Les bonnes affaires de Ligue 1 (2/2)

 Le marché des transferts 2020 sera marqué par la crise économique (et sanitaire). Les clubs de Ligue 1 devront se montrer plus habiles que jamais et traquer les bonnes affaires. Entre perte de valeur marchande, besoin de vendre et relégation, celles-ci sont nombreuses. Liste non exhaustive d’opportunités qui ne feront pas la unes des gazettes, mais qui pourraient s’avérer gagnantes. Après les gardiens et les défenseurs, place à présent aux milieux et aux attaquants.

LES MILIEUX

Ibrahim Sangaré (Toulouse FC – 1997) : Le troisième Toulousain est peut-être la plus belle opération à réaliser de cette liste. Dans le dur lors de la deuxième partie de saison 2018-19 et au début de la suivante, Sangaré a retrouvé du poil de la bête afin de redevenir une valeur sûre du championnat de France. Dans un contexte on ne peut plus difficile, l’Ivoirien a terminé la saison en étant le meilleur tacleur de Ligue 1, tout en ayant un rôle capital dans le jeu offensif de son équipe.

Dans un collectif aussi faible, cela dit beaucoup de la qualité du joueur. Cette qualité, l’Hexagone avait eu l’occasion de l’admirer entre août et novembre 2018 où, dans le TFC alors joueur d’Alain Casanova, Sangaré faisait étalage d’une palette de jeu extrêmement complète. Son niveau de jeu semblait l’amener, dès l’été 2019, dans un club jouant la Ligue des champions. Mais une blessure au pied l’a stoppé net dans son élan. Un an et une relégation plus tard, le prix du milieu toulousain s’est effondré. Mais l’affaire n’en est que plus belle. L’Atalanta, Everton et Newcastle ne s’y sont d’ailleurs pas trompés et lui font déjà la cour.

Valeur marchande estimée : 9,5 M€ (transfermarkt)

Adil Aouchiche (PSG – 2002) : Le titi parisien est le plus jeune joueur de la liste, mais son cas est sans doute le plus médiatisé. Et pour cause : les jeunes qui tardent à signer un contrat pro et qui sont courtisés de toutes parts, c’est devenu une habitude des fins de saisons du PSG. Brillant chez les jeunes, aussi bien en sélection nationale qu’en club, Aouchiche a gratté un peu plus de 160 minutes en équipes pro cette saison. Alors que le PSG veut le conserver, le milieu offensif réclame des garantis sur son temps de jeu. Si la situation ne se décante pas, les quatre clubs de Ligue 1 (Saint-Étienne, Lille, Rennes et Bordeaux) à l’affût, selon L’Équipe, pourraient passer à l’action pour un tarif minime.

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Valeur marchande estimée : 5,4 M€ (transfermarkt)

Angelo Fulgini (Angers SCO – 1996) : Fiabilité et polyvalence. Deux mots appropriés pour résumer le joueur qu’est Angelo Fulgini. Cadre de l’équipe de Stéphane Moulin, le joueur de 23 ans arpente presque tous les recoins du terrain. Que ce soit au milieu ou dans le couloir, Fulgini enchaîne les matches et les bonnes prestations. En fin de contrat en juin 2021, l’ancien du VAFC constitue une option très intéressante pour densifier un groupe amené à jouer sur plusieurs tableaux. Et ce sans dépenser de fortune.

Valeur marchande estimée : 4 M€ (transfermarkt)

Manu Koné (Toulouse FC – 2001) : Pour sa première vraie saison en Ligue 1, Manu Koné a fait montre d’une belle qualité. Malgré son jeune âge, il a réussi à tirer son épingle du jeu lorsqu’il a été lancé dans une équipe exsangue. Tantôt en 6, tantôt en 8, Koné a apporté du liant au milieu toulousain et a même su montrer des qualités balles au pied très prometteuses. En fin de contrat à l’été 2021, l’international U19 français ne restera vraisemblablement pas sur l’Île du Ramier. La Juventus suit le joueur depuis longtemps et Monaco a tenté de rafler la mise l’hiver dernier, contre 8M€, avant de se rabattre sur Aurélien Tchouaméni. Vu la situation périlleuse du TFC, une nouvelle offre dans ces eaux-là pourrait permettre le recrutement du jeune espoir.

Valeur marchande estimée : 5,4 M€ (transfermarkt)

James Léa-Siliki (Stade Rennais FC – 1996) : James Léa-Siliki est dans une situation étrange. Presque toujours bon, il n’est pas titulaire indiscutable dans l’esprit de Julien Stephan. L’ex-Bleuet U19 passe derrière Camavinga et Bourigeaud dans la hiérarchie des milieux. Pourtant, avec sa vivacité, son très bon pied gauche, son activité et sa polyvalence, Léa-Siliki a beaucoup à offrir. Un club qui réussirait à récupérer le Rennais ferait assurément une belle affaire. Luis Campos (Lille), maître en la matière, serait aussi de cet avis.

Valeur marchande estimée : 4,8 M€ (transfermarkt)

LES ATTAQUANTS

Gaël Kakuta (Amiens SC – 1991) : Le milieu offensif va-t-il connaître son 12e club professionnel la saison prochaine ? Probablement. Kakuta ne devrait pas accompagner Amiens en Ligue 2. Auteur de 2 buts et 5 passes décisives en 24 matches de championnat cette saison, l’international congolais (28 ans) est toujours capable de se montrer dangereux par sa qualité de dribble. Suivi par Strasbourg et Saint-Étienne, c’est du côté de Lens que le gaucher est annoncé avec le plus d’insistance. Pour peut-être boucler la boucle et retrouver le club qu’il a quitté pour Chelsea à l’âge de 16 ans.

Valeur marchande estimée : 2,8 M€ (transfermarkt)

Mounir Chouiar (Dijon FCO – 1999) : Encore un joueur formé à la Gaillette. Auteur d’une première saison très intéressante dans l’élite, Chouiar semble déjà capable de viser le palier au-dessus du DFCO. S’il n’a inscrit « que » 4 buts en Ligue 1, cela ne traduit pas vraiment la qualité de ses performances. Par sa vivacité et sa qualité technique, le Dijonnais a mis à mal bien des défenses. En témoigne sa 3e place au classement des dribbleurs (3,5 dribbles réussis/match, selon WhoScored). Acheté 4M€ par le club bourguignon l’été dernier, son départ devrait se négocier aux alentours du double. Pour un élément offensif de son profil, âgé de 21 ans, l’affaire se tente.

Valeur marchande estimée : 7,2 M€ (transfermarkt)

Max-Alain Gradel (Toulouse FC – 1987) : Un million d’euros. C’est la somme qu’il faudra débourser cet été pour s’attacher les services du capitaine toulousain, selon l’excellent site Les Violets. Cela étant dit, reste à savoir quel Gradel ferait-on signer. L’international ivoirien aux 75 sélections, dribbleur insaisissable, grand compétiteur, capitaine courage capable de porter une équipe sur ses épaules comme lors de sa première saison toulousaine ? Ou le joueur usé, égocentré, unidimensionnel, à l’énorme déchet et à la communication incendiaire de ses 18 derniers mois en au TFC ? Une telle opération est aujourd’hui un pari. Mais un pari tentant pour un joueur dont la valeur est estimée à 4fois plus que son bon de sortie.

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Valeur marchande estimée : 4 M€ (transfermarkt)

Moses Simon (FC Nantes – 1995) : Le cas du polyvalent Nigérian est particulier : auteur d’une excellente saison avec 30 matches ponctués de 9 buts et 8 passes décisives, le joueur appartient toujours à Levante. Mais les Canaris peuvent lever une option d’achat à 5M€. Un tel montant apparaît aujourd’hui dérisoire pour Simon. Ainsi, le FC Nantes ne peut faire qu’une belle opération : acquérir définitivement un joueur jeune et performant à prix cassé, ou le céder dans la foulée à un prix supérieur et effectuer une plus-value.

Valeur marchande estimée : 6,5 M€ (transfermarkt)

Stiven Mendoza (Amiens SC – 1992) : Le Colombien de 27 ans sort d’une belle saison sur le plan personnel, en dépit de la relégation amiénoise. Véloce, bon dans la percussion et dans la profondeur, le gaucher a également pour lui sa faculté à évoluer sur tout le front de l’attaque. Arrivé à un moment charnière de sa carrière, celui qui a découvert les Cafeteros au mois de novembre dernier représente une option intéressante pour un club plus huppé. En fin de contrat en 2021 et avec Amiens relégué, son indemnité de transfert ne devrait pas non plus être mirobolante.

Valeur marchande estimée : 3,5 M€ (transfermarkt)

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