Comme on pouvait s’y attendre, Liverpool a démarré la saison tambour battant en Premier League, capitalisant 4 victoires en autant de matchs. Si l’attaque emmenée par le trio Mané-Firmino-Salah a brillé (déjà 9 buts), un homme est aussi à mettre en avant : Naby Keïta. Bien que dans l’ombre de ses coéquipiers, il a pourtant très vite conquis le public d’Anfield et s’est imposé comme un indispensable de cette équipe. Gros plan sur la pépite fraîchement arrivée pour 60 millions d’euros.
Baby Keith taille patron
Le Guinéen a très vite pris ses marques sur les rives de la Mersey et s’érige déjà en taulier d’une équipe qui avait cruellement besoin de son profil dans ce secteur. Avec ce statut, le « Deco moderne » a déjà gagné sa place de titulaire et joué les quatre premiers matchs de la saison en championnat. Dès la première rencontre face à West Ham, il a fait preuve d’une adaptation phénoménale, comme s’il avait toujours joué ici. Il n’aura fallu attendre que l’ouverture du score, pour voir l’aisance du milieu. Keita est à l’origine du mouvement qui mène au but de Salah. Pour son baptême de feu, il cumule neuf ballons gagnés (record dans la rencontre face aux Hammers), 81 ballons touchés et 68 passes… un véritable meneur de jeu.
Aligné aux côtés de Milner et Wijnaldum dans le 4-3-3 de Jürgen Klopp, sa vitesse, sa classe, son audace et son sang-froid font des merveilles au sein du collectif des Reds. Il met l’impact dans l’entrejeu en se projetant vite vers l’avant. Dos au jeu, il voit les appels de ses coéquipiers en profondeur. Le relayeur semble parti sur des bases similaires à la saison passée (6 buts et 8 passes), lorsqu’il régnait sur le milieu du RB Leipzig. Après ses trois premiers matchs, le minot affichait l’un des meilleurs taux de passes réussies du championnat, aux côtés de N’Golo Kanté et Jorginho. Prouvant également ses qualités de récupérateur, il n’est pas non plus étranger aux 3 clean sheets de son équipe. À 23 ans, Naby est à point et à son aise, si bien qu’il se permet quelques gestes fantasques.
L’entraîneur allemand n’a d’ailleurs pas tardé à encenser le potentiel et l’apport de sa recrue. « On ne se rend même pas compte à quel point il peut être bon. Il est encore trop jeune pour qu’on puisse le juger. Mais il est évident qu’il a appris très vite, en Autriche, à Leipzig, ici désormais… Il s’adapte constamment et hausse lui-même son niveau. Il s’adapte aux autres joueurs et il combine bien. Je ne veux pas en faire des tonnes, c’est juste qu’on ne sait pas jusqu’où il peut aller. Si vous m’aviez demandé quelle est sa plus grande force, j’aurais été incapable de répondre. Mais c’est un joueur très intelligent, très physique, rapide et bon tactiquement. Un mélange déjà détonnant ! » s’exclamait-il au micro de RMC Sports.
Stevie dans le coeur
Son arrivée en provenance d’Allemagne était ficelée depuis un an déjà mais on l’a laissé à maturation du côté de Leipzig. On savait déjà qu’il deviendrait le digne héritier de la légende Steven Gerrard, rien que ça. Naby n’a jamais marché seul. Très tôt, le joueur a développé une passion pour le club de la Mersey. « On avait l’habitude de jouer dans les rues de Conakry en portant un maillot de Liverpool. Mon père était un amoureux des Reds tout comme moi à partir de mes onze ans. Je n’ai fait que regarder Steven Gerrard en grandissant, et je l’ai admiré tout en voulant être comme lui. C’était le boss de l’équipe », déclarait-il au Telegraph. Comme un symbole, c’est lui qui a récupéré le numéro 8 de Stevie, vacant depuis son départ en 2015.
En attendant donc d’ouvrir son compteur de buts cette saison, le natif de Conakry reste sur une bonne dynamique et a tout pour s’épanouir. Alex Oxlade-Chamberlain avec sa blessure au genou est forfait pour toute la saison, Fabinho, qui n’est pas encore vraiment prêt, Wijnaldum est aligné plus souvent devant le back four défensif. Quant à Henderson, celui-ci joue plus un rôle de joker pour faire souffler Naby comme ce fut le cas lors du dernier match à Leicester. Sa place est bien gardée. Pas sûr que l’on vienne beaucoup le titiller.
AND ANDY ROBBO pic.twitter.com/K2qyq27Yh5
— BOSS Night (@aBOSSNight) August 26, 2018
Crédit Photo : Robert Michael / AFP.