L’Ultimo Gazette du 18 janvier 2021

 

Derbys, coupes et scénarii surprise : un week-end à enjeu, à grandes affiches… mais pas que. La Gazette vous fait revivre ce que vous avez pu apercevoir, et découvrir ce que vous avez manqué.

L’Affiche

Olympique Lyonnais – FC Metz

 

Loin d’être l’affiche du week-end sur le papier, c’est sur le terrain celle qui aura offert le plus de spectacle. Un mois et dix jours après la victoire lyonnaise en Lorraine (1-3), les visiteurs avaient une revanche à prendre. Les équipes se sont répondues coup pour coup durant 90 minutes, à l’image d’Anthony Lopes qui a dit bonjour à Vagner d’une sortie dont lui seul à le secret. 23 tirs pour les Lyonnais, 17 pour les Messins. Un sauvetage sur sa ligne de Marcelo, des parades décisives d’Alexandre Oukidja pour préserver le nul, un but refusé pour Lyon. En bref, un dimanche soir de Ligue 1 particulièrement agité sans aucun temps mort et avec un finish à la hauteur. Avant d’entrer dans le temps additionnel, un très bon Farid Boulaya lance Aaron Leya-Iseka qui élimine Lopes avant de conclure dans le but vide pour ramener la victoire à Metz. La VAR ne revient étrangement pas à la faute subie par Cherki au début de l’action, les Grenats s’imposent et intègrent le Top 10. L’OL de son côté chute à la troisième place du podium, deux points derrière le LOSC et le PSG. 

Le Fuoriclasse

Nicolo Barella – Inter

 

 

Le grand petit bonhomme du derby d’Italie. Déjà habitué à porter l’entrejeu de l’Inter à lui tout seul, il a cette fois mis au supplice des milieux turinois complètement hors-sujet. Dans son jardin entre les lignes, il dépose le ballon sur la tête de Vidal pour l’ouverture du score et profite d’une erreur d’alignement pour aller plier le match avec sang-froid. Patron.

Photo Marco Alpozzi – LaPresse – IconSport

L’Ultimo XI

 

 

Alexandre Oukidja – FC Metz : Si le FC Metz est à cette place aujourd’hui, le gardien algérien y est pour beaucoup. Une nouvelle fois, il a prouvé qu’il faisait partie des tous meilleurs de Ligue 1. 

Theodor Gebre Selassie – Werder Brême : Dans un duel entre le 11e et 12e de Bundes, le Tchèque a permis à son équipe d’ouvrir le score. Augsburg perd 2-0 et le Werder tient là sa première victoire de 2021.

Paul Baysse – Girondins de Bordeaux : Après avoir refusé une offre de l’OGC Nice il y a quelques jours, Paul Baysse a sorti une grosse performance avec un but en prime. On ne retourne pas avec son ex, et on lui fait savoir. 

John Stones – Manchester City : Le défenseur a profité de la centième passe décisive au club de KDB pour ouvrir le score avant d’enfoncer le clou après l’heure de jeu. Manchester se réveille deuxième, un beau cadeau pour les 50 ans de Pep. 

Luke Shaw – Manchester United : Dans un sommet terne, l’Anglais aura parfaitement fermé son couloir que ce soit en phase de possession des Reds ou lorsqu’il fallait contenir Mo Salah sur les contres adverses.  

Nicolo Barella – Inter : voir « le Fuoriclasse ».

Youri Tielemans – Leicester City : Deux passes dé face à Southampton et un match qui fait briller toute son équipe. C’est ce genre de performances du Belge qui nous manquait…

Luis Alberto – Lazio : Un toucher de balle toujours aussi soyeux et un doublé plein de finesse pour s’offrir le derby de Rome.

Niclas Eliasson – Nîmes Olympique : Face à un OM apathique, le Suédois a marqué coup sur coup à la 55e et à la 58e, sur deux passes décisives de Alakouch. Un seul olympique à l’issue de ce match.

Simy Nwankwo – FC Crotone : Le buteur maison des rossoblù a porté les siens dans le duel de promus contre Benevento. Il pousse Glik au csc avant de s’offrir un doublé. C’est même lui qui porte le ballon dans le camp adverse que se charge de convertir Vulic. Omniprésent.

Lorenzo Insigne – Napoli : Deux buts, une sublime offrande à Lozano (à retrouver dans “le geste”). Le capitaine napolitain est le grand artisan de la dérouillée infligée à la Fiorentina (6-0).

Die Mannschaft

Union Berlin

 

 

Alors que les gros de Bundesliga jouent la carte de l’inconstance, l’Union Berlin s’épanouit dans la régularité. Aussi bien au classement, où il contrôle sa cinquième place, que dans les pages de la Gazette. Les joueurs d’Urs Fischer ont découvert l’élite l’an passé et ils ont encore les crocs. Vrai poil à gratter, l’Union avait déjà contraint Gladbach et le Bayern à partager les points (1-1). Dortmund avait perdu en se pointant dans la capitale. Vendredi, c’est le Bayer qui n’a rien trouvé de mieux qu’une nouvelle défaite au stade de la Alte Försterei (1-0). L’Union l’a joué classique. Forts de leur jeu direct, les Berlinois ont laissé le Bayer se casser les dents sur leur 3-5-2. Aussi dangereux sur coups de pied arrêtés, les Hommes en Fer se sont même permis de toucher deux fois les montants avant que Cedric Teuchert ne vienne crucifier le Bayer en fin de partie. Le maintien est le dernier des soucis de l’Union qui, depuis ses solides bases, regarde désormais vers le haut. 

 

Le Golazo

Tanguy Ndombélé – Tottenham

 

Cette saison, Ndombélé a remis sa carrière à l’endroit. Pourtant, son lob a renversé le cœur des amoureux de parabole et a fait tourner la tête de Ramsdale, gardien de Sheffield United. Remise vers Bergwijn, appel dans l’espace puis douceur de l’extérieur du pied. Du Tanguy tout frais pour entériner la victoire des Spurs (1-3).

https://twitter.com/CanalFootClub/status/1350872842129301512

Le Mister

Marcelino García Toral – Athletic Club

Il n’aura fallu que 3 matchs à Marcelino pour remporter un trophée avec l’Athletic Club de Bilbao. Il avait perdu 2-3 contre le Barça lors de son premier match, et c’est sur ce même score qu’il remporte la Supercoupe face aux Catalans. Au-delà de la belle histoire, l’ancien de Valencia a su imposer sa patte en l’espace de 2 matchs. En l’espace de 3 jours son équipe bat le Real Madrid et le FC Barcelone. En 10 jours, il a déjà prouvé qu’il est capable de tirer le meilleur de ses joueurs et complètement bouleversé aussi bien l’animation de l’équipe que l’état d’esprit général. Premier trophée de l’Athletic depuis 2015, avec une finale de Copa del Rey toujours à jouer en Avril prochain. Il pourrait faire un doublé en 4 mois. Et puis l’image de cette victoire est tout aussi symbolique puisque c’est un club historique comme l’Athletic qui remporte une Supercoupe qui devait se jouer en Arabie Saoudite. Avec trompette et drapeaux basques. 

https://twitter.com/rfef/status/1350960265404293120

 

L’Enjeu

Derbys et guerre d’Italie

 

C’est toujours le grand bazar dans le haut de tableau italien. Deux chocs étaient au programme pour tenter de recoller à un Milan bien handicapé par les blessures et le COVID en ce moment. La Roma, tout d’abord affrontait la Lazio dans le derby de la capitale. Troisièmes au coup d’envoi, les giallorossi se sont effondrés, à la faveur notamment d’une performance catastrophique de Roger Ibañez. Mangé par Lazzari deux fois, Immobile et Luis Alberto ne se font pas prier. 3-0, la Lazio est 7e et dépasse un Sassuolo en pleine galère, tenu en échec par Parme (1-1).

L’autre derby du week-end, c’était celui d’Italie entre l’Inter et la Juve à San Siro. Et Antonio Conte tient enfin sa revanche après 2 revers la saison passée face à son ancien club. Privée de Dybala, De Ligt, Cuadrado, Alex Sandro et McKennie obligé de partir du banc, la vieille dame n’a jamais trouvé la clé face à une Inter menée de main de maître par Brozovic et Barella. L’Inter rejoint le Milan, qui affronte Cagliari aujourd’hui. La Juventus végète 7 points derrière, avec toujours un match en moins.

 

La Déception

Wolverhampton

 

Dans le dur, les Wolves recevaient West Bromwich Albion pour la 19ème journée de Premier League. Le contexte pour se relancer est parfait. Un derby face à un rival mal classé et qui n’a marqué qu’un petit but depuis l’arrivée de Sam Allardyce. Dès la huitième minute Willy Boly signe son retour en concédant un pénalty et plonge les siens dans le doute. Mais à l’image de son équipe, les Wolves se reprennent et, grâce à une passe décisive et un but de l’Ivoirien, sont devants à la pause. Coup sur coup au retour des vestiaires, Wolverhampton se fait punir, d’abord sur une longue touche, puis sur un nouveau pénalty. Face à une équipe qui n’a rien proposé dans le jeu, les Wolves réussissent l’exploit d’encaisser trois buts sans parvenir à trouver les solutions en seconde période. En s’inclinant dans ce derby à domicile, les locaux restent 14ème et ne sortent pas la tête de l’eau. Ils n’ont plus gagné depuis six matchs en championnat. 

 

La Décla

Raymond Domenech

 

“À cinq ans, je disais que je voulais être président de la République. Je pense que j’aurais fait une carrière autour du droit.” – Domenech

Dans une interview pour Ouest France, l’ancien sélectionneur des Bleus nous fait part de ses anciens rêves déchus. À défaut de faire du droit, il se fait en permanence l’avocat du diable. Et enchaîne les matchs nuls. Ça fait 3 matchs qu’il est à la tête du club breton, et on en a déjà marre. 

 

Le Dérapage

Lionel Messi – FC Barcelone

 

 

 

C’était peut-être la dernière finale de Léo Messi au Barça, et après avoir été transparent durant le match, il a su se faire remarquer dans les arrêts de jeu. Pas pour un coup franc, mais juste pour un coup, voire même deux coups, destinés au sauveur basque du soir : Villalibre. On attend la sanction, mais il risque de ne pas revoir les terrains d’ici un long moment…

https://twitter.com/lachainelequipe/status/1350933941700734978

Le Contre-Pied

 

CHAN, chauve-souris et sorcellerie

 

Le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2021 bat son plein depuis samedi au Cameroun. La compétition, qui rassemble des sélections africaines uniquement composées de joueurs évoluant dans un club de leur pays, a vu les Lions indomptables battre le Zimbabwe (1-0) lors du match d’ouverture. Jusque-là rien d’anormal, c’était avant que le sélectionneur croate du Zimbabwe, Zdravko Logarusic, accuse publiquement ses adversaires de sorcellerie. Photo à l’appui publiée sur Twitter, le patron des Warriors s’est plaint publiquement de la présence d’une chauve-souris morte sur le rond central. Ambiance.

https://twitter.com/cfootcameroun/status/1350465207001358336

Le Geste

Lorenzo Insigne – Napoli

Le lutin napolitain a fait bien des misères à une pauvre Fiorentina. Sous les banderoles à l’effigie de son glorieux prédécesseur argentin, Insigne a imité son idole le temps d’une action. Un somptueux slalom ponctué par une ouverture magique pour Lozano.

https://twitter.com/beinsports_FR/status/1350780490853318656

La Météo

Bonnet blanc, blanc bonnet. En Turquie, on n’avait visiblement pas trop prévu les aléas de la neige. Alors évidemment quand Sivasspor se présente en blanc sur un terrain partiellement enneigé, c’est un peu “où est Charlie ?”.

NB : sur cette photo, vous devriez trouver 5 maillots blancs, 7 orange, Mustapha Yatabaré et 1 ballon. 

https://twitter.com/SivassporFR/status/1350487872093229056

L’Hommage

Tristesse et nostalgie infinies. Rooney raccroche pour de bon, pour se concentrer sur son job d’entraîneur de Derby County. Thank you l’artiste !

La Belle Histoire

Les féminines de l’Atletico de Madrid

Finale de Supercoupe aussi pour les filles en Espagne. Et si les joueuses de l’Atlético conservent leur titre, elles ont surtout rendu un bel hommage à leur coéquipière Virginia Torrecilla, atteinte quelques mois plus tôt d’une tumeur cérébrale. La capitaine des Rojiblancas est allée la chercher dans les tribunes pour qu’elles soulèvent la coupe ensemble. Sous les applaudissements.

https://twitter.com/VirginiiiaTr/status/1350873806328500224

Le Chiffre

25

Quand ça veut pas… Face à Nîmes, l’OM chute à la maison (1-2). Une grosse contre performance pour la bande à Villas-Boas qui laisse filer des points face à la lanterne rouge. C’est d’autant plus rageant que les Phocéens ont manqué le penalty de l’ouverture du score à la demi-heure de jeu. Le fautif, cette fois c’est Thauvin, pour un 3ème échec olympien cette saison en L1, quatrième toute compétitions confondues. En championnat, aucune équipe du Top 5 européen n’affiche un aussi faible pourcentage de réussite.

La Tribune

Feyenoord

Week-end de Klassieker oblige, on a vu des ultras bien chauds aux Pays-Bas. Pour le choc entre l’Ajax (1er) et Feyenoord (4ème), les visiteurs ont fait honneur à l’événement. Fumigènes, chants et banderoles, tout était là pour galvaniser la formation de Dick Advocaat. Insuffisant toutefois pour renverser le leader sur le terrain, l’Ajax s’en sort avec une victoire étriquée (1-0).

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