République tchèque : alors, on n’attend pas Patrik (Schick) ?

Du haut de ses 3 réalisations, Patrik Schick est le monsieur 100% de la République tchèque. C’est simple : il a inscrit tous les buts de sa sélection à l’Euro 2020. Considéré dès son plus jeune âge comme un grand espoir, l’avant-centre du Bayer Leverkusen est dans la forme de sa vie. Suffisant pour faire de la Reprezentace (le surnom de l’équipe nationale tchèque) LA grande surprise de l’Euro 2020 ?

Un but qui a fait le tour du monde. Voilà qui résume parfaitement l’entrée en matière de Patrik Schick à l’Euro 2020. Alors que l’équipe emmenée par le sélectionneur Jaroslav Šilhavý n’abordait pas franchement dans les meilleures dispositions ce tournoi, les Tchèques ont parfaitement su rebondir.

Et évidemment Patrik Schick n’est pas étranger à ce sursaut d’orgueil ! Dès la première rencontre, il a marqué les esprits d’un doublé contre des Écossais qui retrouvaient la saveur d’un Euro, après 25 années d’absence.

Patrik Schick X Nate Diaz

Le numéro 10 a calmé à lui tout seul les ardeurs du public d’Hampden Park. Après avoir ouvert le score d’un coup de tête bien senti à la 42e minute, le match de Schick est entré dans une autre dimension. Le principe de la douche écossaise a pris tout son sens, alors que le gardien Tomáš Vaclík sortait des parades dans tous les sens.

On est à la 52e minute. Le défenseur écossais Jack Hendry tente une frappe aux abords de la surface tchèque. Sa tentative contrée part de l’autre côté du terrain et le ballon retombe dans les pieds d’un Patrik Schick qui n’en demandait pas tant. L’avant-centre vedette des Tchèques profite de l’offrande pour inscrire un lob de 45 mètres, qui a laissé pantois David Marshall. Victoire 2-0.

Grâce à ce geste de génie, Schick est aujourd’hui sous le feu des projecteurs. Force est de constater qu’il le vit plutôt bien. En effet, surfant sur cette performance il a renoué avec le chemin des filets contre la Croatie sur penalty (1-1).

Et comme Patrik ne fait jamais rien comme les autres, il s’est payé le luxe de célébrer son but le nez en sang, une célébration en guise d’hommage au combattant américain de MMA Nate Diaz.

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Même si Schick et ses coéquipiers se sont inclinés lors de l’ultime journée contre l’Angleterre (0-1), ils ont hérité d’un billet pour les huitièmes de finale en terminant parmi les 4 meilleurs troisièmes. Cela leur donne le droit d’affronter les Pays-Bas, ce dimanche à 18h00 à la Puskás Aréna de Budapest.

Et que l’histoire est belle pour Schick, qui avait fait ses grands débuts en sélection en mai 2016 lors d’un amical contre Malte (victoire 6-0), sous l’impulsion du coach Pavel Vrba (qui entraîne aujourd’hui le Sparta Prague).

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Entré à la 66e minute en lieu et place d’un certain Tomáš Rosický, Patrik Schick avait marqué et a distillé une passe décisive pour sa grande première. En dépit de ses débuts prometteurs, le numéro 14 du Bayer Leverkusen reste cantonné pendant quelques temps à un rôle de faire-valoir.

Patrik comment ?

Alors que la sélection tchèque cherche à renouer avec son âge d’or footballistique, marqué par des grands noms tels que le Ballon d’Or 2003 Pavel Nedvěd ou l’avant-centre Milan Baroš, Schick n’est pas dans la liste des 23 pour disputer l’Euro 2016.

Après ce tournoi marqué par le fiasco de la sélection tchèque qui terminera dernière de son groupe (sans la moindre victoire), le prometteur Patrik Schick commence à être appelé plus régulièrement en sélection. Il participe aux qualifications pour la Coupe du monde 2018 qui s’achèveront sur une énième déconvenue pour la Reprezentace. Malgré ce contexte peu propice à l’épanouissement sous les couleurs de la sélection, sa carrière franchit un palier en juillet 2016.

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Après avoir fait ses classes au sein de l’académie du Sparta Prague, Schick était fin prêt à partir à la conquête de l’un des cinq grands championnats européens. Voir Schick faire parler de lui sur le Vieux Continent était une évidence pour David Holoubek, son entraîneur au centre de formation des Rudí (les rouges, le surnom des joueurs du Sparta Prague) : «Quand j’ai vu sa technique et sa vitesse, il était clair qu’il était destiné à jouer quelque part à l’étranger !»

Ainsi, en juillet 2016 il quitte son pays natal pour rallier l’Italie. La Sampdoria de Gênes débourse 4 millions d’euros pour cet avant-centre prometteur.

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L’accueil réservé par le coach, Marco Giampaolo, n’est pas des plus chaleureux. Même s’il est la troisième recrue la plus onéreuse du mercato de la Samp, l’entraîneur italien ne le ménage pas. Alors que Schick s’entraîne pour la première fois sous les couleurs de sa nouvelle équipe, Marco Giampaolo se tourne vers lui en lui prononçant ses mots : «Quel est ton nom ?»

À travers cette question qui témoigne d’un certain mépris de la part du technicien italien, Schick remet en question son transfert à la Sampdoria. Mais plutôt que de se braquer sur cette première impression, le buteur tchèque se réfugie dans le travail.

Le deuxième footballeur tchèque le plus cher de l’histoire

Aux côtés du légendaire Fabio Quagliarella ou de l’international colombien Luis Muriel, Schick parvient dès sa première saison en Serie A à se faire une place de choix sur le front de l’attaque de la Samp. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : 32 matches, 11 buts et 4 passes décisives. Ces statistiques suscitent les convoitises de clubs plus huppés.

Après un transfert avorté à la Juventus, Schick s’engage avec l’AS Rome en 2017. Il est prêté au club de la louve, après seulement une saison à la Samp. Malgré un bilan famélique (2 buts en 22 rencontres), le club romain casse sa tirelire en juillet 2018 en déboursant la coquette somme de 42 millions d’euros, pour s’attacher définitivement les services du buteur tchèque.

Miné par le poids de ce transfert qui en fait le deuxième joueur de la Reprezentace le plus cher de l’histoire (derrière Pavel Nedvěd et ses 45 M€) et la concurrence d’Edin Džeko, Patrik Schick ne trouve pas sa place à l’AS Rome.

Pour relancer sa carrière, il fait donc le choix de l’aventure en Bundesliga, avec un prêt du côté du RB Leipzig pour la saison 2019-20. Sous les ordres de Julian Nagelsmann, Schick a retrouvé son niveau en inscrivant 10 buts en 22 matches.

Ses performances ont poussé le Bayer Leverkusen, en septembre 2020, à débourser 26,5 millions d’euros pour un renfort de poids en attaque. Après un exercice auréolé de 9 réalisations, Schick a poursuivi sur sa lancée sous le maillot de sa sélection nationale.

Il a l’occasion ce dimanche à 18h00 de permettre à son pays de réaliser un exploit en l’emportant face aux Pays-Bas. Un défi à la hauteur du bonhomme ? Seul l’avenir nous le dira !

Crédit photo : PA Images / Icon Sport

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