Tout juste orphelin de Julien Stéphan, le Stade Rennais se déplaçait à Lyon pour affronter l’ex-équipe de son probable futur coach. Pas vraiment passionnante, la première mi-temps s’est achevée sans but. Du mieux dans le second acte avec des Lyonnais plus entreprenants qui l’emportent 1-0 par l’intermédiaire d’un Aouar salvateur. Voici nos tops et nos flops de la rencontre.
Tops
La seconde période de l’OL
Lorsque Lyon accepte le jeu, ça va nettement mieux. Plus de mouvements et une équipe bien plus haute ont posé davantage de problèmes à Rennes. L’entrée d’Aouar a permis à Memphis de toucher la balle plus prêt de la surface, n’étant plus obligé de remonter le ballon seul. L’équipe a aussi mieux pressé, étant déjà assez haute à la perte.
Les côtés rennais
À droite, Jeremy Doku a plusieurs fois éliminé De Sciglio en cherchant le un contre un sur l’aile ou en fixant pour servir Hamari Traoré. Virevoltant, le jeune belge a toutefois manqué de justesse dans la dernière passe. De l’autre côté, Truffert est peut-être resté plus bas qu’on l’aurait imaginé mais a été combatif défensivement, avec un très beau sauvetage notamment. L’un comme l’autre ont cependant manqué de précision dans leurs centres mais surtout subi la faible présence rennaise dans la surface.
Memphis et Toko-Ekambi, le talent pour exister
Le peu de danger amené par l’OL en première mi-temps le fut à travers ces deux individualités. À défaut de déséquilibrer Rennes dans le jeu, Lyon s’en est remis à la vitesse de Toko-Ekambi pour déborder sur le côté. Memphis a pour sa part dû multiplier les touches afin d’avancer péniblement dans l’axe. Les premières occasions lyonnaises viennent d’ailleurs de services du Camerounais pour le Néerlandais, tandis que ce dernier délivre la passe dé à Aouar, avec un beau combat.
Flops
Lyon au ralenti dans le premier acte
Les transitions lyonnaises étaient bien trop lentes et imprécises pour profiter du déséquilibre rennais à la perte. Pas mieux lorsqu’il a fallu construire, l’équipe s’est illustrée par une incapacité à avancer, peu mobile et bloquée par l’axe de Rennes. Une action symptomatique de ce mal : Memphis obligé de décrocher au niveau de sa ligne défensive pour toucher la balle.
Le refus de jouer et l’apathie lyonnaise
Lyon a abandonné la possession au Stade Rennais en première mi-temps et le peu de fois où l’équipe a tenté de presser, ce fut inefficace. Souvent initié par Guimarães ou Caqueret, sortants très haut sur le porteur, le pressing a pâti d’une absence d’efforts collectifs autour du premier presseur. Les Bretons ont donc facilement contourné ces tentatives. À l’image de leur match, ce fut mieux après la pause pour les Lyonnais.
Rennes trop stérile
Malgré leur possession, les Rennais ont peiné à créer du danger sur le but lyonnais. Ils sont trop peu présents dans la surface adverse et Marcelo comme Denayer furent assez souverains ce soir. Si ses décrochages sont intéressants, Sehrou Guirassy joue trop loin de la zone dangereuse et ne pèse pas là où Rennes en a le plus besoin ce soir. Les ailiers n’ont pas non plus profiter de l’espace qu’il a ouvert en décrochant, attirant souvent Denayer avec lui.
L’instant Ultimo Diez : le jeu au sol de Memphis
Plus que par leur esthétisme, les plusieurs fois où Memphis a joué avec justesse des ballons en étant au sol ont traduit l’envie du capitaine lyonnais. Récompensé pour ses nombreux efforts, c’est sur une passe en tombant par terre qu’il offre l’unique but du match à Houssem Aouar.
Le coaching du match : l’entrée d’Aouar
Houssem Aouar a changé la face du match pour les Lyonnais. Déjà plus entreprenants après la pause, son entrée a parachevé cette volonté d’évoluer plus haut et maintenir la pression sur la surface rennaise. Il a permis à Memphis de jouer dans de meilleures conditions et a animé le jeu entre les lignes adverses avec justesse, servant de nombreuses fois ses partenaires dans les intervalles. Il a aussi bien attaqué la surface en se créant plusieurs occasion et marquant le but de la victoire. Lyon était dans le noir, Aouar a allumé la lumière.
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