Obligé de gagner pour reprendre la place de leader de la Liga, le Real Madrid n’obtiendra qu’un point de ce match face à Séville (2-2). Dans une rencontre d’abord dominée par les Andalous (but de Fernando à la 22e), le Real Madrid revient en seconde mi-temps grâce à un but de Asensio. Finalement Rakitic viendra inscrire le but du 2-1 sur un pénalty discuté, avant que Toni Kroos et Eden Hazard ne finissent par égaliser à la 93e. Nos tops et nos flops de la rencontre :
Tops
La masterclass tactique de Lopetegui
En première mi-temps, le Real Madrid de Zizou n’a pas existé. Il se fait dicter le jeu par l’équipe de Lopetegui, pourtant assis en tribunes suite à une suspension. Séville a un plan de jeu parfaitement réglé, avec ou sans ballon, attaque l’espace au bon moment, avec un milieu qui récupère un maximum de ballons et des latéraux qui amènent de la largeur et de la profondeur. Lopetegui dégoute son ex en y mettant les formes.
Le milieu sévillan
Là où le Real Madrid a laissé énormément d’espaces, Jordan, Fernando et Rakitic en ont profité. Fernando est le premier buteur de Séville, sur une très belle remise de la tête de Rakitic. Puis Rakitic deviendra le buteur décisif pour la victoire de Séville sur pénalty. Avec un très bon clin d’oeil au destin. Sur son côté droit Jordan réussit tous ses duels et distribuent de bons ballons pour ses attaquants.
Karim Benzema
Définitivement seul au monde au Real cette saison, l’attaquant français aurait pu marquer d’entrée de jeu si Odriozola ne faisait pas du 44. À l’initiative de chaque action offensive des Merengues. Heureusement pour lui, l’entrée de son coéquipier belge permettra de rectifier ces occasions ratées.
Flops
Le milieu madrilène
Kroos, Modric et Casemiro sont usés. Ils n’amènent plus ce qui a permis tant de fois au Real Madrid de gagner des matchs : pas de mouvements entre les lignes, des passes distribuées trop tard, des ballons perdus. Casemiro n’a récupéré que très peu de ballons, en a perdu beaucoup et a raté la plupart de ses duels. Mêmes sanctions pour Modric et Kroos, tout de même plus inspirés que le milieu brésilien, l’Allemand étant l’auteur d’une très belle frappe en fin de match qui permet au Real d’égaliser.
Les défenseurs centraux madrilènes
Totalement largués sur le but de Séville, puis Nacho et Militao envoient des longs ballons en touche, ou en corner alors qu’il n’y a pas de dangers. Le summum viendra de Militao, quand il laisse trainer sa main dans la surface. Un penalty provoqué qui coûte le titre au Real ? Le futur nous le dira.
Les entrées sévillanes
Là où le schéma tactique de Lopetegui était un quasi sans faute, les joueurs entrant ont déstabilisé l’équipe et n’ont rien apporté. Avec une mention spéciale pour Gudelj, entré à la 84e et qui prend un carton jaune juste après.
L’instant Ultimo Diez
De retour des vestiaires, Marcos Acuña, auteur d’une très bonne première mi-temps, cale une petite roulette sur Valverde, lui plutôt transparent tout le long du match. Le latéral argentin a failli marquer juste derrière, dans ce qui aurait certainement été le plus beau but de sa carrière.
Le chiffre : 75
C’est le nombre de points du Real Madrid et du FC Barcelone après cette rencontre. L’Atlético est toujours en tête. La pression continue en Liga.
Le coaching
Après une première mi-temps totalement ratée, en manque de mouvement et sans inspiration, Zidane fait rentrer Asensio à la 66e. Une minute après, l’attaquant espagnol marque à la conclusion d’une magnifique action collective avec Benzema et Kroos. L’opération se répète quand Eden Hazard entre en jeu à la 79e et détourne une frappe de Toni Kroos qui finit dans les filets de Bono à la 93e. Un match nul sur le fil pour Zizou grâce à des changements décisifs.
