Les révélations de ce mondial 2018

Cette Coupe du monde a eu son lot de petites surprises qui nous ont permis de découvrir des très bons joueurs. On se souvient tous de l’édition de 2014 avec James Rodriguez qui avait fait sensation. Peu de temps après, il signait au Real Madrid. Pour cette année, contrairement à ce qu’il avait déclaré, Marco Asensio n’est pas la révélation du mondial. D’autres joueurs lui ont volé la vedette. On vous propose une petite sélection si vous n’avez pas tout suivi.

Gardiens

Jordan Pickford (Angleterre)

Et si l’Angleterre avait enfin trouvé son gardien ? Depuis David Seaman dans les années 90, personne ne s’est imposé, entre les boulettes de David James ou l’irrégularité de Joe Hart. Lancé en sélection en novembre 2017 par Gareth Southgate, il a été préféré à Butland et Pope pour être le numéro 1. Malgré son inexpérience et seulement deux saisons en Premier League (Sunderland puis Everton), Jordan Pickford, 24 ans, a sauvé les Three Lions plus d’une fois comme lors du dernier tir au but colombien en huitième de finale. Les équipes qui vont loin dans une compétition internationale comptent beaucoup sur leur gardien et il en est la preuve. Il n’a en revanche rien pu faire face aux deux buts croates en demi-finale. Et puis voir un Jordan ailleurs qu’à la télé-réalité, c’est cool.

Cho Hyun-Woo (Corée du… SUD)

S’il ne fallait retenir qu’un nom dans l’équipe nationale sud-coréenne, ce serait bien lui. Inconnu du public européen, le gardien a été brillant pendant toute la phase de groupes. Le portier du Daegu FC a seulement cédé sur penalty contre la Suède (1-0). Face au Mexique (1-2), il a été moins décisif, mais contre l’Allemagne (2-0), il a sorti un des plus beaux arrêts du tournoi sur une tête de Leon…

Défenseurs

Benjamin Pavaaaaaaaard (la sélection à deux étoiles)

Benjam ? Préjent ! Peu de personnes pouvaient se vanter de le connaître avant qu’il ne soit appelé pour la première fois par DD en novembre dernier. Et il a surpris pas mal de monde, sauf nous bien sûr. Quel choc pour celui qui sortait de sa grotte et qui pensait voir Sidibé occuper le couloir droit des Bleus ! À 22 ans, ses bouclettes, sa rigueur défensive et sa « frappe de bâtard » l’auraient déjà envoyé en Bavière la saison prochaine pour 35 millions d’euros (un accord aurait été trouvé entre les deux parties).

Kieran Trippier (Angleterre)

Il a mis Serge Aurier sur le banc en fin de saison à Tottenham. Et en équipe nationale, Kieran Trippier n’a pas laissé beaucoup plus de miettes à ses concurrents. S’il éclot tardivement (27 ans), le latéral droit anglais a ébloui les observateurs du mondial. Son pied droit de velours lui a en effet permis d’inscrire un but, de délivrer une passe décisive et surtout de distiller un nombre incalculable de centres dangereux.

Harry Maguire (Angleterre)

Et voilà un Harry qui brille sans Kate. Dans la défense à trois anglaise, il n’est pas le plus connu ni le plus expérimenté mais depuis octobre 2017, il a disputé tous les matches de Premier League avec Leicester et s’est imposé en sélection. Il y a encore deux ans, il jouait en deuxième division anglaise à Hull City, et il a relayé ce bon vieux Gary Cahill sur le banc. Costaud dans les duels (1,94m pour 100 kg), performant dans le jeu aérien, le défenseur de 25 ans est aussi un joueur qui sait être propre et efficace dans la relance au pied.

Lucas Hernandez (la sélection à deux étoiles)

Le plus espagnol des français (oui parce que Grizou boit du maté). Comme son compère Benjamin Pavard, Lucas Hernandez a sauté dans le train au dernier moment. À 22 ans, il est sans doute le « hargneux » qu’il fallait à cette EDF. Lucas a profité des matches de préparation pour montrer à tous et surtout à son sélectionneur ses qualités défensives et de contre-attaquant. Le joueur de l’Atletico Madrid en a fait voir de toutes les couleurs à ses adversaires directs pendant ce mondial. Avec une grinta digne de son entraîneur, Diego Simeone.

Manuel Akanji (Suisse)

Alors que la Suisse se cherche toujours un buteur digne de ce nom, la relève est déjà assurée côté défensif. À seulement 22 ans, Akanji s’est imposé comme le taulier de la charnière centrale aux côtés de Fabien Schär. Décisif face au Brésil et à la Serbie, le joueur du BvB symbolise mieux que personne le futur de la Nati.

Milieux

Takashi Inui (Japon)

« Mieux vaut tard que jamais » dit le proverbe. À 30 ans, le Japonais l’a bien compris. Il a signé au Bétis Séville peu avant le début du mondial et voilà qu’il a été le principal artisan du bon parcours de sa sélection avec 2 buts et une passe D. Une belle affaire pour le club espagnol.

Diego Laxalt (Uruguay)

Les performances dans ce mondial du natif de Montevideo ne sont pas passées inaperçues. Le joueur de 25 ans du Genoa est actuellement courtisé par quatre écuries de Série A (Fiorentina, Torino, la Lazio et la Roma) et d’autres clubs européens comme l’OM. Il est aussi capable de joueur défenseur.

Attaquants

Ante Rebic (Croatie)

Très loin d’être le plus connu des joueurs croates, il n’est pas étranger à la qualification en finale de son équipe pour autant. Il s’est fait sa place sur le côté droit de l’attaque où il ne ménage pas ses efforts. L’ailier ou avant-centre de Francfort a marqué contre l’Argentine et aurait dû être le sauveur face au Danemark si Jörgensen ne l’avait pas fauché devant le but pendant la prolongation. Par sa technique, sa fougue et son volume de jeu, l’attaquant de 24 ans est en effet un danger permanent pour les défenses adverses. Actuellement à l’Eintracht Francfort, il serait dans le viseur du Bayern Munich. Il n’a rien pu faire face à Hugo, ouf !

Denis Cheryshev (Russie)

Il n’est entré qu’en cours de jeu lors du premier match de la Russie, face à l’Arabie Saoudite. Ce qui n’a pas empêché Denis Cheryshev d’inscrire un doublé. Il a ensuite rajouté deux autres réalisations pendant le tournoi. Mais à 27 ans, l’ailier russe n’a plus de temps à perdre. Formé au Real Madrid, il peine depuis à s’imposer, que ce soit à Séville, Valence ou actuellement à Villareal.

Hirving Lozano (Mexique)

À 22 ans, Hirving (ou Kyrie, au choix) a fait figure de facteur X du Mexique. S’il termine la compétition avec « seulement » un but et une passe décisive au compteur, l’ailier virevoltant n’a cessé de percuter et de déstabiliser ses opposants. Après avoir inscrit 19 buts cette année avec son club du PSV Eindhoven, celui qui est surnommé « Chucky » (pour avoir essayé d’effrayer ses coéquipiers lorsqu’il avait 12 ans) est courtisé par les plus grands clubs européens, comme Manchester United et le FC Barcelone.

Yerry Mina (Colombie)

L’athlétique défenseur central colombien de 23 ans s’est illustré de l’autre côté du terrain. Il a en effet inscrit trois buts de la tête sur corner dans cette compétition, dont celui, en phase de groupe, de la qualification face au Sénégal (1-0), puis celui de l’égalisation face à l’Angleterre (1-1) en huitième de finale. En instance de départ de son club, le FC Barcelone, nul doute que Mina trouvera preneur cet été. Il serait dans le viseur de l’OL.

Aleksandr Golovin (Russie)

La preuve que le football va vite, très vite. Des débuts en championnat de Russie en mars 2015, une première sélection deux mois plus tard, à 19 ans, puis un premier but (7 juin contre la Biélorussie). Il est devenu indispensable au sein de la sélection qu’il porte offensivement par ses éclairs. Avec un but et deux passes décisives, le milieu offensif de 22 ans a largement participé au bon cours de la Sbornaïa. Dans le onze des meilleurs espoirs de la dernière Ligue Europa, le milieu de terrain devrait quitter le CSKA Moscou après la Coupe du monde. La Juventus, Monaco ou Manchester United suivent le dossier.

Photo credits : FRANCK FIFE / AFP

 

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