Premier League : Tops et Flops de la saison 2018-2019

La bataille est terminée. Manchester City s’assoit sur le trône au terme d’un duel aussi épique que mémorable face à Liverpool. Et comme toute bataille, il convient de faire la chronique de ses héros et de ses échecs. Voici donc nos tops et flops de cette saison de Premier League.

TOPS

Virgil van Dijk – Liverpool

Ce n’est vraiment pas facile de sortir une individualité du resplendissant collectif de Liverpool. Nous aurions bien sûr pu choisir Sadio Mané, virevoltant leader de l’attaque des Reds cette saison. Ou bien Andy Robertson, inarrêtable dans son couloir gauche.  Mais si nous devions n’en retenir qu’un, alors nous choisirions Virgil van Dijk. Recruté à Southampton pour 84 millions d’euros, le batave s’est imposé comme le taulier incontesté de la meilleure défense du royaume (22 buts encaissés). Élu meilleur joueur du championnat par ses pairs, il a aussi été désigné joueur de l’année par le public, associé aux capitaines d’équipes et un panel d’experts. De quoi en faire le meilleur défenseur du monde ? La question mérite d’être posée. Allez, une dernière stat’ hallucinante pour prendre la mesure du bonhomme: selon Opta, il n’a jamais été dribblé cette saison.

Bernardo Silva – Manchester City

Comme avec Liverpool, ce n’est pas évident de sortir un seul joueur du collectif de Manchester City. Mais en l’absence de Kevin de Bruyne, c’est bien le Portugais qui s’est mué en maître à jouer des Sky Blues. Capable de jouer sur l’aile comme au centre, sa technique soyeuse et son intelligence de jeu en font le digne héritier d’un autre illustre Silva, David de son prénom. Avec 13 buts et 11 passes décisives, il a su allier l’efficacité à la manière. Surtout, il a porté son équipe, réalisant ses meilleures performances dans les grands rendez-vous, comme lors du match retour face à Liverpool. Son profil correspond parfaitement au style de Pep Guardiola pour qui « Bernardo est un joueur de classe mondiale » et « chacun de ses matchs est un chef-d’œuvre ». Mention spéciale également à Raheem Sterling et Sergio Agüero, insatiables tueurs à gages.

Pierre-Emerick Aubameyang – Arsenal

Si la saison d’Arsenal en championnat est décevante (5ème), le buteur gabonais n’y est pour rien. Avec 22 pions au compteur et un statut de co-meilleur buteur du championnat avec Sadio Mané et Mohamed Salah, Aubameyang a tout fait pour porter son équipe vers les sommets de la Premier League. C’est bien simple, depuis son arrivée chez les Gunners, l’ancien joueur du Borussia Dortmund marque à presque toutes ses apparitions. Ajoutez à cela un doublé à l’Emirates Stadium face au voisin honni de Tottenham et le voilà déjà rentré dans le cœur des supporters. Si Arsenal avait la bonne idée de se payer une défense, nul doute qu’il pourrait amener son équipe assez loin…

Eden Hazard – Chelsea

Niveau originalité, on aura vu mieux mais comment passer à côté de la saison du génie belge ? Si Chelsea a terminé à une troisième place synonyme de qualification à la Ligue des Champions, elle le doit avant tout à l’ancien Lillois.  Avec ses 16 buts et ses 15 passes décisives, Eden Hazard a tout fait sur le front d’une attaque bien timorée. Sans lui, on peut légitimement imaginer une saison très compliquée pour la bande à Maurizio Sarri. En partance vers le Réal Madrid selon toute vraisemblance, le Belge va laisser une trace indélébile dans le cœur des supporters des Blues, et de tous les amoureux du ballon rond au pays de sa Majesté.

Diogo Jota et Raul Jiménez – Wolverhampton

Pour leur retour dans l’élite, les Wolves ont frappé fort avec une septième place, juste derrière le Big Six. Une belle performance à l’accent ibérique, et d’abord portée par les très bonnes saisons de Diogo Jota et Raul Jiménez. Pour sa première campagne d’Angleterre, le jeune milieu de terrain portugais (22 ans) a fait étalage de tout son talent et a affiché d’une remarquable maturité. De son côté, l’attaquant mexicain a su faire preuve d’une belle efficacité. De quoi bonifier les bonnes prestations défensives de son équipe. À eux deux, ils pèsent tout de même 22 buts et 13 passes décisives, sans compter une activité de tous les instants dans l’animation offensive des Wolves.

FLOPS

Denis Suarez – Arsenal

Et la palme du flop absolu revient à… Denis Suarez ! À sa décharge, l’ancien espoir du FC Barcelone n’a pas vraiment eu l’occasion de faire ses preuves Outre-Manche (4 apparitions pour 67 minutes de jeu). Un temps de jeu famélique, à tel point qu’on aurait presque oublié qu’il évolue sous le maillot des Gunners depuis que le FC Barcelone l’a prêté du côté de Londres en janvier dernier. Le joueur ne ferait pas partie des plans d’Unai Emery et son avenir en Angleterre semble s’écrire en pointillés.

Mateo Kovacic – Chelsea

Qu’il semble loin le temps où le milieu de terrain prenait part à la fabuleuse aventure croate en Russie. À 25 ans, l’ancien joueur de l’Inter Milan a toujours autant de mal à se rendre indispensable à ses équipes. Très irrégulier, le Croate n’a convaincu personne du côté de Stamford Bridge malgré ses 32 apparitions sous le maillot des Blues. Avec seulement deux passes décisives, ses statistiques confinent au néant. Indigne compte tenu de son talent, et de ce qu’il a pu montrer à l’Inter Milan il y a quelques années. Prêté par le Real Madrid en août dernier, pas sûr que Chelsea décide de le conserver. Zizou non plus d’ailleurs.

Gonzalo Higuain – Chelsea

La malédiction des Blues a encore frappé. Recrue phare du mercato hivernal, l’expérimenté buteur argentin était censé redonner des couleurs à une attaque bien terne. Il n’en a rien été. Au contraire, l’ancienne star de la Juventus Turin n’a planté qu’à cinq reprises depuis janvier. Au-delà des statistiques, c’est surtout son attitude qui a laissé perplexe. Emprunté, souvent agacé, Gonzalo Higuain n’a jamais porté les siens dans les moments importants. Au regard de sa demi-saison, on comprend pourquoi Milan a décidé de le prêter…

Fred – Manchester United

« Je doute même qu’il soit Brésilien ! » Voilà ce que pense de Fred Paul Parker, ancien défenseur deux fois champions d’Angleterre avec les Red Devils. Titulaire en tout début de saison, le natif de Belo Horizonte ne s’est jamais imposé dans un milieu de terrain pourtant loin d’être verrouillé. L’international brésilien (11 capes) a même presque totalement disparu de la circulation après le départ de José Mourinho. Un échec d’autant plus cuisant que Manchester United a dû débourser la coquette somme de 60 millions d’euros pour arracher le brésilien au Chakhtior Donesk.

Les recrues de Fulham

Alors là, attention, nous parlons d’un véritable accident industriel. À tel point que le club de Londres a terminé 19ème et peut dire au revoir à l’élite du royaume. Le mercato estival des Cottagers, si séduisant l’été dernier a viré au cauchemar. Dans ce marasme à 109 millions d’euros, difficile de pointer du doigt une recrue tant elles ont toutes déçues. André Schurrle, censé devenir le leader technique de l’équipe (6 buts en 24 matchs) n’a été que l’ombre de lui-même. L’ancien gardien du FC Séville Sergio Rico a vécu un véritable calvaire dans les buts. En attaque, Lucas Vietto (1 but en 20 matchs) n’a rien montré non plus. Et que dire de Jean Mickaël Seri, dont les bonnes performances se comptent aisément avec les doigts d’une seule main. Et dire qu’on parlait de lui au Barça…

Photo crédits : Malcolm Mackenzie / Pro Sports Images Ltd / DPPI

0