Sampaoli a du caractère, il a plein de tatouages, il est parti un peu n’importe comment de Séville blablabla. Tout cela, vous l’avez déjà vu sur Twitter ou chez d’autres médias. Mais le nouvel entraîneur de l’Olympique de Marseille est aussi un entraîneur (si si !) avec des idées offensives qui risquent d’enflammer le Vélodrome.
«Une équipe ne doit pas voyager dans un train, mais dans un wagon.» (En référence à la proximité entre les joueurs quand ils attaquent et défendent)
Alors la question que tout le monde va se poser est : «quel schéma pour Sampaoli à Marseille ?» Mais ça, on s’en fiche. Jorge Sampaoli ne veut qu’une chose : que ses équipes arrivent dans le dernier tiers adverse avec le plus de certitudes et d’intelligence possible. Que les joueurs ne se sentent jamais seuls et dépendants seulement de leur talent pour mener à bien une action. Alors 4-2-3-1, 4-3-3, 4-4-2… Tout cela évolue, tout cela n’est qu’une base. Ce qui compte réellement, c’est l’occupation des espaces. C’est d’avoir toujours 2-3 options de passes pour le porteur de balle.
«Nous, on doit tout faire pour que les joueurs sentent l’idée, qu’ils tombent amoureux de cette idée et s’engagent avec elle. Parfois ça prend du temps, un peu, beaucoup et parfois on n’y arrive pas.»
Multiplier les options à la relance
Et sûrement que le plus grand défi de Jorge Sampaoli sera celui-ci : faire adhérer les joueurs marseillais à son football de courage. Le courage de jouer avec 50 mètres dans le dos de la défense, le courage de jouer avec 7 hommes devant le ballon, le courage de jouer dans le cœur du jeu adverse. Les Olympiens seront-ils prêts à passer du désert de l’axe au wagon de Sampa ?
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En regardant les équipes de Sampaoli c’est surtout cela qui attire le regard, cette volonté de construire et d’avancer en équipe. De ne jamais laisser un coéquipier seul et sans option, de se rendre toujours disponible pour avancer avec le ballon vers le but adverse.
Pour commencer l’analyse, voyons déjà cette idée de base, cette idée d’avoir des options vers l’avant qui demandent le ballon dans les pieds.
Avoir des options proches pour construire et attirer l’adversaire, et de la largeur côté opposé.
Et quand l’espace n’existe pas, il faut le créer…
Et cette volonté de trouver des espaces apparaît dès les premiers mètres du terrain, dès la relance du gardien.
«La tranquillité, je l’ai en gagnant, et je crois que je suis plus de cela en étant protagoniste plutôt qu’attentiste. Ce qui nous fera rester dans l’histoire, c’est la victoire, et pour cela je dis qu’être proche du but adverse me rapproche de la victoire.»
Et une chose est sûre, Sampaoli fait tout pour que ses équipes soient proche du but adverse, et surtout qu’elles y arrivent avec qualité et intelligence.
«C’est difficile de convaincre des gens qui ne pensent pas comme toi. Tu peux le faire durant un moment, mais dès qu’il y a une crise, c’est compliqué et vous vous séparez. Si tu travailles avec des gens qui pensent comme toi, tu évites cela.»
Et avec l’annonce du départ de Jacques-Henri Eyraud et le choix de Pablo Longoria comme président de l’OM, Jorge Sampaoli aura peut-être une personne à ses côtés qui parle le même langage que lui. Celui du football.
Crédit photo : IconSport