Youth League : les jeunes pousses rennaises veulent se montrer

Auteur d’un beau parcours en Europa League en début d’année civile, avec notamment une qualification à Séville et un succès face à Arsenal, Rennes commence à s’habituer à la scène européenne. L’équipe fanion s’est hissée, pour la deuxième saison consécutive, en phase de poules de la C3 grâce à sa victoire en Coupe de France tandis que les U19 du club breton ont découvert la Youth League, ce mercredi.

Certes, les grosses écuries comme le Barça et le Real Madrid ne vont pas débarquer tout de suite à la Piverdière mais le centre d’entraînement du Stade Rennais commence à goûter aux douces effluves des joutes européennes. Sacrés champions de France U19 la saison passée, les Bretons ont gagné le droit de participer à la Youth League.

Rennes, une référence chez les jeunes

Engagé pour la première fois dans cette Champions League junior, le Stade Rennais peut nourrir des objectifs élevés (à l’échelle française). La génération 2001-2002 s’était adjugée le titre de champion U17 lors de la saison 2017-2018 avant que les 2000-2001 ne fasse de même chez les U19 l’année suivante. Signe de la bonne santé du centre de formation rouge et noir, il figure à la deuxième place du classement national, sorti par la FFF en juin dernier, juste derrière le PSG.

Pour se hisser en 8es de finale, les Rouge et Noir devront batailler : deux tours qualificatifs face à d’autres champions nationaux avant un hypothétique barrage en 16es de finale. La première manche avait lieu ce mercredi après-midi face aux Serbes de Brodarac.

Ces premiers tours de Youth League sont parfois l’occasion pour les jeunes d’affronter des formations inconnues, qui proposent un football totalement différent de celui auquel ils ont l’habitude faire face toute l’année en championnat. La saison passée, Montpellier s’était hissé jusqu’en huitièmes de finale en éliminant successivement Zilina (Slovaquie), Altinordu (Turquie) puis Benfica (Portugal). Le parcours des Héraultais avait pris fin face aux futurs finalistes de la compétition, les Anglais de Chelsea (2-1).

Une génération dorée

Mercredi, Rennes alignait une formation séduisante sur le papier avec 9 internationaux français chez les jeunes parmi les titulaires. Deux des têtes d’affiche du centre de formation étaient absentes, retenues par le déplacement des pros à Rome pour y défier la Lazio en Europa League. Pépé Bonet, troisième gardien de l’effectif malgré ses 16 ans, et, surtout, Eduardo Camavinga, élu homme du match en Ligue 1 face à Marseille ce dimanche après l’avoir déjà été face au PSG. Ces deux-là figurent bien dans la liste des joueurs sélectionnés pour disputer la compétition mais ils pourraient ne pas avoir l’occasion de la disputer.

Dommage pour Romain Ferrier, l’entraîneur de la réserve du Stade Rennais, également en charge de cette équipe de Youth League. Mais le technicien bretillien peut compter sur une véritable génération dorée : Brandon Soppy, Lucas Da Cunha, Yann Gboho, Georginio Rutter, Noah Françoise… Ces noms ne vous disent peut-être rien mais ils font partie des plus gros espoirs français de leur génération. Le dernier cité, âgé de tout juste 16 ans, était d’ailleurs le plus jeune joueur sur la pelouse.

Une première victoire à l’arrachée

Malgré tous ces talents sur la pelouse, le Stade Rennais a mis du temps avant de venir à bout d’une accrocheuse équipe de Brodarac. Largement supérieurs techniquement, les Bretons ont fait le siège du but serbe dès les premiers instants. Mais la tactique ultra-défensive des visiteurs, avec quatre défenseurs qui défendent dans leur propre surface et une ligne de cinq joueurs juste devant, a fortement contrarié leur plan. Contraints de frapper de loin, faute d’espaces, ils ont vécu une première période frustrante : sur la seule incursion adverse, ils ont concédé l’ouverture du score sur un cafouillage à la suite d’un corner.

Le scénario catastrophe se présage alors, au grand dam des nombreux supporters rennais présents à la Piverdière. D’autant que Yann Gboho voit son penalty être repoussé par le portier serbe. Les tentatives se multiplient mais la défense héroïque de Brodarac résiste tant bien que mal aux assauts rouges et noirs. La décision vient du pied gauche du capitaine, Mathis Picouleau, auteur de l’égalisation à la 85e minute sur une frappe à l’entrée de la surface, un gros quart d’heure après l’expulsion de Miladinovic pour les visiteurs.

C’est finalement Franck Rivollier, au bout du temps additionnel, qui offre un succès mérité à ses partenaires, en reprenant un ballon repoussé par le gardien. Avec 38 frappes, dont 15 cadrées, les joueurs de Romain Ferrier ont longtemps buté sur un mur mais l’essentiel était acquis. La route vers les grandes affiches européenne est encore longue mais les jeunes Rennais ont réussi leur entrée. A eux de bien négocier leur match retour en Serbie pour continuer à rêver.

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L'Equipe Ultimo Diez