TOP 15 : Ils ont trahi leur club de cœur [1/2]

Nous sommes en 2017 et on apprend encore que des joueurs peuvent changer de club de cœur avec le temps. Etant gosse, on peut rêver du maillot rouge et bleu de Mustapha Dahleb, Carlos Bianchi ou François M’Pelé et devenir une légende de l’Olympique de Marseille.  Il y a des opportunités dans le monde du foot que l’on ne peut pas refuser et qui vous changent un enfant ou un homme. Le football a ses raisons que le supporter ignore. Si le supporter est plein de passion et d’engouement, le footballeur est lui plus raisonné et plus calculateur. C’est devenu un métier avant d’être une passion, et cette évolution a donné des tournures inattendues dans la carrière de certains joueurs. Si certains choix ont été logiques au vu de l’opportunité et de l’âge des joueurs, d’autres sont plus que contestables et ont provoqué des réactions démesurées chez les supporters.

Adam Lallana

L’histoire d’Adam Lallana est plutôt cocasse. Né à St Albans à 35km de Londres, le petit Adam va faire ses gammes  loin de la capitale britannique. St-Albans est plus proche de Londres que du nord de l’Angleterre. Et pourtant, la famille ne va supporter aucun club de la capitale. En effet, chez les Lallana et en particulier chez son père, on ne jure que pour les Toffees d’Everton. En bon enfant de famille, Adam va suivre les pas de son père et supporter les Toffees jusqu’à sa signature à Liverpool.  Pas embarrassé devant la question, Lallana avouera en toute sincérité qu’il supportait Everton enfant mais qu’il n’a plus aucune attache avec le club. Aucuns Scouseur ne lui en tiendra rigueur, Lallana devenant même avec le temps l’un des chouchous d’Anflield Road

Joao Moutinho

Peut-être une des trahisons les plus moches de l’histoire du football. L’actuel numéro 8 de l’AS Monaco a trompé tout son monde en s’en allant du côté du nord du Portugal.  Issu d’une famille totalement conquise à la cause Sportinguista, Jean Moutin a fait toutes ses classes à l’académie du Sporting  et signe pro à l’âge de 17 ans. Il devient un des capitaines les plus jeunes de l’histoire du club à seulement 20 ans. Alors que le numéro 28 explose aux yeux du monde, le Sporting n’avance pas assez vite pour le capitaine des Leones.  Après plusieurs demandes de transfert refusées par le club, Joao veut quitter de force son club. Joao Moutinho finira par tromper tout son monde en allant au FC Porto, deuxième grand rival du Sporting. Choqué par sa décision, le président du Sporting accuse son ex-capitaine d’être « une pomme pourrie » pour le vestiaire depuis 2-3 saisons. Les Sportinguistas n’excuseront jamais la trahison de Joao Moutinho et le lui feront comprendre lors de son retour à Alvalade.

Steven Defour

Si la plupart des joueurs cités avaient une raison « valable » concernant leur choix, l’ancien capitaine du Standard a surpris le football belge. Il faut savoir que Steven Defour était considéré comme une légende chez les Rouches. Capitaine mythique à seulement 19 ans, l’actuel joueur de Burnley était vu comme la relève de Sergio Conceiçao. Grande gueule, charismatique, joueur de caractère en plus d’être un excellent footballeur, les supporters n’avaient d’yeux que pour lui. Defour faisait parti de la légendaire équipe du Standard qui a mis fin au 25 ans de disette du club. Une équipe composé entre autres de Axel Witsel, Marouane Fellaini, Milan Jovanovic, Dieumerci Mbokani ou Sinan Bolat pour les plus connus, c’est sous la houlette de Lazlo Boloni que Defour va jouer son meilleur football.  Alors que le club devient de plus en plus petit  pour lui, il demande un transfert et aura gain de cause en s’engageant au FC Porto et jouer avec Moutinho. Durant son passage au Portugal, le belge va alterner  le bon et le moins bon finissant même par être reléguer sur le banc par Lucho Gonzalez, fraichement transféré de l’Olympique de Marseille. En manque de temps de jeu, c’est à la surprise générale qu’il rejoint le club d’Anderlecht. Un choix qui choque la Belgique tant Defour était un amoureux du Standard. Il avait même déclaré en 2011 « C’est impossible que j’aille à Anderlecht, j’ai trop grandi avec le Standard pour y aller un jour ». Ne jamais dire jamais on vous a dit…

Simao Sabrosa

A l’instar de Joao Moutinho, Simao va vivre la même trajectoire. Formé chez les lions, l’ailier a fait toutes ses classes au Sporting avant de signer au grand FC Barcelone. Comme Ricardo Quaresma quelques saisons après lui, il va rejoindre la Catalogne très jeune et laisser le Sporting avec un sentiment d’inachevé. Si Quaresma a quitté le Sporting prématurement parce que le Barça était venu avec une belle offre pour le joueur, Simao quitte le club pour les même raisons  mais en promettant aux Socios de revenir quand il en aura l’occasion. Les deux abandonnent le nid sans que leurs progressions ne se soient achevées et cela va se ressentir dans leurs performances. La marche est beaucoup trop haute pour les deux en Espagne. Ils seront sous utilisés par leurs entraîneurs respectifs de l’époque, Louis van Gaal pour Simao et Frank Riijkaard pour Quaresma. Finalement,  Quaresma rejoint le rival de Porto en échange de Deco et une somme d’argent en 2003. En manque de temps de jeu, O Cigano voulait juste retrouver de la confiance. Pour Simao, la donne est différente. Nous sommes en 2001,  l’idole et mentor de Simao au Barça, Figo n’est plus au club, Simao veut rentrer au Sporting et le demande à LvG. Le Néerlandais comprend la demande de son joueur et le laisse négocier avec son club de coeur, mais à la surprise générale, le SL Benfica propose de racheter le Sportinguista au prix auquel le Barça l’avait acheté. La direction Blaugrana accepte le deal et le joueur accepte de signer au Benfica. Une trahison totalement assumée par le joueur qui dira en conférence de presse « Je suis désormais un Benfiquista », sa nomination en tant que capitaine accroîtra la notoriété au près des supporters du SLB, lui qui deviendra une véritable légende avec 230 matchs à son actif. Quant à Quaresma, il est devenu aussi un joueur très apprécié à Porto.

Jamie Carragher

On peut faire 727 matchs pour un club sans en être le plus grand supporter à la base, et  c’est le cas de Jame Carragher. Si Carra est une véritable légende à Anfield, son destin aurait dû être différent. Il y a des opportunités qu’on ne peut pas refuser quand on est enfant, et rejoindre Liverpool à 14 ans en fait partie. Véritable enfant de la ville, le scouser a porté le maillot rouge toute sa carrière sans connaître un autre club. Une ligue des Champions, une coupe de l’UEFA mais comme son grand ami Steven Gerrard, aucune Premiere League à son plus grand désarroi. Une carrière plus qu’honnête pour un joueur qui a longtemps été catalogué comme pataud à coté des Rio Ferdinand et autres John Terry. Malgré les piques sur son physique et son jeu par les supporters des autres clubs, les supporters des Reds voient en Carra un véritable crack défensif en plus d’être un enfant du club. Le destin du jeune Jamie aurait surement du être différent si Everton avait sonné chez les Carragher en 1992. Toute la famille était fan d’Everton comme chez les Lallana, on ne vivait que pour le bleu de Toffees et pour la haine des Reds. La légende dit que lorsqu’Everton et Liverpool jouaient à la même heure, Carragher demandait toujours à un intendant le score d’Everton à la mi-temps.  Cette légende n’a jamais été confirmée par l’intéressé…

Rio Ferdinand

Rio Ferdinand a beau être une légende vivante à Manchester United, l’histoire d’amour n’aurait jamais dû avoir lieu. Alors que le neveu de Les Ferdinand explose petit à petit en Premiere League, quelque chose tracasse l’actuel meilleur défenseur du Royaume.  L’ancien central de West Ham puis de Leeds United s’est construit une véritable haine envers Manchester United. Rio n’en pouvait plus de voir les Red Devils tout rafler, son transfert à Leeds, considéré comme un des plus grands rivaux de MU a accru ce sentiment. Pour les plus jeunes, la rivalité entre Leeds et Manchester United était une des plus féroces de l’Angleterre sous l’ère Sir Alex Ferguson. L’antre de Leeds était considérée à l’époque comme la plus chaude du Royaume ; à chaque réception d’United, la ville devenait complètement folle. Fergie disait à ce sujet que la rivalité avec Liverpool n’avait jamais atteint celle avec Leeds tellement les déplacements à Elland Road étaient électriques. Mais les matchs finissaient toujours par tourner à l’avantage des Red Devils avec un Ferdinand de plus en plus frustré par la tournure des évenements. Au point où un jour Ferdinand avouera à un supporter de MU, « Je ne signerai jamais chez vous ». On connaît la suite, 454 matchs plus tard et de nombreux titres glanés durant ses années en rouge.

Kenneth Vermeer

Ce nom doit vous inspirer vaguement quelque chose, vous l’avez sûrement vu jouer une fois ou deux sous le maillot de l’Ajax ou avec le maillot de l’équipe nationale des Pays-Bas. Kenneth Vermeer a longtemps été un joueur de l’Ajax Amsterdam. Vrai enfant du cru, le gardien de but a gardé les cages des Ajacides durant de très longues années. Arrivé à l’âge de 13 ans au club, le traître a connu toutes les catégories de jeunes que ce soit en club ou en sélection avant d’arriver en équipe première en 2005 à l’âge de 19 ans. Le joueur restera sous contrat au club pendant 9 ans comptabilisant seulement 103 matchs en club. Malgré un statut de futur bon gardien, Vermeer ne se montrera jamais à la hauteur. Marteen Stekelenburg lui sera préféré pendant 6 ans, après le départ du géant à la Roma, Frank De Boer intronise Vermeer en numéro 1 et recrute Cillessen en doublure. Après de nombreuses bourdes, FdB décide de faire passer la nouvelle recrue devant l’enfant du club pour le plus grand plaisir des supporters qui ne supportaient plus ses erreurs et sa mentalité plus que douteuse. Après des années à manger les restes laissés par Cillessen, Vermeer ira même jouer avec la réserve. Après 18 ans au club, Kenneth commet l’irréparable en signant chez le grand rival de l’Ajax, le Feyenoord Rotterdam. Pour son retour à l’Amsterdam Arena, un supporter de l’Ajax va pendre une poupée à l’effigie de l’ancien portier Ajacide,  un acte condamnable qui aura marqué les esprits aux Pays-Bas.

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« Ce que je sais de la morale, c’est au football que je le dois.»