Diego Simeone et le cholisme : le déclin… et la fin ? (3/3)

Il est l’un des plus grands entraîneurs du 21e siècle. Il énerve autant qu’il fascine, insufflant âme et vie à son Atlético de Madrid depuis 2011. Diego Simeone a construit un empire chez les Colchoneros à travers le « cholisme ». Décryptage de cette philosophie en trois temps : genèse, triomphe et déclin. Aujourd’hui, les difficultés d’El Cholo.

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Et si Diego Simeone avait fait son temps chez les Colchoneros ? Ce constat peut paraître dur, son équipe ayant éliminé froidement Liverpool de la Ligue des champions pour son dernier match pré-Covid 19 (1-0, 2-3). Et pourtant…

Une réussite déclinante

Depuis plusieurs saisons, les résultats de l’Atlético déclinent et son jeu devient de plus en plus caricatural. Malgré une place de dauphin en Liga en 2018 et 2019, les Rojiblancos sont rapidement largués par le Barça et prématurément éliminés en Copa del Rey. Au niveau national, aucun nouveau trophée n’est glané depuis 2014.

Même constat sur la scène européenne, malgré la victoire en Ligue Europa en 2018. Après une belle campagne 2016-17 en Ligue des champions, achevée en demi-finale par une énième défaite face au Real Madrid (3-0, 2-1), l’Atlético ne sort même pas de son groupe. L’année suivante, c’est une profonde désillusion face à la Juventus en huitièmes (2-0, 3-0). Ces résultats sont d’autant plus décevants que les protégés d’El Cholo étaient, depuis 2014, un véritable prétendant à la C1.

2019 – 2020 : le cholisme 3.0 ?

Avant le début de la saison en cours, de nombreux cadres du cholisme ont quitté le club (Godin, F.Luis, Juanfran, Rodri, Griezmann). En accord avec le président Cerezo, Simeone a alors lancé alors une profonde révolution interne.

L’objectif est de bâtir une équipe beaucoup plus joueuse et séduisante, tout en se positionnant comme un favori sur tous les tableaux. L’Atlético cible des joueurs plus jeunes, techniques et rapides. Le casting des nouveaux arrivants est des plus sexy : Kieran Trippier, Renan Lodi, Felipe, Mario Hermoso, Héctor Herrera, Marcos Llorente et Alvaro Morata. Mais surtout, le mercato est marqué par le recrutement à prix d’or du joyau portugais, João Félix, pour 126M€. Habitué à ne pas trop chambouler son effectif et à compter ses deniers, l’Atlético de Madrid devient l’un des clubs les plus actifs sur le marché des transferts.

El Cholo conserve la structure en 4-4-2 tout en proposant, sur le papier, une animation totalement différente. En début de saison, il imagine même bouleverser son milieu à plat habituel et adopter un système en diamant avec Thomas Lemar en pointe haute. L’idée générale est de confier les clés du jeu au jeune (20 ans) João Félix, de s’appuyer sur des latéraux rapides et tirer profit du jeu de tête de Morata ou Diego Costa. Simeone compte aussi sur un milieu technique, capable de garder le ballon et d’offrir profondeur et largeur, en exploitant le jeu long de Hermoso.

El Cholo garde certaines bases qui ont fait son succès : un milieu dense et compact, une défense hermétique et un système à deux attaquants. Les premiers résultats (3 matches, 3 victoires) et, surtout, le jeu proposé, sont encourageants. Félix brille et prend le jeu à son compte. Thomas Partey monte en puissance et rayonne dans l’entrejeu. Les nouveaux latéraux, bien trouvés par les créateurs comme Koke ou Saúl Niguez, apportent de la percussion et permettent de varier les offensives, tout en conservant la caisse nécessaire pour se replier. La défense, elle, demeure solide.

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Mais ces espoirs sont de courte durée. L’Atlético retombe dans ses travers tactiques et les résultats s’en ressentent (3 victoires entre la 3e et la 16e journée). La première partie de saison est un échec. Les socios commencent à douter de l’aptitude de Simeone à mener cette révolution.

Une révolution forcée… et manquée

Très vite, l’Atlético de Madrid est largué en championnat. En cause : l’enchaînement de résultats décevants contre des équipes moyennes, voire du bas de tableau (Celta Vigo, Valladolid, Grenade, Espanyol…) et son incapacité à battre les gros (aucune victoire contre le Real, Barcelone, Séville ou Valence). Parallèlement, les Colchoneros se font sortir par une D3 (Cultural Leonesa, 1-2) en Copa del Rey et perdent la Supercoupe d’Espagne contre l’ennemi madrilène (0-0, 1-4 aux t.a.b.).

Seule la Ligue des champions vient panser les maux. D’autant que les hommes d’El Cholo proposent, par intermittence, des phases de jeu, des mi-temps, voire des matches aboutis (contre Barcelone en Supercoupe ou face à Liverpool). Mais il n’existe aucune continuité dans les résultats et les rechutes sont lourdes. Toute l’équipe est affectée.

Plus inquiétant encore, les matelassiers abandonnent leurs bonnes résolutions. L’accumulation de mauvais résultats a fait sauter la volonté initiale d’El Cholo. Pour se rassurer et rassurer ses joueurs, Simeone a renoué avec ses recettes qui ont marché pendant tant d’années. Et qui ne fonctionnent plus. Les offensives sont stéréotypées et manquent de variété. Début 2020, le bilan est alarmant.

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Enfin, l’Atlético souffre d’un cruel manque d’efficacité face au but (12e attaque de Liga). En matière d’expected goals, l’Atlético est l’équipe qui sous-performe le plus en Espagne avec un différentiel de 10 buts avec le nombre de buts réels. Leganés, 2e de ce classement, ne compte « que » 6,2 buts d’écart. Selon ces statistiques, les Madrilènes, 6es avec 45 points, devraient se classer 3es à seulement 3 points du Real Madrid.

La disparition des soldats et la perte du général

El Cholo a brillé durant ses premières années par sa faculté à reconstruire un effectif, un collectif adhérant totalement à ses principes et répondant à ses exigences d’un point de vue tactique et physique, sans jamais perdre en cohérence collective et en qualité individuelle. Il a réussi ce tour de force tout en permettant au club de réaliser d’importantes plus-values et en limitant les dépenses.

Mais l’important chassé-croisé du mercato estival 2019 fut celui de trop. En plus des cadres Godin, F.Luis et Juanfran, il ne faut pas sous-estimer le poids symbolique et sportif du départ de Gabi, véritable âme du cholisme, un an plus tôt. Aussi, l’envol de Griezmann fut bien plus douloureux que ceux de ses prédécesseurs Falcao, David Villa ou Diego Costa, tant la dépendance au Français était forte. Depuis quelques mois voire années, Griezmann était l’arbre qui cachait la forêt de l’indigence des prestations offensives.

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De plus, à l’exception de Jan Oblak, les cadres qui sont restés sont en totale perte de vitesse. Les maîtres à jouer des dernières années que sont Koke et Saúl Niguez semblent moins concernés. Le premier a totalement perdu sa vista et n’est même plus appelé en sélection espagnole. Saúl, lui, traîne son spleen sur le terrain. Le fait d’être trimbalé de poste en poste jusqu’à terminer latéral gauche ne doit pas aider. Malgré des prestations loin d’être abouties, Koke et Saúl sont inlassablement titulaires. Les Espagnols profitent d’un totem d’immunité pour services rendus à la patrie, jusqu’à être alignés à des postes incohérents.

Comment expliquer ce phénomène ? Usure physique et morale due à la trop grande exigence du système d’El Cholo ? Créativité bouffée par la débauche d’énergie ? Mauvaise utilisation des qualités de Koke et Saúl par Simeone ? Adhésion entamée par des résultats en déclin ?

Si le cholisme s’appuie principalement sur la cohérence collective et tactique pour l’aspect défensif, il repose essentiellement sur les capacités individuelles au niveau offensif. Si les individualités partent ou flanchent, c’est tout le système d’El Cholo qui se grippe.

Mercatos ratés ou intégration impossible ?

Depuis la saison 2014-15 et l’arrivée de Griezmann, l’Atlético de Madrid a transformé sa stratégie mercato en multipliant les transferts à plus de 20M€ : Mario Mandzukic, Jackson Martinez, Stefan Savic, Kevin Gameiro, Nico Gaitan, Thomas Lemar…

Jusqu’à présent, la balance économique est restée fortement positive. Mais combien de ces joueurs ont réussi ? Rodri, Griezmann et, dans une moindre mesure, Savic et Yannick Carrasco. S’il est trop tôt pour évaluer les recrues de l’été dernier, le bilan reste plus que mitigé. Renan Lodi et Felipe ont tiré leur épingle du jeu et, dans une moindre mesure, João Félix, lorsqu’il est apte à jouer.

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Un signe ne trompe pas : El Cholo peine à trouver son 11 type. Saúl est le seul joueur de champ ayant disputé plus de 80% des minutes en Liga, ce qui est d’autant plus dommageable que la stabilité et le faible turnover furent une des clés du succès de l’Atlético lors de ses heures de gloire.

Parallèlement, le club et Simeone traînent des « boulets  » payés à prix fort comme Vitolo ou Lemar. Leur point commun : leur poste, ailier. Ce poste maudit. Habitué lors de ses premières années à titulariser des milieux axiaux de formation sur les ailes, qui brillent par leur abatage physique, leur abnégation et leur science de la passe, l’Atlético ne cesse de se casser les dents à ce poste. Il est vrai que les demandes d’El Cholo sont ambitieuses, d’où le retour de Yannick Carrasco en janvier 2020.

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Passer en revue tous les échecs et leurs raisons serait chronophage. La question à se poser est : pourquoi ces échecs et, plus globalement, est-il possible de répondre aux attentes d’El Cholo et de se fondre dans ce collectif ? On serait tenté de répondre que non tant les exemples de joueurs s’étant imposés durablement sont rares, et les opportunités laissées aux recrues quasi nulles. El Cholo donne rarement de secondes chances, quitte à parfois, peut-être, se tromper. Avec cette nouvelle propension à dépenser tous azimuts, un autre danger guette : celui de s’éloigner de sa base de supporters, de sa vision et de l’identité historique et ouvrière du club.

Le retour du « parte medico »

Depuis deux saisons, l’Atlético est aussi impacté par une recrudescence de blessés. Au point qu’Ortega, le fameux préparateur physique présenté comme clef de voute du cholisme, est aujourd’hui tenu responsable de l’omniprésence du « parte medico » chez les Colchoneros.

La préparation estivale et l’intensité des entraînements, en vue de répondre aux exigences du cholisme, semblent avoir pesé sur les organismes. De nombreux titulaires (D.Costa, Lodi, Gimenez, Trippier, Koke, Félix) ont été blessés une bonne partie de la saison. Diego Simeone doit constamment bricoler pour sortir un 11 et le jeu, ainsi que les résultats, s’en ressentent. À titre d’exemple, pour affronter le Real Madrid en février dernier (1-0), El Cholo ne disposait que de 15 joueurs pros, et 13 l’année dernière à la même époque. L’avalanche de blessures handicape l’attaque qui doit toujours s’accommoder de l’absence d’un de ses trois membres principaux : Costa, Morata ou Félix.

João Félix, un costume trop grand pour lui ?

Le 5 juillet 2019, l’Atlético de Madrid mise 126M€ sur un Portugais de 19 ans. João Félix doit remplacer Antoine Griezmann et endosser le rôle de leader technique et fer de lance offensif. Simeone veut en faire le porte-étendard de sa révolution, celle qui doit rendre l’Atlético plus séduisant, joueur, technique et rapide. Félix doit être être à l’initiative et la conclusion des actions. Il a aussi pour rôle de rendre meilleurs ses coéquipiers, dont certains déçoivent depuis (trop) longtemps.

Le Portugais partage beaucoup de points communs avec Griezmann : jeu entre les lignes, vélocité, petite taille mais pugnacité et abattage, science des déplacements, vision du jeu et maîtrise du tempo. sait quand accélérer le jeu ou, au contraire, quand ralentir. Si la somme déboursée est énorme, l’investissement (contrat jusqu’en 2026) paraît logique. Félix a le profil parfait pour le 4-4-2 d’El Cholo, système privilégié à Benfica par Bruno Lage où l’attaquant a crevé l’écran. Le Portugais a l’habitude de jouer en 9 et demi et tourner autour d’un point de fixation, comme le Suisse Haris Seferovic chez les Aigles de Lisbonne.

En pré-saison, João Félix éclabousse les pelouses de sa classe. L’adrénaline du débutant ? Très vite, la réalité rattrape l’Atlético : Félix a 19 ans. C’est un diamant brut, un joueur qui n’est pas « fini ». Lui faire porter le poids de cette révolution ne semble être ni un choix cohérent, ni un choix sain.

Le Portugais n’a pas su remplir tous les rôles exigés de chaque côté du terrain par Simeone. Il accuse le coup physiquement. À plusieurs occasions, El Cholo l’exile sur un côté pour lui apprendre le goût de l’effort et lui impose ce poste maudit, où le rôle semble davantage être défensif qu’offensif. Aussi, du fait d’un corps encore « en construction », Félix se blesse deux fois et manque plus de 2 mois de compétition. L’attaque rojiblanco manque alors de liant et de créativité.

L’ancien Benfiquiste manque de maturité physique et tactique pour être le véritable leader de cette équipe. Et pourtant, les Colchoneros paraissent déjà dépendants de lui. Son premier bilan est plus qu’honorable tant le climat au sein du club n’est pas sain pour son développement.

El Cholo, victime du cholisme ?

L’influence d’El Cholo sur ses confrères est loin d’être négligeable. Les préceptes de sa philosophie sont plus abordables pour les équipes «de seconde zone ». La recette : pragmatisme et discipline. Nombre de ces adeptes s’imposent çà et là, notamment en Liga, championnat longtemps addict à la possession de balle. Si la technique moyenne y reste supérieure à celle des voisins européens, des clubs comme la Real Sociedad, Alavés, Gérone et, surtout, le Getafe de José Bordalás, s’adonnent au cholisme. Getafe, qui a éliminé les artistes de l’Ajax en 16es de finale de Ligue Europa, est la parfaite illustration.

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El Cholo serait-il sur le point de remporter la bataille des idées face au Real et au Barça ? Si la réponse est oui, cela ne l’arrange pas. Les Colchoneros ont toutes les peines du monde à s’imposer face à ces défenses compactes et ces blocs bas, la faute à un manque de créativité et de liant offensif, leurs attaques reposant essentiellement sur des transitions rapides. L’Atlético est maintenant attendu. Sa tactique est connue et même imitée. Les Rojiblancos se retrouvent forcés de garder le ballon et faire le jeu, multipliant des possessions longues et stériles. Avec l’émergence de disciples du cholisme et la perte d’efficacité des matelassiers, l’Atlético redeviendrait presque une équipe lambda de Liga. Mais pas de Ligue des champions.

Nouveau miracle d’Anfield ou chant du cygne ?

Après une courte mais précieuse victoire à l’aller, l’Atlético s’est déplacé à Anfield pour défier l’ogre rouge sur ses terres, où il était invaincu depuis 25 matches en coupe d’Europe. Le match fut une caricature du cholisme. Une attaque-défense constante, en atteste la possession (36%), le nombre de tirs (35 à 10 pour les Reds) ou le nombre de passes dans le dernier tiers du terrain (151 à 18).

Les Rojiblancos, qui se sont contentés de subir tout le temps réglementaire, se réveillent en prolongation et répondent par trois fois au deuxième but des Reds, s’imposant ainsi 3-2. Ce match a quelque chose d’irrationnel, comme le dira Jürgen Klopp, en témoigne le nombre d’expected goals d’après le site Infogol : 3,53 pour Liverpool contre 0,87 pour l’Atlético.

Mais que change ce match ? Pas grand-chose, malheureusement pour Simeone. Cette Ligue des champions pourrait ne pas aller à son terme, du fait du coronavirus. Pour El Cholo, ce match ressemble à un chant du cygne, un dernier exploit plus caricatural et extrême que jamais.

Diego Simeone s’était fixé comme objectif de mener une (nouvelle) révolution, celle du beau jeu, afin de se défaire des impasses du cholisme. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas démontré cette volonté durant ce match.

« Simeone ne sortira pas de son schéma car il lui a tout donné »

Diego Simeone, qui a gagné en se basant sur des principes inflexibles et rigides, peut-il changer son système de jeu et sa philosophie pour un retour de l’Atlético sur le devant de la scène ? Les supporters en doutent comme nous l’explique Mauricio, un socio exilé au Nicaragua : « Simeone ne sortira pas de son schéma car il lui a tout donné. Le cholisme, c’est défendre en bloc, intensité, prendre les matches les uns après les autres et ça n’est pas près de changer. Je ne pense pas qu’il puisse être celui qui portera la révolution. Quand il a essayé de jouer différemment, ça n’a pas fonctionné, même avec des joueurs aux profils différents. El Cholo est victime de son propre succès. Il a créé des attentes, une exigence. Les possibilités économiques actuelles du club devraient l’obliger à jouer d’une autre manière, mais il ne semble pas en être capable. C’est le paradoxe et la bipolarité vécu par l’Atlético. »

Ainsi, El Cholo lui-même prophétisait son futur échec dans une interview en 2015 : « Nous ne savons pas jouer autrement. Nous sommes une équipe intense et nous n’allons rien y changer. »

Si on peut penser que cette année est une simple transition, Simeone ne
semble pas en mesure de mener cette révolution vers un jeu si opposé au cholisme. De plus, l’Atlético, de par son statut et ses finances, n’a pas le temps de vivre une longue transition économique et sportive. Les rojiblancos doivent se qualifier en C1, ce qu’elle a toujours fait depuis 2013.

Pour autant, les supporters des Colchoneros souhaitent- ils son départ ? « Jamais de la vie je ne pourrai dire ça, s’insurge Mauricio. Il faut se rappeler que nous, les supporters de l’Atlético, nous respirons la nostalgie et sommes peut-être les supporters les plus reconnaissants du monde. El Cholo a mené le club, et pas seulement l’équipe, à un niveau dont on ne pouvait même pas rêver il y a dix ans de ça. J’étais fan de l’Atlético quand se qualifier en Coupe de l’UEFA était un rêve… Encore pire, quand nous espérions seulement revenir en première division ! Maintenant, c’est vrai, l’Atlético dépend de sa qualification en Ligue des champions tous les ans pour maintenir le projet. Et ça le rend vulnérable. »

Si Diego Simeone était amené à partir de l’Atlético, il se tournerait certainement vers une autre de ses anciennes équipes (Inter Milan, Lazio…), lui -même ayant déjà évoqué son souhait d’entraîner en Italie. Et, de son côté, vers quel (type d’) entraîneur pourrait se tourner l’Atlético ? Un coach adepte du beau jeu ? Rien n’est moins sûr. « Je mentirais si je disais que je n’ai jamais fantasmé sur l’Atlético d’Allegri, de Pochettino ou même l’Atlético de Brendan Rodgers ou de Bordalas », confie Mauricio. Certains supporters semblent prêts – à contrecœur – à arrêter l’aventure avec El Cholo. Et à tourner la page du cholisme ? Peu probable…

Par Aymeric Debrun (@AymericDebrun)

Crédit photo : Marca / Icon Sport

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