PSG, l’espoir d’un printemps européen

Oyé Oyé oyé ! L’hiver est fini, la Champions League est de retour ! Les musiciens et les artistes du ballon rond sont prêts. Ce soir, à 20h55, la sono sera réglée au millième pour l’hymne de la Champions League. Les Parisiens vont enfin pouvoir en découdre avec le Borussia Dortmund. L’attente depuis le tirage au sort semblait interminable mais elle risque de l’être tout autant entre les deux manches. En effet, sur les trois dernières éditions, le PSG n’a pas réussi à se qualifier pour les quarts de finale même en étant en ballotage très favorable après le match aller. 

Que ce soit du côté des supporters ou des médias on ressent une certaine excitation car les  véritables matches à enjeux sont une denrée rare. Depuis le 6 mars 2019, date du naufrage face à Manchester United, seule la première rencontre face au Real Madrid a suscité quelques frissons d’avant-match. Le PSG est en effet suffisamment armé pour ne pas être inquiété à l’échelle domestique, il est taillé pour l’Europe. 

Le Vieux Continent, cette terre sur laquelle doit s’accomplir le rêve d’une Europe rouge et bleue.

Réussir ou mourir

C’est le titre du premier album de 50 Cent mais également le refrain qui résonne côté parisien à l’approche des échéances européennes. Entre 2013 et 2016, le projet semblait évoluer dans le bon sens avec quatre participations consécutives aux quarts de finale. Mais depuis 2017 et la fameuse Remontada, le football est tombé dans l’irréel. 

Difficile de trouver les mots pour expliquer un tel cataclysme. Unai Emery s’y est essayé il y a quelques jours dans France Football fustigeant notamment l’arbitrage. D’autres ont ciblé l’attitude de Thiago Silva ainsi qu’une défaillance collective. 

Ces dernières années, les Parisiens ont tendance à réussir puis mourir. Ce fut le cas lors de la double confrontation face à Man U. 

Une performance aboutie face à Dortmund ce soir ne garantirait pas des nuits paisibles du côté francilien. Le spectre d’une élimination précoce plane constamment dans les esprits. 

La patte Leonardo

Le directeur sportif parisien s’est distingué par une sortie médiatique en marge du match face à l’OL. « L’équipe est prête, si l’on gagne c’est bien, si l’on ne gagne pas… Ce n’est pas grave. On recommencera l’année suivante ». 

Dans son rôle, il chasse toute négativité et protège l’environnement du club. Ce qu’il dénonce c’est le climat ambiant à l’approche des échéances européennes. Les réussites et les échecs font partie de la vie d’un club. Une élimination ne signifie pas l’anéantissement d’un projet. 

Voilà le véritable changement opéré à l’intersaison au PSG. Le retour de l’architecte, celui qui a posé les premiers jalons d’un projet titanesque. A l’image du milieu de terrain élégant qu’il était, Leo dicte le tempo Porte d’Auteuil. Fin stratège en période de mercato, élogieux à l’égard de ses stars et surtout protecteur des intérêts du club, le Brésilien n’hésite pas à occuper l’espace médiatique. Les aspects liés à la performance restent la prérogative de l’entraineur et de son staff. Le reste c’est Leo qui gère. Soucieux à la fois de l’équilibre du vestiaire et de la force de l’institution, il veille à ce qu’aucun détail ne soit négligé. Tout doit être mis en œuvre pour le succès et la réussite de l’équipe. Quel qu’en soit le prix. Tant pis s’il faut se passer du meilleur buteur du club ou de l’attaquant vedette le temps qu’une issue soit trouvée. 

Au pied du mur jaune

Certains diront que l’on en fait trop autour de Dortmund depuis qu’ils ont tiré les Parisiens, que l’on fait du mur jaune une montagne. Renforcés cet hiver par les arrivées d’Håaland et d’Emre Can, les marsupiaux ont multiplié les performances spectaculaires depuis janvier. 24 buts marqués pour 11 encaissés lors des 6 derniers matches. C’est révélateur d’une véritable force de frappe offensive avec 4 buts de moyenne. Les Allemands restent cependant friables car ils ont encaissé 3 buts dans le même match à 3 reprises sur la même période. Le style de jeu du Borussia est de toute façon résolument tourné vers l’offensive, quitte à laisser des espaces derrière.

Paris, la plus belle attaque d’Europe

S’il y a un attaquant friand d’espaces c’est bien Kylian Mbappé. Mis sur orbite par Neymar ou Di Maria, sa vitesse peut véritablement faire des dégâts et fissurer le mur jaune. Sur le papier, les membres du quatuor offensif parisien ont de quoi faire trembler l’Europe entière. Cependant, il leur manque des faits d’armes, une ou plusieurs qualifications acquises avec brio. Mbappé a déjà fait trembler les filets du Signal Iduna Park lors de son premier passage avec l’AS Monaco. Il devra récidiver sous les couleurs parisiennes et surtout confirmer au match retour. Pour Icardi, il s’agira de se distinguer pour sa première participation à la seconde phase de la Champions League. 

L’une des interrogations portera sur l’état de forme de ces joueurs offensifs lors des moments clés de la phase à élimination directe. En effet, le PSG semble être frappé par une malédiction entre blessures et suspensions de joueurs majeurs. 

Strength in Numbers, l’union fait la force

S’il veut briller et aller loin sur la scène européenne, le PSG devra non seulement compter sur un onze de départ solide mais également sur des renforts sortis du banc. A l’image de la domination des Warriors de Golden State puisant leur force dans leurs ressources collectives. À tous les étages, l’heure est désormais à la mobilisation. Plus le temps d’avoir peur ou de ressasser le passé.

L’attente a été longue. Le printemps pointe le bout de son nez. Paris espère y être, Paris espère entendre résonner longtemps dans ses travées l’hymne de la compétition reine. Des virages du Parc des Princes aux quatre coins de l’Europe, une flamme ne cessera jamais de briller. Elle symbolise l’union autour d’un rêve : celui d’une Europe vêtue de rouge et de bleu.

Photo crédits : iconsport

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