Top 7 : Ils se sont blessés à l’approche de la Coupe du Monde

Comme chacun (on l’espère) le sait, la Coupe du Monde 2018 va avoir lieu dans moins de six mois, et à partir de (plus ou moins) maintenant, chaque blessure d’un international d’une des 32 nations participantes va donner des suées à tout un pays. Après une édition 2014 au Brésil dans un cadre magnifique mais marquée par de très nombreux absents, le monde du football attend une Coupe du Monde 2k18 en Russie dans un cadre moins magnifique mais avec espérons-le moins de forfaits. L’occasion pour nous de revenir sur les blessures pré-Mondial les plus marquantes (ou non), parfois ridicules, parfois polémiques, ayant conduit des joueurs à rater la plus belle compétition du monde…

Ballack 2010 : Le Kevin-Prince Boateng gate

Après une élimination en demi-finale après prolongations d’un Mondial disputé à la maison 2006, Michael Ballack a une revanche à prendre en 2010. Le capitaine de la Mannschaft va disputer le dernier tournoi de sa carrière avec sa sélection et est en verve avec son club de Chelsea. Après avoir été sacré champion d’Angleterre au nez et à la barbe de Manchester United, la dernière étape du « Petit Kaiser » avant de rejoindre ses compatriotes se situe à Wembley, pour la finale de la Cup contre Portsmouth. Alors que le club londonien a le dessus sur son homologue du Hampshire, le milieu allemand est victime d’une intervention en retard et par derrière d’un adversaire, un certain Kevin-Prince Boateng. Jusque là rien de particulièrement choquant, jusqu’à ce que des supporters allemands pointent du doigt le fait que « KPB » est international ghanéen, et que le Ghana fait partie des futurs adversaires de l’Allemagne en phase de poules de la Coupe du Monde. Pas de quoi en faire un scandale, mais du moins de quoi se poser des questions sur les intentions du milieu offensif de Portsmouth au moment de son tacle…

Cissé 2006 :  Le Tibia-péroné gate

On parle là d’une des images qui a le plus marqué les supporters des Bleus depuis le début du XXIème siècle. Si « Djib » a traîné une réputation de joueur dit « fragile », cette blessure n’y est pas pour rien. Alors qu’il avait été victime d’une double fracture tibia-péroné à la jambe droite lors de la saison 2004-2005, son corps le laisse tranquille la saison suivante. Si ça n’a pas été suffisant pour qu’il s’impose comme titulaire indiscutable au sein du Liverpool de Benitez, ça l’est pour qu’il soit sélectionné et fasse partie du voyage en Allemagne pour le Mondial 2006. La veille du départ, les Bleus jouent une dernière rencontre de préparation contre la faible sélection chinoise. En début de match, alors qu’il est au duel avec son vis-à-vis sur l’aile droite, Cissé tombe soudainement. Ses expressions faciales ne trompent pas, la blessure est grave. Verdict : fracture tibia-péroné, cette fois-ci à la jambe gauche. L’épopée de l’Équipe de France chez les voisins teutons se fera sans Djib.

Lassana Diarra 2010 : Le Tignes gate

2010, le soldat (pour ne pas dire mercenaire) Lass Diarra passe le plus clair de son temps sur le banc du Real Madrid. Malgré cela, son statut en sélection n’est pas remis en cause et Raymond Domenech compte sur sa sentinelle pour aller le plus loin possible en Afrique du Sud. Pour préparer au mieux le Mondial et des potentiels matchs à Johannesburg à 1700 mètres d’altitude, les Bleus partent en stage de préparation à Tignes, dans les Alpes. Et là, c’est le drame. Diarra ne se sent pas à son aise et se plaint de maux de ventres. S’en suit le plus grand quiproquo footballo-médical de ces dernières années. Diarra forfait, la fédération parle de « maladie imprévisible », le Real de drépanocytose, une maladie de l’hémoglobine. La variante dont est atteint le milieu de terrain ne l’empêche pas de pratiquer le sport à haut-niveau, mais peut lui donner du mal lorsqu’il se situe en altitude.

Dommage pour lui, il ne fera pas partie du naufrage de l’Équipe de France à Knysna. Ce bon vieux Lass a tout de même de la chance que l’on se limite aux Coupes du Monde car sa performance pré-Euro 2016 a été tout aussi superbe, en se privant volontairement (ou non, on ne le saura jamais) de compétition pendant plusieurs mois afin de conserver toutes ses chances de la disputer à domicile, et se mettant les supporters marseillais à dos, tout ça pour… ne pas être suffisamment en forme au moment venu.

Falcao 2014 : Le Soner Ertek gate

À l’été 2013 et en compagnie de son compère et compatriote colombien James Rodriguez, Radamel Falcao arrive en fanfare du côté de l’AS Monaco pour un montant estimé à 60 millions d’euros. Après avoir dégoûté les défenses des championnats portugais et espagnol ces dernières années, il arrive en Ligue 1 avec un statut de star.

De son côté, Soner Ertek est un modeste défenseur de Chasselay, dans la région Rhône-Alpes. Si les deux hommes n’ont rien en commun, leurs chemins vont se croiser en janvier 2014 lors d’un 32ème de finale de Coupe de France entre leurs clubs respectifs. Et après un enchaînement le conduisant dans la surface adverse, Falcao subit un retour pour le moins musclé de son vis-à-vis, avec comme résultat direct une lésion au niveau du genou gauche et six longs mois d’indisponibilité. Une convalescence bien évidemment trop longue pour être apte à disputer la Coupe du Monde. Au grand dam de nombreux supporters colombiens qui voient cette nouvelle comme un déchirement, au point que Soner Ertek et son club reçoivent successivement par lettres et mails des menaces et insultes, allant jusqu’à des menaces de mort…

Canizares 2002 :  Le Parfum gate

Titulaire dans les buts de Valencia et dans ceux de la Roja, Santiago a la brillante idée, peu avant la Coupe du Monde asiatique, de tenter un geste technique des plus relevés. Dans sa salle de bain, et alors qu’une bouteille de parfum était en pleine chute, il a tenté de la contrôler pour amortir la chute. Seule récompense de cette éclair de génie, une coupure au niveau du tendon, lui empêchant de voyager jusqu’en Corée du Sud. Le début de la fin internationale pour le portier valencian ainsi que le début d’une longue histoire en tant que titulaire avec la sélection pour un certain Iker Casillas.

Beckham 2010 : La Contrôle anodin gate

Après avoir été un précurseur en allant jouer sa fin de carrière du côté de l’Atlantique et des Los Angeles Galaxy, David Beckham joue le tout pour le tout pour pouvoir jouer une dernière compétition internationale avec les Three Lions. Un transfert en grande pompe du côté de l’AC Milan et la machine est relancée. Relancée jusqu’à ce que le rêve se brise sur un contrôle des plus anodins et une rupture du tendon d’Achille à la Andre Roberson. C’est donc depuis son salon que David assistera au « Massacre de Bloemfontein » et à l’élimination de l’Angleterre contre l’Allemagne.

Romario 1998 : Le Larme gate

Etincelant durant le Mondial 1994, au cours duquel il est élu meilleur joueur du tournoi et dont il est le grand vainqueur, Romario est un de ceux que l’on attend pour la Coupe du Monde 1998. Son association avec Ronaldo est censée dynamiter les défenses adverses pour donner au Brésil une 5ème étoile sur le maillot. Mais alors que les attentes étaient au plus haut, il se blesse tout juste un mois avant la compétition. Incertain jusqu’au dernier moment, il tient en compagnie de son sélectionneur Mario Zagallo une conférence de presse désormais mythique, au cours de laquelle sera annoncé son forfait pour la compétition. Ses larmes ont alors ému sa nation toute entière…

Crédit photo : PASCAL PAVANI / AFP ; 7sur7.be ; liberation.fr

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J'arrive toujours soigné comme une passe de Toni Kroos.