Premier grand championnat européen à avoir repris la saison 2019-2020 après l’interruption que l’on connaît, la Bundesliga fera partie, ce week-end, des derniers à démarrer cette nouvelle saison si particulière, avec la Serie A. Preview.
Un top 5 déjà pré-établi ?
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Cette édition 2020/2021 ne dérogera pas à la règle. Le Bayern Munich, qui vient de remporter son huitième titre à la suite, sera encore une fois l’immense favori pour en décrocher un neuvième. Qu’ils soient dans une bonne ou moins bonne saison, les Bavarois ne peuvent s’empêcher d’afficher leur supériorité. Alors qu’ils viennent tout juste de se hisser sur le toit de l’Europe, on ne peut qu’encore une fois craindre une véritable démonstration, annihilant tout suspense. Et ce n’est pas la perte de Thiago qui va les freiner.
Ensuite, viennent les poursuivants de la bande à Flick, à savoir Dortmund, Leipzig, Gladbach et Leverkusen.
«Dans chaque compétition, nous voulons faire mieux que la saison dernière.» Mats Hummels, Borussia Dortmund
Les saisons passent et se ressemblent. Cette déclaration de Mats Hummels semblerait presque symptomatique. Vouloir faire mieux que la saison précédente est une chose mais, dans la situation du Borussia Dortmund, cela revient à dire vouloir gagner le titre. Cependant, est-ce réalisable ? Les dirigeants, eux, semblent à demi-mot avouer que rattraper le Bayern ne sera pas pour tout de suite. Toutefois, nous sommes en droit de nous interroger sur le véritable projet de l’équipe jaune et noire qui, avec les arrivées d’Erling Håland et Emre Can l’hiver dernier, envoyait un signal fort. Cet été, après les arrivées de Thomas Meunier libre, de Reinier en prêt du Real Madrid, et de Jude Bellingham tout juste âgé de 17 ans, on semble retrouver le BVB que l’on connaît. Celui qui impressionne dans sa politique de recrutement, tant elle lui est profitable et montre l’exemple pour d’autres, mais également celui qui, petit à petit, a vu l’écart avec ses poursuivants diminuer, et l’écart avec le Bayern ne pas bouger.
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Concurrent direct des Schwarzgelben et, à terme, annoncé comme celui du Rekordmeister, le RB Leipzig aborde ce nouvel exercice dans une situation assez différente qu’il y a un peu plus d’un an, malgré son statut de demi-finaliste de la dernière Ligue des champions. Tout d’abord, avec le départ de Timo Werner, c’est une garantie d’environ 25 buts qui s’en va. Ensuite, Schick n’a, lui non plus, pas pu être conservé. Pire, il a rejoint le Bayer Leverkusen. Le club a toutefois pu les remplacer avec Hwang Hee-chan et Alexander Sorloth, autre serial buteur norvégien. Il ne fait nul doute que ces joueurs ont beaucoup de qualité et que Julian Nagelsmann pourra en tirer le meilleur possible, mais font-ils réellement avancer le projet ?
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Lors de la saison 2019/2020, il y a une équipe qui a su se distinguer par son jeu, ses principes et, bien sûr, son entraîneur. Le Borussia Mönchengladbach de Marco Rose a apporté un véritable vent de fraîcheur sur la Bundesliga, en devenant même, pendant une grande partie de la saison, un sérieux candidat aux toutes premières places. Comme précisé, Gladbach, c’est un avant tout un entraîneur. Un entraîneur qui a apporté une vision, un jeu offensif et séduisant, très efficace dans les transitions. Mais ce sont aussi des joueurs, qui ont su passer un cap grâce à cette nouvelle vision. Aujourd’hui, Sommer, Ginter, Bensebaini, Zakaria, Neuhaus, Thuram et Pléa sont tous devenus d’excellents joueurs de Bundesliga, capables de prétendre à de belles places à l’échelon européen. Et pourtant, les Fohlen devraient tous les conserver. Voilà ce qui, à l’heure actuelle, fait la force de ce club. C’est un exemple de planification sportive maîtrisée de bout en bout et ponctuée par de la continuité. Il ne serait pas du tout tiré par les cheveux de les voir jouer un rôle majeur dans cette nouvelle saison.
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Enfin, il y a aussi le Bayer Leverkusen dans cette catégorie. Le club du Werkself vient de perdre Kevin Volland et Kai Havertz mais a, en contrepartie, pu attirer Patrik Schick. Pour eux, le véritable enjeu cette saison sera de faire de joueurs fraîchement intégrés à l’éffectif la saison dernière, comme Palacios, Tapsoba, Diaby et Wirtz, de véritables références au haut niveau en Bundesliga. Pour faire simple, il faudra faire de ces joueurs extrêmement talentueux de nouveaux Havertz. Et pour cela, les fans du club compteront sur Peter Bosz qui, en plus d’avoir pu faire passer un cap au nouveau joueur de Chelsea, avait déjà transformé Julian Brandt il y a deux saisons.
La bataille pour la Ligue Europa, un cercle également fermé ?
Bien que ses prétendants soient naturellement nombreux, la Ligue Europa semble d’ores et déjà réservée par des clubs qui, ces deux dernières saisons, se sont donnés les moyens d’être compétitifs. On pense notamment au VfL Wolfsburg qui cherchera à se stabiliser au sein des places européennes. Doté d’un effectif de très haute qualité composé de Jérôme Roussillon, Kevin Mbabu, Xaver Schlager, Maxi Arnold, Josip Brekalo et l’imposant Wout Weghorst, Oliver Glasner a de quoi entamer ce nouvel exercice avec des certitudes. Son équipe, toutefois habituée à l’irrégularité, devra franchir cet obstacle pour s’imposer comme belle équipe de ce championnat.
On pense également au Hertha Berlin, qui n’en est encore qu’au début de son nouveau projet, mais qui a déjà investi des sommes importantes pour se bâtir un effectif de qualité, surtout sur le plan offensif.
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Quant à Hoffenheim et Francfort, même s’ils devraient bien être présents aux alentours de ces places, leurs effectifs respectifs semblent assez limités depuis les pertes qu’ils ont subi ces deux dernières saisons. Le principal argument en leur faveur est le même, et ils concernent les deux entraîneurs qui ont des projets de jeu assez ambitieux et intéressants.
Une lutte pour le maintien toujours aussi acharnée
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Cette saison, comme toutes les autres, la course au maintien est endiablée et souvent pleine de rebondissements. Les candidats qui devraient, malgré eux, s’y retrouver sont l’Arminia Bielefeld dont la seule montée était assez inespérée, le VfB Stuttgart, autre promu qui connaît depuis des années des problèmes de gestion, le 1. FC Köln, qui semble quand même affaibli et qui va goûter aux difficultés de «la saison d’après le maintien», l’Union Berlin qui, malgré sa belle dernière saison, reste l’un des plus petits clubs du championnat, et le trio FC Augsburg, FSV Mainz et même SV Werder Bremen qui se retrouvent souvent pas très loin du danger. Il ne suffit que d’une fois…
Enfin, problématique dont une seule réponse semble difficilement trouvable, même après un essai de cinq pages, qu’en est-il de Schalke ? Joueront-ils le maintien ? Au vu de la gestion catastrophique du club de ces dernières saisons, ce n’est pas impossible. Avec eux justement, tout, y compris le plus absurde, est possible.
Le 11 des joueurs à suivre cette saison
Ralf Fährmann (FC Schalke 04) : Après deux saisons catastrophiques sur le plan sportif, le gardien allemand a disparu des radars. Il semble à peine croyable que celui-ci était encore il y a trois ans, l’un des meilleurs gardiens de Bundesliga, capitaine et sauveur perpétuel de Schalke. Cette saison, il est de retour. Après le départ d’Alexander Nübel au Bayern, il revient pour s’imposer comme un maillon fort de son équipe. Motif d’espoir : sa pré-saison a été très encourageante.
Deyovaisio Zeefuik (Hertha BSC) : Le latéral droit arrive en provenance de l’Eredivisie et plus précisément de Groningen. Très dynamique, athlétique, agressif et un danger constant dans la moitié de terrain adverse, il pourrait bien devenir un élément important d’une équipe ambitieuse.
Luca Kilian (FSV Mainz 05) : Encore assez méconnu du grand public, ce jeune défenseur central a quitté les relégués de Paderborn pour rejoindre la belle ville de Mayence, qui a l’habitude d’accueillir de jeunes joueurs prometteurs assez peu connus. Si son développement se déroule comme prévu, il devrait très vite attirer l’attention de beaucoup d’observateurs.
Maxence Lacroix (VfL Wolfsburg) : Tout juste arrivé à Wolfsburg pour 5M€, l’ancien sochalien de 20 ans aura, dès cette saison, une carte à jouer étant donné que l’équipe d’Oliver Glasner joue souvent à 3 derrière et qu’il s’agit peut-être du poste le moins fourni de l’effectif.
Noah Katterbach (1. FC Köln) : Annoncé comme le futur de la sélection allemande au poste de latéral gauche, il a décidé, cette saison, de poursuivre l’aventure à Cologne, son club formateur, malgré les intérêts de plusieurs bons clubs. Ce sera sa première saison complète dans l’élite, mais il faudra déjà faire très attention à lui.
Jude Bellingham (Borussia Dortmund) : Recrue phare de la bande à Lucien Favre cet été, le jeune anglais de 17 ans a déjà pris ses aises en Allemagne, où il a réalisé une pré-saison très intéressante. Son profil, plus vertical mais aussi plus technique que la majorité des autres milieux de l’effectif lui permet de souvent apporter du danger dans la zone de vérité et de prétendre à un bon nombre d’apparitions dès cette saison.
Can Bozdogan (FC Schalke 04) : Parfois, tout va mal et tout devient sombre. Et puis, dans ce long tunnel du désespoir, on aperçoit une petite lumière. Cette lumière, encerclée par les ténèbres, survit difficilement. Mais, cette lumière, c’est elle qui nous donne espoir. L’espoir qu’un jour, on sortira de ce tunnel et que le bonheur arrivera. Cette lumière, c’est Can Bozdogan pour Schalke. Très talentueux, il a été sorti des U19 pendant la période post-confinement et n’a pas laissé sa grave blessure de plusieurs mois le déstabiliser. Il allait montrer sa classe, sa vision de jeu, sa finesse technique et sa belle patte gauche à tout le monde.
Leroy Sané (FC Bayern München) : Un peu plus d’un an après sa grave blessure et quatre ans après son départ de Bundesliga, Leroy revient en Allemagne avec l’ambition de devenir celui qu’il a toujours aspiré à devenir : un ailier de classe mondiale et titulaire indiscutable à la fois dans une grande équipe et en sélection. Il risque d’être l’attraction de la saison et on a hâte de le voir combiner avec Robert Lewandowski.
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Tahith Chong (SV Werder Bremen) : Prêté par Manchester United, le jeune ailier néerlandais a tout pour plaire : un beau pied gauche, une technique bien au-dessus de la moyenne et, surtout, une certaine fantaisie dans son jeu. La Bundesliga lui ira comme un gant.
Alexander Sorloth (RB Leipzig) : Il arrive avec la très lourde responsabilité de faire oublier Timo Werner. Et s’il peut répliquer les stats ahurissantes qu’il avait en Turquie, alors il n’y aura aucun problème. Leipzig aura grandement besoin de lui, et nous, nous savourerons la rivalité qui va se créer avec son compatriote norvégien du BVB.
Patrik Schick (Bayer Leverkusen) : Fort d’un bon prêt à Leipzig, il arrive à Leverkusen où il sera directement propulsé comme tête d’affiche de leur attaque, après les départs de Kai Havertz et Kevin Volland. Lui aussi gaucher, son rendement dépendra beaucoup de sa relation sur le terrain avec le jeune ailier français, Moussa Diaby.
Remplaçants : Robert Gumny (FC Augsburg), Exequiel Palacios et Florian Wirtz (Bayer Leverkusen), Hannes Wolf (Borussia Mönchengladbach), Youssoufa Moukoko et Giovanni Reyna (Borussia Dortmund), Lazar Samardzic (RB Leipzig)
Bonus : le jeu des prédictions
Le classement final :
via le Tabellenrechner de Kicker
Premier entraîneur à se faire limoger : David Wagner
Meilleur entraîneur: Marco Rose
Meilleur buteur : Robert Lewandowski
Meilleur passeur : Jadon Sancho
Meilleur joueur : Joshua Kimmich
Révélation de la saison : Florian Wirtz
Meilleure recrue: Alexander Sorloth
Flop de la saison : Sebastian Rudy
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