[Premier League] Dominic Calvert-Lewin, l’arme fatale d’Ancelotti

Everton reçoit Manchester United dans le choc de ce samedi 7 novembre en Premier League. Pour s’imposer face aux Red Devils, les Toffees peuvent compter sur leur arme fatale : Dominic Calvert-Lewin.

La rencontre entre Manchester City et Liverpool ne constitue pas le seul choc de cette huitième journée de Premier League. Ce samedi 7 novembre, les fans de football anglais auront les yeux rivés sur Goodison Park : Everton reçoit Manchester United. Quatrième, à trois longueurs du leader et rival Liverpool, les Toffees peuvent récupérer le trône en cas de victoire face aux Red Devils. Face à une équipe de Manchester en délicatesse, l’occasion est belle pour les hommes de Carlo Ancelotti d’affirmer leurs ambitions cette saison. Pour mener à bien cette mission, l’équipe peut compter sur son homme en forme : Dominic Calvert-Lewin.

Depuis la reprise en septembre dernier, Dominic Calvert-Lewin s’affirme au plus niveau. Le numéro 9 des Toffees est loin d’être étranger au très bon début de saison des siens. Avec ses 8 buts en 7 matches de Premier League (soit seulement cinq unités de moins que son record personnel sur une saison), il est même devenu l’arme fatale de l’équipe menée par Carlo Ancelotti. Le buteur anglais s’éclate sous les ordres du manager italien et cela se voit au tableau statistique. C’est bien simple, depuis l’arrivée d’Ancelotti en décembre 2019, l’attaquant de 23 ans a trouvé le chemin des filets à 19 reprises en 30 matches… soit plus que dans tout le reste de sa jeune carrière ! À Everton, on espère bien sûr que l’avant-centre ne va pas s’arrêter en si bon chemin : « L’objectif pour lui est d’atteindre la barre des 20 buts. Si ce n’est pas le cas, il va avoir des problèmes avec moi ! », plaisante son coach.

Éloge de la persévérance

Avant d’attirer la lumière des projecteurs, Dominic Calvert-Lewin a dû faire preuve de persévérance. Né à Sheffield (ville industrielle du nord de l’Angleterre) le 16 mars 1997, il a huit ans quand il entre au centre de formation de Sheffield United. Il y fera toutes ses classes jusqu’à ses grands débuts en professionnel, le 4 janvier 2014. Ce jour-là, il affronte Aston Villa à l’occasion d’un match de Coupe d’Angleterre. Malgré ses efforts, le jeune attaquant peine à convaincre ses dirigeants de le garder dans l’équipe première. Il est prêté au Stalybridge Celtic FC, en Northern Premier League (l’équivalent de la septième division). L’histoire se répète au début de la saison 2015-2016 : il est alors envoyé six mois à Northampton Town, en quatrième division. Malgré des performances encourageantes, Sheffield ne souhaite toujours pas l’intégrer en équipe première.

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Pas satisfait par sa situation, Calvert-Lewin décide de rejoindre les U23 d’Everton à l’été 2016. Il ne mettra que quelques mois à se faire remarquer. Le 13 décembre, le coach de l’équipe A, un certain Ronald Koeman, le lance dans le grand bain de la Premier League face à Arsenal. Les mois passent et l’attaquant anglais s’installe durablement dans le groupe. Polyvalent et dotés de belles capacités physiques et techniques, le joueur est d’abord utilisé comme ailier. Si ses statistiques laissent à désirer, son professionnalisme et sa détermination se révèlent sans faille. Malgré quatre changements de coaches entre 2017 et 2019 (David Unsworth, Sam Allardyce, Marco Silva, Duncan Ferguson), il continue de progresser. Là où d’autres jeunes auraient succombé à l’instabilité, Calvert-Lewin ne lâche rien.

Le déclic Ancelotti

À l’hiver 2019, Carlo Ancelotti pose ses valises à Goodison Park. Tout s’accélère pour l’attaquant anglais. Le manager italien lui fait confiance et le joueur lui rend bien : Calvert-Lewin marque 8 de ses 13 buts après l’arrivée du « Mister ». Quelques semaines lui suffisent pour reléguer au second rang Moise Kean et son transfert à presque 30 millions d’euros. Surtout, Ancelotti voit dans l’Anglais un véritable buteur. Le Guardian rapporte qu’il lui demande de s’inspirer de Filippo Inzaghi pour améliorer son rendement devant le but. « Cela ne veut pas dire que je suis la copie conforme d’Inzaghi, mais il y a des éléments de son jeu que je peux m’approprier, comme ses finitions en une touche et le fait d’être au bon endroit au bon moment », a déclaré le joueur au journal anglais.

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Placé en pointe dans un schéma 4-3-3, Calvert-Lewin s’épanouit depuis le début de la saison. Sa capacité à garder la balle haut et dos au but se révèle souvent précieuse. Son excellent jeu de tête continue aussi de faire des merveilles. Mais dans le système mis en place par Ancelotti, le longiligne buteur (1m87) est bien plus qu’un simple pivot. Avec les arrivées de Doucouré et Allan, Everton s’est renforcé au milieu. L’équipe a amélioré sa capacité à mettre le pied sur le ballon. Une nouvelle donne qui permet à Calvert-Lewin de mieux se focaliser sur le but adverse. Il profite aussi des espaces libérés par Richarlison, qui n’hésite pas à venir soutenir son attaquant de pointe. Il se régale aussi des inspirations d’un James Rodriguez dont Ancelotti sait tirer le meilleur.

Objectif Euro

Ses belles performances n’ont pas tardé à attirer l’attention du sélectionneur Gareth Southgate. Le 1er octobre, il l’appelle pour la première fois en équipe nationale. « On apprécie son jeu depuis longtemps, mais ce qui est différent depuis un an et demi, c’est qu’il marque. Et évidemment, c’est capital pour un attaquant », déclare-t-il au moment de révéler les joueurs sélectionnés pour affronter le Pays de Galles, la Belgique et le Danemark en octobre. Face aux Gallois, Calvert-Lewin marque sur son premier tir, au bout de 26 minutes. Des débuts de rêve chez les grands pour celui qui avait inscrit le but victorieux face au Venezuela (1-0), en la finale de la Coupe du Monde U20 en juin 2017.

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Le buteur espère certainement faire partie des heureux élus qui participeront au prochain Euro. Pour arracher une place de titulaire, cela s’annonce plus compliqué. Au sein de l’attaque du Three Lions, les prétendants sont nombreux. On pense à Rashford, Sterling et surtout Harry Kane, dont le profil se rapproche de l’avant-centre des Toffees. Calvert-Lewin a parfaitement lancé sa saison et peut-être même sa carrière par la même occasion. Il va lui falloir maintenir ce niveau de performance dans la durée pour s’imposer comme l’une des tout meilleures gâchettes du royaume. De son côté, Carlo Ancelotti est déjà satisfait du rendement de son nouvel attaquant : « Il traverse un très bon moment. Je ne sais pas s’il est le meilleur attaquant anglais, je m’en fiche. Pour moi, pour nous, il l’est. »

Crédit Photo : Icon Sport

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