New York FC termine avant-dernier de sa conférence, ne se qualifiant pas pour les play-off. A l’avenir, les efforts porteront sûrement leurs fruits. A vous de tenter l’aventure américaine pour le savoir.
En résumé, les Etats-Unis semblent être une destination de rêve pour qui souhaiterait partir de zéro et développer son club ainsi que sa mentalité de jeu. De plus, pour les recruteurs et formateurs en herbe, les Etats-Unis offriront toutes les options adaptées. Pour les aventuriers, il est donc nécessaire de partir à la conquête de l’Amérique, comme Christophe Colomb avant nous, afin de révéler et de promouvoir une terre de football, propice au sport-roi, et qui cache certainement de grandes pépites et de nombreux talents, pour qui voudra bien s’y aventurer bien sûr.