[Interview] Nils Petersen : « Réussir à Fribourg me suffit, tout le reste n’est que de la rêverie »

En février dernier, Nils Petersen était le meilleur buteur allemand de la saison de Bundesliga en cours. Il expliquait alors le tournant pris par sa carrière depuis son arrivée dans la Forêt Noire, son amour pour un football besogneux et son ambition toute mesurée de rejoindre Joachim Löw… plutôt côté stats qu’avec la sélection. Rencontre avec un joueur éco-responsable, par qui la Nationalmannschaft pourrait retrouver le sens de l’effort et du but. (NB : L’interview date de la fin du mois de février 2018.)

Pourquoi être venu à Fribourg en janvier 2015, un club assez éloigné de la réputation du Werder ou du Bayern ?

Normalement, je ne devais venir ici que pour six mois (en prêt), le temps d’avoir du temps de jeu. Je voulais réussir à Brême et je n’avais rien en commun avec Fribourg. Pour moi, c’était presque déjà la France, tant ça me semblait très loin de chez moi. Pourtant, ça a été comme un coup de foudre. Tout a fonctionné à merveille, que ce soit avec l’entraîneur, les dirigeants ou les supporters, qui ont été très bienveillants à mon égard… Aujourd’hui, j’apprécie la qualité de vie ici – avec, en bonus, la possibilité de jouer en Bundesliga. Et puis ma compagne vient aussi de Fribourg, ce qui a encore facilité les choses. 

Quel a été le rôle de Christian Streich pour vous convaincre de venir ?

Comme je n’avais pas envie de venir, il m’a appelé et nous avons discuté pendant une heure ensemble. Il a su me persuader. Il sait comment convaincre et donner confiance à celui qui l’écoute, d’autant plus qu’il sait lui-même être à l’écoute des problèmes et des réserves qu’on peut émettre. Dans les vestiaires, il ne se préoccupe pas que du terrain. Il s’intéresse à la situation personnelle de chacun. D’autres entraîneurs ne parlent que de sport et des performances de chacun, comme si en-dehors du terrain, on ne comptait plus pour eux. Ce n’est pas pareil avec Christian Streich.

Lors de votre prêt, vous avez marqué neuf buts en douze matchs. Pour autant, Fribourg a dû descendre en D2. Quel souvenir gardez-vous de ces premiers mois ?

Descendre, ce n’est jamais un bon souvenir. Pourtant, j’ai pu me rappeler à ce moment-là à quel point le football pouvait donner du plaisir à jouer. Si ma vie tourne autour du football, ce n’est pas forcément pour l’argent, ni pour la Bundesliga… Que je sois à Fribourg était une des meilleures choses qui pouvaient se passer pour moi. Même si la descente a fait mal, elle a eu le mérite de me lier sentimentalement à ce club. Elle m’a fait vivre des émotions incroyables. Une semaine avant, on gagne ici contre le Bayern. La semaine suivante, on est relégué en 2. Bundesliga. C’était terrible et cela m’a véritablement connecté au club en même temps. En ce sens, ce n’était pas une mauvaise chose.

Et pourquoi avoir prolongé cette année (en février 2018, ndlr) ?

Je me suis simplement rendu compte que les performances sportives étaient désormais essentielles pour moi. J’ai un bon contrat ici, mais il n’a rien à voir avec ce qu’on obtient dans les meilleurs clubs allemands. Mais plutôt qu’obtenir un meilleur salaire dans une autre équipe, je préfère avoir la confiance de tout le monde, comme au SC Fribourg. Cela me permet d’être meilleur sur le terrain. J’ai aussi des responsabilités. Je dois aider l’équipe. Et puis je connais la vie ici, les supporters m’apprécient et je veux continuer à construire ici pour les 4 à 5 ans qui me restent à jouer à ce niveau.

Avec l’espoir de jouer dans le nouveau stade ?

Bien sûr, j’espère être encore ici et que le club voudra toujours de moi. Avec la même réussite qu’actuellement. Cela me manquera ici, c’est un beau stade… mais tout sera neuf, un peu plus grand. Je me réjouis grandement à l’idée d’aller jouer là-bas.

Fribourg est très loin de votre ville d’origine. Vous vous sentez encore comme un Ossi (un habitant de l’ex-RDA, ndlr) depuis que vous vivez dans la Forêt Noire ?

Je suis né là-bas. J’en serai toujours un. C’est souvent drôle dans les vestiaires, parce que les joueurs ne connaissent pas cette vieille époque de la RDA. Quand j’arrive dans une équipe, s’il y a quelqu’un d’autre qui vient de l’est, nous avons tout de suite un lien. On s’identifie comme des « ossis », alors même que cela n’existe plus vraiment. On se comprend mieux. On partage des points communs. J’aime aussi entendre ma famille parler de cette époque, à tous les niveaux. De la Stasi aussi. Je ne peux pas tout à fait m’imaginer comment c’était. J’étais trop jeune pour le vivre. Mais évidemment, on n’oublie jamais son pays d’origine. 

Il y a une différence entre les joueurs venus de l’Est et ceux de l’Ouest ?

Si un joueur de mon âge ne joue bien qu’avec un seul pied, le gauche ou le droit, on se dit que c’est un Ossi. À l’ouest, les jeunes ont été entraînés aux deux pieds, toujours. La formation est tout simplement différente. À l’est, on est de la vieille école. À Fribourg, tout est moderne. Il faut être bon tactiquement, flexible, adapté à plusieurs systèmes… Christian Streich le remarque immédiatement et il le dit : « Oh, ce jeune-là, il a été formé à l’est. » 

Il y a depuis deux ans une équipe de l’Est en Bundesliga, la première depuis Cottbus : le RB Leipzig, un club controversé pour ses liens avec la firme Red Bull. C’est une bonne chose pour la région selon vous ?

Il y a beaucoup d’équipes avec une longue histoire qui date de l’ancienne RDA. C’est logique que les fans montrent Leipzig du doigt en disant que ce n’est pas de la tradition, c’est une équipe montée de toutes pièces. Toutefois, beaucoup d’équipes ont eu de l’argent auparavant à l’est et n’ont pas réussi à atteindre le haut niveau comme a su le faire Leipzig. Ma famille n’avait plus l’occasion de voir de la Bundesliga. Aujourd’hui c’est différent, ils ont une heure de route à faire et ils voient des matchs. Grâce au RB Leipzig, il y a cette possibilité de voir le Bayern ou Fribourg. Si quelqu’un qui a de l’argent veut l’investir dans sa passion, c’est son problème.

 

Nils Petersen et l’Energie Cottbus.

 

Vous gardez espoir de voir d’autres équipes plus historiques parvenir jusqu’en Buli à l’avenir ?

Je l’espère vraiment. Ces équipes ont une tradition et de bons supporters. Ils ont beaucoup appris ces dernières années, après avoir eu des soucis financiers. De nombreuses équipes sont maintenant en D2. Bien sûr, pour moi, le football est d’autant plus beau si des équipes historiques sont en Bundesliga. C’est quelque chose qui me rappelle mon enfance de voir ces équipes parmi l’élite. Leipzig, cela ne me parle pas. L’équipe n’existait pas à cette époque. Aujourd’hui il y a Hoffenheim aussi… En 2. Bundesliga, on retrouve quelques équipes qui n’évoquent pas grand-chose par leur nom, contrairement à d’autres qui sont coincées en 3. Liga ou en D4. C’est le sport. Elles ont eu leurs problèmes, elles sont descendues mais au moins les fans sont toujours présents.

Vous jouez aujourd’hui pour un club aimé de tous, ou presque. Fribourg n’a pas vraiment d’ennemis, contrairement au Bayern, à Brême et même Cottbus. Est-ce que cette rivalité manque parfois ? 

C’est plutôt cool. Personne n’a rien contre Fribourg. Tout le monde accepte notre présence en Bundesliga. Avec le Werder, j’avais été habitué aux concerts de sifflets à Hambourg. Fribourg, nous sommes appréciés et c’est agréable. On est bien accueillis dans tous les stades allemands, ce qui rend les choses plus simples pour nous. Si un supporter met un maillot du club à l’extérieur, il n’aura jamais de problèmes, ce qui ne sera pas toujours le cas pour ceux d’Hambourg ou de Brême… 

Dernièrement vous avez déclaré dans la presse que les supporters de Fribourg étaient plus intelligents que vous. Qu’est-ce que vous avez voulu dire ?

Les joueurs sont souvent les stars, sur le terrain. Je ne suis qu’un footballeur. Dans la tribune, ici (il montre la tribune nord du Dreisamstadion dans son dos, ndlr), ils sont 4000 et ont pour la plupart un bon travail, ou sont en pleines études de médecine, de droit… Fribourg est une ville étudiante et cela se ressent dans le comportement qu’ils ont avec nous. Ils cherchent avant tout à être positifs et c’est une manière intelligente, selon moi, de soutenir son équipe. D’autant plus que tous peuvent faire bien plus de choses que moi et malgré cela, ce sont eux qui donnent de l’argent pour me voir sur le terrain, comme ils paieraient pour voir des artistes. Ce que je voulais souligner avec cette phrase, c’est que même si le football est comme une religion en Allemagne, il ne faut pas oublier que beaucoup d’autres personnes ont des choses à offrir. Il ne faut pas regarder que nous. Chacun doit être fier de son métier. 

Les footballeurs doivent aussi faire preuve d’intelligence. C’est un sport qu’il faut apprendre et qui fait appel à une certaine réflexion.

Quand j’étais petit, on se contentait d’avoir du plaisir en jouant, de tirer dans le ballon, et voilà. Le football, ce n’était que ça. Aujourd’hui, avant ses 14 ans, il y a déjà un enseignement poussé de la tactique. Les jeunes footballeurs vont dans des académies pour apprendre sur les différents systèmes de jeu. Ils apprennent à réfléchir plus rapidement, à anticiper mieux… Ce sont des qualités qu’ils pourront utiliser dans leur vie ou dans leur travail. Beaucoup de clubs cherchent également à pousser les jeunes vers un premier diplôme car ils savent que sur trente joueurs, un seul arrivera éventuellement jusqu’en Bundesliga. Les autres devront étudier. Ils ont une responsabilité à ce niveau-là. 

Y a-t-il eu une meilleure époque pour être footballeur qu’aujourd’hui ?

Cela a toujours été difficile mais désormais, c’est très compliqué. Il y a l’analyse vidéo, la tactique… et même la presse a accentué la pression sur les joueurs. Si les joueurs gagnent beaucoup d’argent, tous les journaux parlent de football et les réseaux sociaux empêchent de fêter les victoires comme avant… Il y a de bonnes et de mauvais choses.

 

La bonne parole de Christian Streich.

 

Votre entraîneur Christian Streich a attaqué ces sommes invraisemblables dépensées dans le monde du football, comme pour l’achat de Neymar par le PSG. Le football paraît bien malade sur certains aspects.

Les chiffres sont dingues, c’est évident. D’un autre côté, il faut regarder combien les télévisions donnent aux clubs pour la diffusion des matchs. La situation est telle que les clubs peuvent payer ce prix-là. Dans de nombreux pays, des investisseurs donnent leur argent pour cela. Si quelqu’un vient dans un club et dit – comme à Paris – qu’il veut réussir rapidement, il peut mettre son argent sur la table. C’est logique. Toutefois si j’étais supporter de Paris, je ne sais pas si je pourrais me réjouir d’une victoire en championnat. En dépensant 200 millions d’euros pour Neymar ou Mbappé, c’est le minimum. Je suis en fait plus sensible à un football du travail, avec des surprises et des joueurs qui arrivent pour 2 M et repartent pour 10. C’est preuve de qualité et de bonne économie. Mais dans les grandes équipes, ils peuvent dépenser comme ils l’entendent. Alors bon…

Face à des clubs comme le Bayern, les Fribourgeois n’ont donc pratiquement aucune chance de remporter un titre en championnat. Y a-t-il encore une égalité des chances dans ce football ? 

Il suffit de lire les chiffres, on sait qu’il n’y a aucune chance pour Fribourg. Le Bayern joue depuis des années en Ligue des champions, ils ont un effectif énorme et peuvent encore acheter demain un nouveau joueur pour 40 millions, quand on n’a pas les sous pour un joueur à 10 ici. Pour Fribourg, c’est déjà incroyable de jouer la Bundesliga sur plusieurs saisons. Même en 2. Bundesliga, des équipes ont plus d’argent que Fribourg. On a prouvé qu’on pouvait réussir avec moins de sous, grâce à un bon coach et une bonne équipe. En fait, il nous manque de tout : de sous, de sponsors, d’infrastructures… Heureusement, ceux qui apprécient Fribourg le savent et nous aiment ainsi, comme le village gaulois d’Astérix, qui n’a pas grand chose mais qui se défend avec le cœur. Les fans n’ont pas de folles espérances et c’est un avantage. Je ne suis même pas convaincu que ce serait bien pour nous d’avoir soudainement beaucoup d’argent à disposition. L’équipe changerait et on perdrait le sens du club… Être un petit club avec peu de sous, cela convient à Fribourg.

Vous aimez encore ce monde du football ?

J’adore le football. Je regarde de tout en fait, tous les jours, jusqu’à la huitième ou neuvième division. Ce sont ces matchs qui ressemblent le plus à du football, pour moi. Il n’y a que deux équipes, sans argent en jeu. Dans ce pays, on considère de toute façon le football comme une religion et j’espère que l’on va continuer à le faire, malgré cette inflation financière. Je ne voudrais pas que cela détourne les supporters du football.

Comment fait-on pour maintenir une vie de famille avec ce rythme de footballeur amoureux du football ? Il faut partir tous les week-ends, on ne reste jamais au même endroit, on passe son temps à regarder des matchs… 

C’est une véritable vie de bohème. Un footballeur n’a pas de chez soi. On joue deux ans dans une équipe, trois ans dans une autre, etc. La plupart quittent leur maison à 15 ou 16 ans et dès cet instant, ils sont en permanence sur la route. Mais on ne connaît pas d’autre vie. Lorsque j’ai une journée de libre, que je suis en vacances, c’est agréable mais il manque rapidement quelque chose. Après un match, on a simplement envie d’y retourner au plus vite. C’est difficile dès qu’on n’a plus ce rythme de vie, qu’on ne peut plus profiter du plaisir de jouer et de sillonner le pays. 

Vous avez peur de la retraite ?

L’adrénaline du samedi, l’entrée du stade, ça manquera pour sûr. Mais je n’ai pas peur, non, je ne dirais pas cela. Je le prends simplement déjà en considération, parce que je sais que cela va m’enlever quelque chose de ma vie actuelle et qu’il faut se trouver un nouveau métier. Cela fait partie de la vie de footballeur, même si on a la possibilité de pouvoir travailler encore dans le monde du football si on a bien réussi auparavant. 

Vous comptez rester dans le monde du football alors ?

À 18 ans, j’ai eu mon Abitur (équivalent du bac, ndlr). Depuis, je n’ai rien foutu à part jouer au football. Alors je ne sais pas si je pourrais obtenir aujourd’hui un travail dans le « monde libre », sur le marché du travail. J’ai plus de chances de trouver dans le football, c’est certain. Il y a de tout dans les métiers accessibles : agent, scout, entraîneur… Cependant, beaucoup d’autres joueurs espèrent rester dans ce milieu. Tous les ans, sur quelque chose comme 200 joueurs qui arrêtent leur carrière professionnelle, seulement une petite centaine va trouver une reconversion en lien avec le football. Pour les autres, cela peut devenir le début des soucis financiers…

 À Dortmund, vous avez marqué un but surprenant sur une frappe de 40 mètres. Pourquoi avoir tenté un tel geste ?

Au Westfalenstadion, en deuxième période, nous n’avions plus d’occasions. Nous n’arrêtions pas de courir après le ballon… C’était un moment difficile. Soudain, j’intercepte cette passe mais je ne suis pas du genre à dribbler, à partir en solo jusqu’au but. Je décide donc de tenter, en me souvenant que je conseille souvent à mes coéquipiers d’oser, parce que les gardiens ont tendance à se tenir avancé. Je me doutais que Roman Bürki se serait un peu éloigné. Cela me semble le bon moment pour le faire. J’ai un peu de chance ensuite, parce que le ballon prend vraiment une trajectoire parfaite.

C’est devenu dur de trouver une place aujourd’hui pour les profils comme vous, moins véloces ?

On le voit dans la formation des jeunes joueurs aujourd’hui, comme à Leipzig, où ils privilégient clairement les joueurs qui courent vite. Le football va devenir toujours plus rapide et athlétique. Il faut être en pleine forme pour tenir la cadence, être capable à chaque match de courir 10-11 km minimum. Même l’usure vient plus vite. Il y a d’autres facteurs heureusement qui entrent en ligne de compte. Des joueurs comme moi avons un rôle de leadership et nous utilisons notre intelligence, notre ruse ou notre logique. Tous les joueurs aujourd’hui sont mieux formés au niveau athlétique, ils courent plus vite, mais il peut ensuite leur manquer un petit quelque chose. Les plus vieux ont ainsi leur place.

 

Quand tu mets le Westfalenstadion à terre. (Bundesliga.com)

 

Est-ce la fin des buteurs à l’ancienne ?

La rupture vient de joueurs comme Reus, Götze, Schürrle… Quand on est jeune, on a des modèles. Moi, lors de la Coupe du monde 94, c’était les Brésiliens Bebeto et Romario. En ce moment c’est Messi, un joueur plus petit et vif. Ce n’est plus le buteur grand, un peu lent, qui se contente d’aligner les buts. Les jeunes veulent ressembler à ces joueurs qui touchent 80 ballons, sprintent et dribblent… Logiquement, on les retrouve dans la formation et on risque d’avoir moins de buteurs à l’avenir.

En parlant de buteur, le Bundestrainer Joachim Löw est une légende à Fribourg. Il est encore le meilleur buteur de l’histoire du club devant vous. Vous avez envie de lui piquer ce record ?

Bien sûr que c’est un objectif. Il me manque 22 buts je crois (18 aujourd’hui, ndlr). Dans l’immédiat, je ne suis pas à me dire qu’il faut absolument que j’aille le battre. Mais si je peux avoir la première place quelque part dans l’histoire du SC Fribourg, dans les livres, ce serait une grande fierté. Cela montrera que j’aurais réussi ici. Et il faudra quelques années ensuite pour qu’un autre joueur arrive et parvienne à me battre.

Vous n’avez pas peur qu’il vous en veuille ?

Oh non… Il a tellement fait de choses comme entraîneur. Il a gagné tant de choses. Il peut renoncer à un record de sa carrière de joueur.

Avez-vous discuté avec lui sur une possible participation à la Coupe du monde ?

Non. Absolument pas. Je n’ai aucun contact avec lui. Il y a de nombreux bons joueurs de football dans ce pays et la Mannschaft ne joue qu’avec un attaquant. Entre Werner, Gomez, Wagner… Ils ont l’avantage sur moi, ils ont déjà été sélectionnés, ils ont mérité leur place. Il faut être performant sur plusieurs années. Pour moi, ce n’est que la première saison où je suis à ce niveau. Réussir à Fribourg me suffit, tout le reste n’est que de la rêverie.

Interview réalisée par Côme Tessier à Fribourg.

Crédit photo: MIGUEL MEDINA / AFP 

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