Demi-finales de Ligue des champions : amour, gloire et blessés

La nouvelle saison de votre série préférée arrive à son terme, voilà que l’issue de la Ligue des champions sera bientôt connue. Entre Londres, Manchester, Madrid et Paris, retour sur les avant-derniers épisodes avant le grand final à Istanbul.

L’intrigue se dessine, plongeant les quatre dernières familles du football européen dans une guerre sans merci. Les Merengues, renommés sur tout le continent pour leur arbre généalogique, affrontent des Blues remobilisés depuis que tonton Frank a laissé la place au cousin Tuchel. De l’autre côté, des Citizens qui dominent l’économie locale mancunienne jouent gros contre les stars de la capitale française.

Les matches allers

Ces demi-finales opposaient des chefs de famille habitués aux fins de saisons haletantes. Tous avaient au moins une fois atteint l’épisode final, Pep et Zizou plaçant même plusieurs fois leur nom dans le générique de fin. Dans cette bataille de connaisseurs, ce sont les plus fins qui s’en sortent le mieux.

Chelsea allume la mèche

Sous le déluge qui s’abat sur l’Estadio Alfredo Di Stéfano, Madrilènes et Londoniens s’affrontent lors d’un match aller assez intriguant. Chelsea propose son habituel système à trois défenseurs sur lequel le Real va se calquer, notamment pour incorporer Marcelo du fait des nombreuses absences.

via uefa.com

Durant cette rencontre, les Blues choisissent d’évoluer majoritairement en bloc médian. Un entre-deux payant étant donné la lenteur des Madrilènes pour ressortir sur transition et la difficulté à toucher Vinícius ou Benzema. Les pistons de Zinedine Zidane sont très bas et le milieu inefficient à la récupération, facilement pris en étau par ses adversaires.

De leur côté, les Anglais récupèrent donc facilement sans se découvrir et sont à l’aise avec le ballon. Ils trouvent facilement des espaces entre les lignes d’Espagnols qui quadrillent mal le terrain. Par la passe, le double-pivot composé de Jorginho et Kanté recherche les intervalles. Le Français se déplace aussi vers l’avant et ses mouvements sont bons. Balle au pied, Mason Mount et Christian Pulisic s’illustrent, l’un comme l’autre pas avares en conducción.

Les hommes de Thomas Tuchel sont collectivement supérieurs même s’ils ne brillent pas outre-mesure. Ils pâtissent aussi de manque à la finition, notamment Werner qui croque en début de match. Si l’Allemand n’est pas en confiance, il pénalise aussi son équipe par des appels en retard ou à contre-temps. Un problème quand ses déplacements dans l’espace sont pourtant sa grande force.

Mais ils n’ont pas vraiment à s’employer plus que ça pour inquiéter un Real dont la structure pose problème. Marcelo pêche dans l’alignement et la rigueur, devenant alors une cible facile. Il affiche aussi un déficit positionnel en phase offensive.

Remontant au milieu, il peine à se placer sur un côté gauche qu’il doit partager avec Vinícius. Il traîne donc principalement dans le demi-espace, facilement cadré par Azpilicueta. Si cette zone est souvent source de décalages pour les joueurs en mouvement, son intérêt est moindre pour qui s’y trouve statique.

Les absences et le manque d’un profil comme celui de Federico Valverde pénalisent aussi la bande de Zidane. Autant par son volume de course que par son occupation du couloir droit, l’Uruguayen manque cruellement à son équipe. Carvajal étant très bas pour contenir Mount et Chilwell, la zone fut souvent dépourvue de tout Madrilène.

Le Real joue sans personne dans le couloir droit, laissant Rüdiger relancer à sa guise. Via Sofascore.com

Mais il aurait aussi pu être utile au moment d’aller presser Antonio Rüdiger, clé de voute des Blues sur les sorties de balles. L’Allemand a été exemplaire à la relance, cherchant systématiquement la verticalité. Pas pressé pour un sous, c’est sur l’une de ses ouvertures que Pulisic ira éliminer Courtois avant d’ouvrir le score.

Un but assez logique à ce moment au vu d’un Real dominé. Modrić et Kroos ont été très peu disponibles, contraints de jouer des ballons bas et dans des zones peu dangereuses. Un manque accentué par la scission du bloc lorsque le club espagnol a cherché à presser. Les presseurs étaient totalement coupés de la ligne défensive, ouvrant des zones faciles à Chelsea pour ressortir au milieu.

Luka Modric obligé de jouer des ballons très bas et excentrés. Via Sofascore.com

KB stoppe l’incendie

Pourtant, après ce premier but, les Londoniens ne vont pas vraiment assouvir leur bonne entame. Enfermé entre les centraux et Jorginho-Kanté, Karim Benzema doit sortir très large pour toucher la balle. C’est de lui que viendront la plupart des situations madrilènes. En bougeant dans différentes zones de jeu, le Français propose des combinaisons dans les espaces réduits. Il parvient alors à créer des petits déséquilibres à force de mouvements.

Peu après avoir touché le poteau sur une superbe frappe du gauche, il égalise après un bel enchaînement acrobatique. Hormis une frappe de Kroos suite à un nouveau travail du Nueve sur l’aile, la Casa Blanca ne s’illustrera pas beaucoup plus.

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Sans impressionner, Chelsea remporte la bataille aux points à la force d’une structure plus cohérente et fiable. Le score final punira tout de même leurs occasions gâchées tout en récompensant dans l’autre sens la prestation de Benzema.

Fiesta au Parc…

Pour cette rencontre aller au Parc des Princes, locaux comme Citizens affichent sur le papier un 4-3-3. La configuration parisienne se mue en 4-4-2 sur phase défensive, laissant Mbappé et Neymar seuls devant.

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Un peu comme leurs compatriotes londoniens, les joueurs de Pep Guardiola proposent un bloc médian en première période. Les latéraux restent bas et l’équipe presse bien moins qu’elle n’en a l’habitude, tranchant avec ses caractéristiques en Premier League. Face aux deux lignes de quatre du PSG, les Anglais sont facilement bloqués, ne parvenant pas à s’y immiscer et ne trouvant aucun relais à l’intérieur du jeu.

Du côté des hommes de Pochettino, le peu de pression adverse facilite la récupération tout autant que la relance. Paredes a du champ devant lui pour ajuster ses fameuses passes lasers, redescendant entre les deux centraux pour faire sortir son équipe. C’est d’ailleurs une ouverture de l’Argentin depuis sa partie de terrain qui sera à l’origine du corner parisien amenant le but de Marquinhos.

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Hors côté droit où Mahrez et Bernardo peuvent travailler un Bakker largement ciblé, Manchester peine à pénétrer le camp adverse. Ils ont beaucoup de mal à rentrer à l’intérieur et ne placent aucun joueur entre la ligne du milieu et défensive de Paris. De Bruyne décroche beaucoup tandis que Foden joue le long du couloir gauche, abandonnant cette zone axiale.

Dans cette configuration, le fameux 8+2 parisien peut fonctionner. Les joueurs de Pochettino n’ont pas à défendre en reculant et récupèrent souvent dans une zone médiane donc pas trop basse. Neymar peut facilement toucher des ballons et les décalages viennent souvent de ses combinaisons avec Verratti et Di María. Les trois sont très justes techniquement et échangent entre les lignes avec beaucoup de finesse.

Malgré tout, la défense de City concède peu d’occasions avec une ligne solide et des latéraux bas. Paris est principalement dangereux sur des frappes lointaines ou des phases arrêtées, dont celle provoquant l’ouverture du score.

Sur corner, Paris pousse City à défendre très proche de son but, bloquant d’éventuelles sorties d’Ederson. Si cela désigne des cibles statiques, les coéquipiers de Paredes profitent des très bonnes pattes de leurs tireurs pour toucher les receveurs. C’est de la sorte que Marquinhos ouvre le score, punissant cette première période frileuse des Skyblues.

…avant que Pep n’envoie tout le monde au lit

Confortable à la pause, la prestation parisienne est peut-être en fait un mirage, résultant davantage de la fébrilité adverse. Guardiola change ses plans et le visage de City se métamorphose. Avec le ballon, Cancelo monte beaucoup plus haut afin d’occuper le couloir gauche. Foden rentre ainsi dans le demi-espace gauche, KDB dans l’axe tandis que Bernardo Silva et Mahrez jouent à droite.

On retrouve cette fameuse occupation des cinq couloirs chère à l’entraineur catalan. Walker, Rúben Dias et Stones assurent la couverture derrière pendant que Rodri et Gündoğan conservent leur place au milieu de terrain.

La réorganisation mancunienne en seconde période pousse Cancelo plus haut et Foden dans le half-space. Via Sofascore.com

Manchester City joue beaucoup plus haut et adopte aussi un pressing bien plus agressif. Les Anglais font d’une pierre deux coups en réglant problème offensif comme défensif. Leur contre-pressing gêne considérablement la relance parisienne. D’autant plus que Navas peut difficilement être impliqué à cause de son mauvais jeu au pied. Plus encore, en acculant le bloc parisien très bas, ils coupent Neymar et Mbappé du jeu. Les individualités fortes du club de la capitale sont alors bloquées et esseulées.

Offensivement, City s’en sort bien mieux avec plus de permutations et systématiquement un homme dans les demi-espaces, facilitant la circulation et les relais à l’intérieur. Avec cette réponse par le collectif, Guardiola propose un Manchester plus traditionnel, souvent observable en championnat.

Face à la densité du club anglais à la récupération, Paris doit se reposer sur les exploits de Di Maria et Verratti pour espérer ressortir. Neymar est obligé de décrocher très bas sur le terrain pour toucher le ballon. Une chose que Mauricio Pochettino lui demandera même pendant la partie (53e).

Là où l’entreligne milieu-défense du PSG était souvent vide en première période, il y a maintenant toujours trois joueurs adverses en son antre. Les Skyblues déverrouillent le bloc français de l’intérieur, profitant de ses techniciens dans l’axe. Ils obtiendront d’ailleurs le coup-franc converti par Riyad Mahrez dans cette zone.

À cela, le petit brin de réussite qui change beaucoup de choses en coupe d’Europe vient couronner la révolte de City par deux buts. Un centre que personne n’effleure et qui surprend Navas d’abord. Un mur qui se disloque et laisse la frappe de Mahrez prolonger sa course ensuite.

Les matches retours

Si les matches allers indiquaient certaines supériorités dans le jeu, les scores serrés étaient loin d’ôter tout suspense. Manque de veine tout de même, le jeune Kyky se blesse et c’est sans lui que la maison francilienne composera au retour. Pendant ce temps à Londres, Thomas Tuchel se creuse la tête : quelle doudoune va-t-il porter pour être au top mercredi soir ?

City prudent

À la lutte pour le titre en Ligue 1 et affaibli par l’enchaînement des matches, Paris arrive diminué pour ce match retour en Angleterre. La situation est un peu différente pour les Mancuniens qui ont pu faire tourner le week-end dernier en championnat.

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Sur un terrain difficile et parsemé de neige, les Français pressent et jouent haut, dans l’obligation de marquer au moins deux fois pour espérer. Ils mettent vite la pression sur le bloc adverse et s’immiscent entre les lignes. Mais à nouveau, c’est via des phases arrêtées qu’ils sont le plus dangereux.

La charnière anglaise livre encore une belle prestation, menée par Rúben Dias. Le Portugais rassure autant dans la rigueur de ses interventions que par son attitude qui dégage un leadership naturel. Manchester choisit d’attendre bas, sachant l’obligation parisienne de presser, et observe les nombreux espaces à exploiter dans le dos.

Les locaux profitent aussi du jeu long de leur gardien pour contourner le contre-pressing parisien. Même s’il n’est pas passé loin d’une ou deux boulettes, Ederson rappelle le poids d’un portier protagoniste. Le Brésilien lance Zinchenko vers un boulevard laissé libre par Florenzi sur l’ouverture du score. Le centre en retrait de l’Ukrainien aboutira à une frappe contrée de KDB mais bien suivie par Mahrez.

La bande de Guardiola frappe ainsi de la manière dont elle a souvent été frappée. L’an passé en championnat ou en Ligue des champions face à l’OL, les partenaires de Stones ont souvent subi les foudres de blocs plus calculateurs. Des filous qui profitaient du déséquilibre mancunien pour frapper en transition et dévorer l’espace dans le dos.

Paris se casse les dents

Après ce but, City a continué de défendre assez bas tout en alternant avec des phases de possessions défensives durant lesquelles l’équipe a géré la conservation sans se découvrir. Une approche prudente mais payante dans la mesure où Paris a été incapable de déverrouiller le match.

Les latéraux anglais restent assez bas et le bloc ne se découvre pas trop. Via Sofascore.com

Sans les clés nécessaires pour être dangereux collectivement, le PSG s’en est remis à des individualités pour créer l’exploit. Avec un terrain compliqué, les imprécisions techniques se sont multipliées chez les deux formations et les conditions n’étaient pas idéales pour les solistes.

En seconde mi-temps, les Parisiens ont pâti de l’énergie dépensée en plus tôt, baissant en régime à mesure que les chances de qualification s’amenuisaient. Manchester marquera un second but sur une attaque rapide rondement menée et la fin du match sera ternie par quelques tentatives d’assassinats sur les chevilles de Riyad Mahrez notamment.

La solution individualiste recherchée par Paris, en particulier au regard du match de Neymar, n’avait que peu de chances d’aboutir. Faute de réellement pouvoir contester un City pas imprenable, les Français se sont cassés les dents. Finalement, c’est aussi la victoire d’un effectif plus équilibré et dense, en bien des points mieux construit.

Si Manchester City a donné l’impression de jouer avec le frein à main ou ne pas tenter les coups à fond sur ce match, ce n’était pas dans son intérêt de mettre du rythme. Sachant sa marge sur l’adversaire et le score déjà fait, l’équipe anglaise s’est préservée de coups du sort qui lui ont souvent été défavorables.

Un constat accentué par le fait que les moments clés choisis pour attaquer furent payants, assénant d’ultimes souffles sur l’allumette d’espoir parisienne. En jouant cette carte moins jusqu’au-boutiste, Guardiola a mis de l’eau dans son vin et s’est plié aux exigences défensives d’une compétition ô combien punitive, en ayant lui-même déjà fait l’amère expérience.

Des Londoniens paisibles

Pour cette rencontre à Stamford Bridge, Chelsea aligne un schéma similaire à celui du match aller. Côté madrilène, ZZ profite du retour de Mendy et Ramos pour mettre en place son classique 4-3-3 des grands soirs.

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Enfin ça, c’est sur le papier. Car dans les faits, le Real s’anime bien différemment. Militao, Ramos et Nacho jouent derrière tandis que Mendy et Vinícius évoluent très hauts dans les couloirs. Cette fois-ci, l’équipe a théoriquement moyen d’évoluer plus proche du but adverse qu’à l’aller.

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Seulement, les défenseurs souffrent face au pressing de Chelsea. La ligne Mount-Werner-Havertz fixe les défenseurs en 3v3 et Kanté peut monter en soutien. Les relanceurs espagnols sont donc très bas, presque dans leurs trente mètres, et peinent vraiment à ressortir. Devant, le quatuor Mendy-Hazard-Benzema-Vinícius fixe la défense mais décroche peu.

Les milieux madrilènes sont obligés de venir aider les trois centraux et l’entrejeu se trouve terriblement vide. Le Real est piégé au moment d’avancer sur le terrain et c’est son principal ennui. Quand il parvient à progresser, il se crée une ou deux situations en première mi-temps.

Mais celles-ci sont surtout des frappes lointaines face à une défense anglaise hermétique. Les attaquants espagnols occupent l’espace sur la largeur sans exploiter de failles et avec des pistons trop statiques. Leurs quelques occasions sont trop rares compte tenu de leur possession et leur efficacité insuffisante pour rentabiliser ce choix.

À l’inverse, les Blues touchent moins le ballon mais vont nettement plus vite lorsqu’ils l’ont. Leur pressing permet déjà de récupérer haut mais les mouvements individuels sont eux aussi justes. Parmi ces gestes, il y a les montées de Rüdiger dans le camp adverse, la mobilité de Mount balle au pied ou les orientations de Kanté.

Comme lors de l’aller, le Français brille par sa disponibilité entre les lignes et joue vite. Sa prise de balle sur le but de Werner est décisive. Ce sont donc bien les Londoniens qui se créent les meilleures occasions alors qu’ils utilisent largement moins la balle que les Madrilènes. Ils l’utilisent moins, mais ils l’utilisent mieux. Le Real finit la rencontre avec 68% de possession mais une impuissance flagrante.

Les Blues pêchent cependant à la finition, ne convertissant pas quelques grosses opportunités. Une inefficacité sans conséquences mais qui se paie cash face à plus grosse adversité. Après moultes ratés, Mason Mount double la mise et crucifie un Real qui a peu à peu abdiqué.

Chelsea s’impose donc 2 à 0 et se hisse en finale pour la première fois depuis 2012. Un résultat logique au regard de la supériorité collective des Londoniens. L’équipe de Tuchel a affiché une meilleure maîtrise et plus de coordination, tant dans son pressing que son utilisation du ballon. Comme lors de l’autre demi-finale, c’est la structure la plus cohérente qui a gagné, sans avoir réellement à pousser.

Quelle histoire raconte ces demies ?

Ces demi-finales ont récompensé les équipes au travail le plus appliqué. Que ce soit dans la construction de l’effectif, la préparation tactique ou l’adaptation en match, ces victoires sont collectives avant tout. Mais est-il possible de voir plus loin, prendre un peu de hauteur sur la chose ?

Dans cette saison difficile, ces demie portent les stigmates d’effectifs tronqués par les blessures et d’une année éprouvante. Faute de conditions réunies pour briller, les individualités ont fait preuve d’une certaine neutralité et peut-être par conséquent moins pesées que de coutume. Étant alors plus compliqué de porter son équipe, c’est la dimension collective qui a pris le dessus.

Un système plus important que les joueurs qui le composent est gage de pérennité. Il évite la sur-dépendance aux individualités,  assure de l’interchangeabilité et une meilleure régularité à long terme. À un certain seuil, le niveau individuel régit forcément le résultat mais il ne doit pas être l’essence même du jeu d’une équipe.

Mais il est aussi remarquable que la prolifération des matches est l’ennemi du spectacle. Tout comme celui des joueurs, staffs et acteurs en général. Bien sûr, ces demie ne disent pas tout et restent quatre matches isolés. Mais elles sont censées être la vitrine du football européen et énumèrent bien des manques.

Matches pas particulièrement enthousiasmants, niveau individuel plus faible, peu s’accorderont à dire que le spectacle proposé était fameux. Ces maux ont certes été soulignés par la crise du coronavirus, mais ils existaient déjà. Ils découlent bien d’un phénomène structurel initié par les institutions et décideurs à la tête du foot dont les préoccupations sont probablement assez éloignées de celles du public.

Une déconnexion réelle, peut-être pas encore totale, mais constatée autant dans l’intérêt intrinsèque des matches que dans le traitement de l’information qui en découle. Et tout ça, un peu comme Amour, Gloire et Beauté, ça fait longtemps que ça dure.

Crédit photo : Icon Sport.

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