Vinicius Junior connaîtra-t-il le même succès que Neymar ou sa carrière retombera-t-elle aussi rapidement que celle de Robinho ? Posée à Madrid, la question fait débat, le football sud-américain n’étant pas du même acabit que celui qui se pratique par chez-nous. Posée au Brésil, la seconde hypothèse est à peine envisagée.
« Il sera une superstar. » Roberto Carlos, champion du monde 2002, ne cherche même pas à manier le conditionnel au moment d’évoquer l’avenir d’un gamin qui n’avait même pas l’âge de conduire en France à l’époque de la déclaration. « Il va devenir un grand joueur », ajoute Paolo Guerrero, meilleur buteur de la sélection péruvienne et ancien coéquipier de Vinicius à Flamengo. Décidément, l’heure n’est pas à la prudence. Tout le monde semble très rapidement séduit par le prodige. Il n’a pas fallu longtemps à Emilio Butragueño, 3e au Ballon d’or 1986 et 1987, pour tomber à son tour sous son charme : « Quand il reçoit la balle, c’est une menace. Et il a 18 ans… » « Je fais partie de ceux qui pensent que l’âge ne compte pas dans le football, lui répond Luis Figo, Ballon d’or 2000. À 18 ou 35 ans, ce qui compte, c’est le travail et la performance. C’est un jeune homme très talentueux et il s’en sort très bien. » « Vinicius a une grande confiance en son talent. Il a fait preuve de courage et de force. Il a une formidable accélération et change de direction avec une grande facilité », reprend Jorge Valdano, champion du monde 1986. Zico, meilleur buteur de l’histoire de Flamengo (411 unités), en rajoute une couche : « Il a beaucoup de talent. Je n’ai pas de doute que c’est un joueur qui peut beaucoup plus évoluer. J’espère seulement qu’il ne perdra pas ses racines brésiliennes. Ce qui le rend différent : le un contre un, l’habileté, l’intelligence pour se sortir d’une situation difficile. » Et ce petit jeu-là pourrait continuer encore et encore. On pourrait rester là des heures à écouter de grands messieurs du football tels que Fabio Capello, vainqueur de la Ligue des champions en 1994, nous expliquer à quel point Vinícius José Paixão de Oliveira Júnior – en version longue – est un crack. Il faut dire qu’à première vue, on peut difficilement leur donner tort. Le Brésilien a toujours impressionné adversaires, coéquipiers, éducateurs, spectateurs et tous ceux qui l’ont vu avec un ballon entre les pattes.
La première fois que son nom a vraiment commencé à circuler dans les journaux, sur les ondes et les écrans, c’était en mars 2017, lors du championnat de la CONMEBOL des moins de 17 ans, le Sudamericano Sub-17. C’est la « Canarinha » qui remporte la compétition. Dans ses rangs, un môme à la dentition barrée par un appareil dentaire – lui servant à régler un problème de respiration et améliorer son rendement physique sur le terrain –, techniquement hors norme et plus puissant que la moyenne. Ce môme, Vinicius, termine meilleur joueur et buteur (sept réalisations) du tournoi. Une révélation pour un garçon qui a toujours été en avance sur les autres. « À seulement sept ans, il évoluait déjà avec des enfants de neuf ou dix ans et sa technique était bien meilleure que tous ses adversaires », confirme Cacau Beraldini, son premier entraineur. Toutefois, la vitesse avec laquelle il franchit les étapes effraie quelque peu au sein de son club, Flamengo. C’est pourquoi, au début, malgré ses solides performances avec les équipes de jeunes, il ne joue pas, ou presque, avec les pros. Un mois après ses premiers pas dans le grand bain, il ne totalise que 186 minutes de jeu. Zé Ricardo, son coach de l’époque (jusqu’en août 2017), estimait que Vinicius n’était « pas prêt morphologiquement pour être titulaire » (O Globo).
Vini, vidi, vici
Après le départ de l’entraîneur, c’est Reinaldo Rueda qui a repris les commandes du club. Sous ses ordres, la pépite n’est toujours pas alignée, mais entre souvent en jeu. La plupart du temps, pour changer le cours du match. Lors des quarts de finale de la Copa Sudamericana contre Fluminense, alors que le « Fla » perd 3-1, Vinicius entre, réalise l’avant-dernière passe du 3-2 sur l’un de ses premiers ballons et provoque le coup-franc qui mène à l’égalisation (3-3), synonyme de qualification. Même scénario à Vitoria. L’ailier entre en jeu à la 59e minute, alors que son équipe perd 1-0. Il est à l’origine de l’égalisation après avoir laissé un défenseur sur place et provoque un carton rouge adverse. Son équipe s’impose 2-1 en toute fin de rencontre et atteint la 6e place, offrant un accès direct à la Copa Libertadores. Vini, vidi, vici. « Il a été fondamental. Il s’est énormément amélioré, loue Rueda en conférence d’après-match. Il est plus collectif, il centre, il a grandi, mûri. Pour nous, c’est très important que Vinicius soit aussi tonique et qu’il apporte du déséquilibre dans les moments importants. » Seulement, le prodige ne débute pas davantage de matchs pour autant. Cela vaut d’ailleurs régulièrement des sifflets des supporters attribués au coach. Début 2018, celui-ci est remplacé par Paulo César Carpegiani, qui fait découvrir le travail défensif à « Vini » avant que Mauricio Barbieri ne prenne le relais. C’est lui qui donne au jeune homme une place stable dans son XI et un maillot floqué du numéro 10. Des buts, des passes décisives, des gestes sensationnels, bref, Vinicius Junior sous sa meilleure version. Tout ce qu’il faut pour alimenter Youtube de nouvelles vidéos aux titres tous plus rocambolesques les uns que les autres, du genre « Vinicius Jr 2018 • Next Neymar • Incredible Show • Insane Skills, Goals, Assists HD ». C’est la naissance d’un énième « futur Neymar ».
Les comparaisons se mettent alors à fleurir. Les presses espagnole et brésilienne n’ont de cesse de comparer le crack du Paris Saint-Germain et celui de Flamengo. Leur précocité, leurs statistiques, leur prix, le montant de leur clause libératoire, leur attitude et même les cartons qu’ils reçoivent, tout est passé au crible. D’ailleurs, pour notre gouverne, Vinicius a débuté en équipe première trois mois plus tôt que Neymar et mesure 4 cm de plus. Indispensable. Et les deux compatriotes ne font rien pour changer les choses. Lorsqu’il rencontre le triple Samba d’or (meilleur joueur brésilien évoluant en Europe, 2014, 2015, 2017), il poste une photo sur les réseaux sociaux avec cette légende : « Mon idole, sans mots… » Aujourd’hui, ils sont amis, l’un étant allé rendre visite à l’autre pendant qu’il se remettait de sa blessure au 5e métatarse. Au Brésil encore plus qu’ailleurs, on est excité comme des puces à l’idée de les voir jouer ensemble et personne ne semble disposé à calmer les ardeurs. Surtout pas l’ancien international Edmundo, commentateur pour Fox Sports : « S’il a la liberté pour s’exprimer, s’il est capable de jouer son football, il sera un nouveau Neymar. » Mais il y a encore du chemin…
Robinho ? « C’est mon idole »
Avant tout, le but est d’éviter le catalogue des joueurs qui n’ont pas eu la carrière que leur talent réclamait, comme Renaldo, Keirrison, Drenthe, Adriano, Denilson et autres Robinho, qui avait été surnommé « le nouveau Pelé » après un match sensationnel avec le Real Madrid contre… Cadiz. La suite de la carrière, on la connait. Mais cela n’empêche pas Vinicius d’en être complètement fan. « C’est mon idole depuis que je suis petit et aujourd’hui j’ai pu jouer contre lui. C’est pour cela que je lui ai demandé son maillot, expliquait-il au terme de son premier match avec l’équipe A de Flamengo contre l’Atlético Miniero à propos de l’ancien du Real Madrid et du Milan AC. Ce soir-là, les deux hommes se sont ratés de peu puisque le trentenaire est sorti à la 80e, soit deux minutes avant l’entrée de son admirateur. Mais on ne va pas se mentir, la comparaison reste moins flatteuse qu’avec le « Ney ». « Je ne peux pas voir Vinicius comme le nouveau Robinho, assure Sávio Bortolini, ancien joueur brésilien du Real Madrid, à Fox Sports. Je n’aime pas faire de comparaison dans le football, chacun a son profil, son style, son moment, son époque. Ça n’a rien à voir. Ce sont des histoires différentes. L’histoire de Vinicius au Real Madrid a tout pour être riche, victorieuse, différente de celle de Robinho. » Ça, c’est fait. Sávio préférera peut-être que le carioca soit assimilé à Ronaldinho. C’est chose faite, forcément, après un elastico – ou flip-flap, c’est selon – contre la Colombie avec la sélection U20. L’espalidinha manquée quelques mois plus tard avec le Real Madrid fera de nouveau comprendre qu’il y a peut-être encore plus de travail qu’on ne le pensait.
Malgré tout, la comparaison qui se montre la plus coriace reste bien celle avec celui qui peut être vendu pour 222 M€. Dans le football d’aujourd’hui, il n’en faut pas plus pour attirer les mastodontes européens. Rembobinons quelques mois en arrière. Alors que le phénomène n’a que 16 ans et évolue encore avec les jeunes, Flamengo, voyant arriver la meute, lui fait signer son premier contrat professionnel ainsi qu’une clause libératoire fixée à 30 M€. Pas folle, la guêpe. Et comme souvent, c’est le FC Barcelone qui arrive le premier sur le dossier. Enfin, pas tout à fait. En réalité, Liverpool s’était déjà présenté en 2015, mais Vinicius estimait qu’il était trop tôt pour partir. Le Barça suivait le joueur depuis déjà longtemps lorsqu’il a lancé sa première offensive, en 2017, tout en sachant que, dans tous les cas, la réglementation ne l’autoriserait pas à le faire venir avant ses 18 ans. Mais André Cury, le représentant du « Mes que » au Brésil, qui avait notamment été actif dans les négociations du transfert de Neymar, se dépêche d’avancer sur le dossier pour ne pas se faire damer le pion par la principale menace : le Real Madrid. Il utilise justement le transfert de Neymar pour tenter de convaincre « Vini », conseillé par sa famille, ses agents et le club de Flamengo. Les deux compatriotes s’échangent de nombreux messages d’admiration sur les réseaux sociaux. Un bon signe pour le Barça. Mieux, un agent de Vinicius et André Cury étaient parvenus à un pré-accord avant le Subamericano Sub17 au Chili. Mais voilà, le fin mot de l’histoire, on le connait, c’est le Real Madrid qui raflera la mise.
Le Real prend sa revanche
Alors comment l’affaire a-t-elle pu capoter coté Barça ? Les explications sont multiples. D’abord, en avril-mai 2017, les décisions du club sur le marché des transferts étaient paralysées parce qu’il ne parvenait pas à décider qui serait l’entraîneur de la saison suivante. Luis Enrique allait-il prolonger ? Son adjoint Juan Carlos Unzué pour le remplacer ? Ronald Koeman signera-t-il son grand retour ? Et Ernesto Valderde alors ? « Nous ne le savons pas encore », confiait Robert Fernandez, le directeur sportif blaugrana de l’époque. De plus, Barcelone s’est concentré sur la séduction du joueur ainsi que son entourage et a négligé ses rapports avec le club. Il a mis en avant l’environnement familial et propice au développement de jeunes joueurs, avec la Masia comme symbole. Les parents du garçon ont même fait le déplacement à Barcelone pour visiter les installations et en sont repartis satisfaits. Mais par la suite, Flamengo a fait monter les enchères, ce qui n’a pas plu au club catalan. Lorsque le montant a grimpé à 35 M€, il a pris ses distances, de la même façon que Manchester City et le PSG, ces deux derniers étant déjà dans le collimateur du fair-play financier. Tout le monde s’est couché, le Real a été le seul à suivre.
« La proposition économique de Barcelone (de 7 M€, NDLR) était supérieure à celle du Real Madrid dans la rémunération du joueur, mais nous sommes arrivés à un accord avec le Real et nous ne voulions pas mettre cette dernière pression pour qu’ils égalisent, raconte Frederico Pena, un des agents de Vinicius, à Globoesporte. Si nous avions fait cela, il serait resté un goût amer dans la relation. » « Le Barça est venu avant et je pense qu’il a payé plus, confirme l’intéressé à la Cadena Ser. Nous avons visité Madrid et Barcelone pour choisir le projet. Marcelo est arrivé à 18 ans et a joué, Asensio jouait… Cela nous a aidés à choisir Madrid. » Le 23 mai 2017, le club merengue annonce officiellement que le Brésilien sera sien à partir de juillet 2018, mois où il deviendra majeur. À l’époque, il est prévu que l’attaquant reste à Flamengo jusqu’à juillet 2019, mais qu’il pourrait rejoindre plus tôt la capitale espagnole si les deux clubs sont d’accord. On y reviendra… Comme lors des trois dernières années en Ligue des champions, c’est donc le Real Madrid qui sort vainqueur devant des clubs comme le Barça, City, le PSG, Arsenal, Liverpool et la Juve. Si Neymar a du poids dans le cœur de la jeune promesse, il n’aura donc pas réussi à en avoir dans son choix de destination. « Je ne veux pas être un autre Neymar, je veux construire ma propre carrière », confie Vinicius à Goal. « Ils (Marcelo et Casemiro) m’ont aidé pour mon choix. Ils m’ont dit que je devais être dans la meilleure équipe », ajoute-t-il dans une vidéo Youtube. Au Real, on a l’impression d’avoir pris une revanche sur le Barça suite au dossier Neymar.
Pendant plusieurs mois, le prix annoncé était de 45 M€. Soit le montant sur lequel les deux clubs s’étaient entendus. Flamengo avait d’ailleurs étendu le contrat de son joueur jusqu’en 2022, augmentant son salaire et sa clause libératoire, précisément à ces 45 M€. Bien entendu, l’obligation de le vendre une fois qu’il aura 18 ans, qui était déjà présente dans le précédent contrat, existe toujours. Mais comme c’est de plus en plus souvent le cas, les transferts de prodiges sud-américains sont plus complexes qu’il n’y parait. De la même façon que pour le transfert de Neymar, il y a une bataille entre les différentes parties pour la répartition des parts de la transaction. Selon le média Lance, l’entreprise Time Forte Eventos, qui gère l’école de football Flamengo depuis 15 ans, a droit à 10% nets sur la vente de chaque joueur qu’elle a formé et qui a moins de 23 ans. Pas besoin de sortir la calculette, dans cette opération, elle réclamerait 4,5 M€ sur cette transaction. « Vini » est entré à l’école de football du plus grand club du Brésil alors qu’il n’avait que quatre ans. Il est formé au club et n’a que 17 ans. Jackpot pour Time Forte Eventos ? L’entreprise aurait demandé les détails de l’opération mais Flamengo serait resté silencieux pendant que son département juridique analysait les options pour contourner les 10% qu’il doit. Au final, le Real Madrid a dû payer 61 M€ : 45 pour le club, 8 pour la famille et 8 pour ceux qu’on appelle les intermédiaires. Terme très vague pour désigner les malins qui se gavent en coulisse.
« Mon plan est de continuer à Flamengo »
Une fois les questions du « qui ? » et du « combien ? » éclaircies, il reste à répondre au « quand ? ». Quand verra-t-on Vinicius sous la tunique du Real Madrid ? Le « Fla » ne s’est jamais caché là-dessus, il voulait garder son joueur jusqu’à décembre 2018, à la fin de la saison. Seulement, le Real Madrid, qui le voulait dès juillet, le mois où il soufflait ses 18 bougies, était plus fort. « Carlos Noval (le directeur sportif, NDLR) insistait beaucoup pour que je continue, mais je ne suis pas celui qui décide. C’est un peu difficile », révélait Vinicius lors de sa conférence d’arrivée dans le club espagnol. « Nous avons tout essayé, nous voulions qu’il revienne, détaille Ricardo Lomba, vice-président de Flamengo, pour Fox Sports. Nous avons essayé de convaincre le Real Madrid qu’il était important de le laisser jouer la Copa Libertadores ici, la Copa do Brasil, le championnat… Mais le Real Madrid n’a pas écouté. Malheureusement, nous n’avons pas réussi à le faire rester. » Lorsque l’interrogation agitait les médias, le jeune homme s’exprimait dans Globoesporte : « Mon plan est de continuer à Flamengo et mûrir. Aider toute la saison. Si ça dépendait de moi, je resterais à Flamengo pour aider tous ceux qui m’ont aidé. J’ai beaucoup à donner. » C’est l’ancien président rubro-negro (1995-1998) Kleber Leite qui spoil la fin de l’histoire sur son blog : « J’ai beaucoup couru derrière les infos, je suis surpris de certaines choses que j’ai lues, vues et entendues. Par exemple, certains affirment que Vinicius Junior a rénové son contrat et qu’il est maintenant plus proche du Real Madrid. Les amis, Vinicius Junior n’est pas plus proche du Real Madrid. Il y est déjà. (…) Ce n’est pas un hasard si la clause pour une équipe étrangère est passée de 30 à 45 millions d’euros. Curieusement, la même valeur que ce que le Real Madrid paiera à Flamengo par des versements qui commencent maintenant, et se termineront lorsque le joueur rejoindra l’équipe. »
L’ex-dirigeant ne s’y trompe pas. Derrière le décor, tout est déjà ficelé. Le joueur est rangé, emballé, prêt à l’envoi. Du moins, presque. Le Real s’est dépêché de régler le dernier détail qui lui posait problème. Le 2 mai 2017, juste avant la demi-finale de Ligue des champions contre l’Atlético, un dirigeant de Flamengo est venu au Bernabeu pour signer le fameux nouveau contrat du joueur. À cette occasion, il se murmure que les Espagnols auraient obligé le club à faire monter Vinicius en équipe première. Il n’empêche que, même si l’entité brésilienne l’a nié en assurant qu’il s’agissait purement et simplement de « la décision de Zé Ricardo », le garçon a réalisé ses grands débuts en équipe première onze jours plus tard. D’ailleurs, ce jour-là, avant la rencontre, il a passé des tests médicaux qui ont été transmis au club merengue. « Le Real Madrid suit de près mon travail à Flamengo », glisse le garçon à Sport TV. À partir du moment où le transfert était acté, le Real Madrid a redoublé de vigilance et suivi sa future star de près lors de ses derniers mois sur sa terre natale. Juni Calafat, chef du département du football international du Real, était en contact avec la famille du joueur et recevait des informations sur son rendement sportif. Madrid avait même engagé Paulo Henrique Xavier, dit « Paulinho », un recruteur de Manchester United et ancien de la Fédé brésilienne, décrit comme l’un des hommes clés de la médaille d’or aux derniers JO, pour suivre de plus près l’évolution du garçon au Brésil, le surveiller et s’assurer qu’il arrivera en pleine possession de ses moyens. Sa mission s’est achevée lorsque les larmes du prodige se sont versées sur la table de sa conférence d’adieu à Flamengo. Un club qui lui a tout donné et à qui Vinicius a toujours tenté de rendre le maximum. Oui, parce qu’il s’est toujours parfaitement comporté avec son club, même lorsqu’il savait qu’il ne ferait plus long feu à Rio. Une attitude que n’a pas eue Ronaldinho, par exemple, lors de son départ du Grêmio. Comme quoi, les comparaisons…
Photo crédits : Stephan Eilert / AGIF