5 choses à savoir sur la K-League 2020

Le football a repris ses droits en Corée du Sud. Les championnats devaient débuter fin février, mais ont finalement commencé ce week-end. Le pays avaient été l’un des premiers à mettre à l’arrêt son football et sa K-League, étant l’un des plus durement touchés par la pandémie de Covid-19. Si les seules choses que vous connaissiez étaient Son Heung-min, le joueur de Tottenham, et la victoire 2-0 face à l’Allemagne à la Coupe du Monde 2018, le peu de championnats qui se déroulent actuellement laissent le temps de s’intéresser au ballon rond au pays du matin calme.

  • Le format du championnat

La première division se nomme la K-League 1, l’échelon inférieur la K-League 2. En raison du Covid-19, le championnat est organisé différemment. Douze équipes s’affrontent à deux reprises lors de la saison régulière. À l’issue de celle-ci, les six premiers et les six derniers se rencontrent dans un tournoi final. Les trois premiers du classement et le vainqueur de la Korean FA Cup sont qualifiés pour la Ligue des Champions d’Asie. Le dernier du classement est relégué, l’avant-dernier disputent un barrage face au vainqueur des play-offs de K-League 2.

  • La K-League ou la Corona League ?

Le huit clos pour disputer les matches, il fallait s’y attendre. Mais les instances du football sud-coréen ont mis en place de nombreuses règles que doivent appliquer joueurs et staff pour ne pas risquer de propager l’épidémie. Les joueurs doivent limiter au maximum leur communication et ne pas parler lorsqu’ils sont côte à côte, ne pas parler avec l’arbitre, pas de poignée de main d’avant ni d’après-match et pas de crachats. Les célébrations collectives sont interdites, même si on a pu observer sur les premières rencontres que les joueurs se laissaient aller à braver l’interdit, sans toutefois en faire autant qu’à l’accoutumée. Les personnes aux abords du terrain, comme les entraîneurs, sont dans l’obligation de porter un masque.

Certes sans public, mais sous le son artificiel des supporters émis par des enceintes, la plupart des joueurs ayant marqué ce week-end ont célébré leur but par un pouce en l’air d’une main, s’apposant sur l’autre main. Ce geste est un hommage au personnel soignant sud-coréen.

  • Un Français en K-League ?

Cinq joueurs étrangers sont acceptés par équipe. Il y en a 39 au total en K League 1. Aucun français à l’horizon, quoique… Luc Castaignos – international néerlandais passé par l’Inter Milan, l’Eintracht Francfort, le Sporting Portugal et joueur de Gyeongnam – a un père français. Il dispose donc de plusieurs passeports, avec également une mère cap-verdienne. Cependant, son équipe a été reléguée en K League 2 la saison dernière.

  • Jeonbuk, le PSG coréen

Le championnat 2019 a été remporté par le Jeonbuk Hyundai Motors FC, son troisième sacre consécutif et le septième dans son histoire, meilleur palmarès à égalité avec Seongnam. Jeonbuk est champion en titre d’un cheveu avec une couronne obtenue en ayant marqué un seul but de plus qu’Ulsan, vice-champion. Les deux équipes à égalité étant départagées par le nombre de buts et pas par le goal-average. Les joueurs des verts et blancs sont sous la houlette de José Morais, un ancien adjoint de José Mourinho.

  • 41 printemps, toujours fringuant

En voilà un qui croise Vitorino Hilton à la fontaine de Jouvence. Pour le compte de la première journée de K-League, Jeonbuk s’est imposé 1-0 face à Suwon. Lee Dong-gook a surgi au premier poteau sur un corner à la 84e minute et ce monsieur a 41 ans. Il est, depuis belle lurette, le meilleur buteur de l’histoire de la première division sud-coréenne (207 réalisations) et vient de marquer dans sa 22e saison consécutive en professionnel. Attaquant à Jeonbuk depuis 2009, Lee est passé par l’Europe, au Werder Brême (2001) et à Middlesbrough (2006-2008).

La Biélorussie et Taïwan avaient, entre autres, continuer de jouer au football malgré la crise sanitaire mondiale, mais avant que la Bundesliga ne reprenne, la Corée du Sud dispose d’un excellent niveau. Les matches se jouent les vendredis, samedis et dimanches et s’étalent le matin, avec un dernier coup d’envoi à midi, heure française.

Crédit Photo : IconSport

Par Alexandre Delfau

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